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Dissertation sur la poésie

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Par   •  19 Avril 2021  •  Dissertation  •  2 098 Mots (9 Pages)  •  454 Vues

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FRANCAIS

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         En partie défini comme l’art d'évoquer, suggérer, les impressions, les émotions les plus vives par l'union intense des sons, des rythmes, des harmonies, et en particulier par les vers, la poésie n’a cessé d’évoluer sous différentes formes. Qu’elle soit moderne, où le romantisme est remis en question ou encore traditionnelle, ou le classicisme est mis en avant, la poésie à plusieurs genres. Cependant, à partir du XIXème siècle et jusqu'à nos jours,les poètes éprouvent le besoin de renouveler la poésie dans son fond et dans sa forme en utilisant de nouveaux sujets d'inspiration et en proposant d'autres formes poétiques plus moderne.

C’est pourquoi il est légitime de se demander dans quelle mesure la poésie est-elle considérée comme « Moderne » ? Nous poser cette question revient à nous demander si pour qu’une poésie soit moderne, faut il obligatoirement qu’elle s’oppose au passé et à la tradition ?

Nous développerons cette réflexion en considérant dans un premier temps les raisons qui ont poussés les poètes modernes à rompre avec le passé et la tradition.

Dans un second temps nous verrons que même l’expression poétique moderne ne rompt pas nécessairement avec le passé et la tradition.

Pour terminer ce développement nous comprendrons qu’écrire de la poésie moderne n’implique pas nécessairement de rompre de façon totale avec la tradition.

        Les poètes modernes ont souvent voulu s’opposer aux valeurs léguées par la tradition, et à la conformité d’écriture. Heureusement, les mentalités on évolués avec le temps, ce qui a permis la renaissance de différentes formes d’écritures, et de nouveaux sujets et thèmes auparavant impensable dans la poésie.

Tout d’abord, il faut savoir que l’outil du poète est la langue et il ne peut se rebeller et aller à l’encontre de l’héritage du fond commun des mots. Cette rébellion, est le refus d’une soumission aux normes d’écriture que la tradition à mis en place, et principalement par le classicisme qui a servit à imposer la monarchie absolue . Cependant c’est avec « la chair chaude des mots » que le poète crée son œuvre et qu’il doit inventer son « langage universel » (A.Rimbaud). Hugo lui-même, s’il transforme se langage en lui mettant « un bonnet rouge », ne songe pas un instant à faire disparaître le « dictionnaire ». De plus, parce qu’il parle de l’homme, le poète est obligé de puiser son inspiration dans les thèmes humains dont ont déjà traité ses prédécesseurs : l’amour, la guerre, la joie, la peine, la fuite du temps, la mort… Ainsi, Ronsard médite « Sur la mort de Marie », Éluard fait « place au silence » devant sa « Morte visible Nush », et Hugo partira « Demain dès l’aube » pour un rendez-vous avec sa fille morte.                                                                                                   Dès le romantisme, il y a eu un assouplissement progressif des règles rythmiques, métriques et strophiques, les poètes se sont tournés vers d’autres formes d’écriture et ont délaissé ces classiques de la poésie au détriment d’une forme plus moderne qui est la poésie en prose, l’apparition de vers libres, ainsi que de figures de styles poétiques (ex : « La courbe de tes yeux » dans Capitale de la douleur d’Eluard). C'est d’abord Baudelaire, dans son recueil Les Petits poèmes en prose  en 1869, que la poésie en prose est utilisé. Inspiré par les audaces de l’écriture d’Aloysius Bertrand, il abandonne progressivement les règles de la versification. Il sera ensuite suivi dans sa démarche de quête de modernité et de naturel par Lautréamont, dans ses  Chants de Maldoror  et par Rimbaud dans Illuminations . Cette forme de modernité, pleinement assumé conduit a un refus des contraintes sur le choix du lexique, des thèmes mais aussi à un refus de la séparation des genres et de leur hiérarchisation (ex : « Réponse à un acte d’accusation »), sans oublier des règles des bienséances comme l’évocation de prostituées ou de marginaux et thématiques érotiques chez Baudelaire ou Apollinaire. Il y a une volonté d’aborder des sujets nouveaux, d’exprimer une pensée contestataire, une révolte. On retrouve cette volonté dans les poèmes anticléricaux ou antimilitaristes de Rimbaud.  Les poètes utilisent la poésie en tant que courant révolutionnaire et non comme un art. Senghor en fait la  démonstration dans son poème Femme noire, il rend hommage à la femme noire, et mène un véritable combat contre la négritude.                             Par ailleurs, un monde en constante évolution a conduit à la création Baudelairienne, au développement d'artistes modernes, et donc à une volonté de considérer et d'esthétiser la réalité contemporaine, qui éloigne les artistes modernes de l'idéal d'imiter et de reproduire des modèles hérités de la tradition. Baudelaire fait parti de ces poètes, qui utilise cette modernité. On peut l’observer dans  Le Cygne , lorsqu’il dit : « Comme je traversais le nouveau Carrousel./ Le vieux Paris n'est plus ».  Verlaine aussi célèbre la modernité dans « Le paysage dans le cadre des portières». Enfin Apollinaire prône cette modernité à travers  Zone  et Vendémiaire  où il célèbre le progrès technologique et l’industrialisation.  De plus, avec la révolution industrielle, l’influence du capitalisme fait pression et n’a cessé de faire innover le progrès technique dû aux besoins de la concurrence. A partir du XIXème siècle les artistes doivent innover, au risque de perdre leur prestige car imiter ou tenter de reproduire un modèle poétique n’est plus valorisé.

        Cependant, même les expressions poétiques modernes ne séparent pas nécessairement le passé et les traditions. L’utilisation de certaines normes métriques, permet d’apporter un caractère plus  traditionnel à la poésie. La versification des poèmes de Baudelaire en fait partie, idem pour certains poèmes d’Apollinaire, il y a une reprise des formes fixes, beaucoup plus traditionnelles par des auteurs modernes : les sonnets pour Baudelaire, Rimbaud ou Mallarmé,  ou encore la chanson de toile pour Le Pont Mirabeau d’Apollinaire… Il y aussi une forte opposition des aspirations érotiques et spirituelles. Dans Aube de Rimbaud, la croyance chrétienne est montré malgré le rejet de cette religion chrétienne. D’autres poètes utilisent des références chrétiennes, mythologiques et légendaires. Apollinaire en fait justement parti , dans La chanson du mal aimé, (poème du recueil d’Alcool) ou on retrouve une forme plus largement inspirée de la complainte médiévale où se côtoient, entre autres, les références à Ulysse, à la Bible, et à la mythologie hindoue. Senghor fait lui aussi référence à la mythologie, à la religion (à la bible plus précisément) et aux traditions africaines. Certains évènements ont tout de même permis un retour à des normes plus traditionnelles et certains  poètes surréalistes tel que Paul Eluard sont ainsi revenus à une écriture poétique versifiée et traditionnelle pendant la guerre. L’objectif de revenir à une forme poétique traditionnelle dans l’écriture est d’ inciter la population française à se révolter contre l’occupant et à entrer dans la résistance.                                                                                                               Chaque époque a ses ancêtres: le théâtre romantique (poésie dramatique) a rejeté la norme du classicisme, mais a affirmé que l'influence de Shakespeare était antérieure; Baudelaire était un pionnier du symbolisme. Même si les surréalistes rejetaient la tradition, ils reconnaissaient les pionniers et les figures influentes du passé: Thad, Nehwal, Limbaugh, Isidore Dukas ...

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