Dissertation sur l'Étranger

Alycia Simard

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le monde est confronté à une période de questionnement et très sombre de l’histoire. Le courant philosophique de l’existentialisme est développé par Sartre et influence alors l’absurde. Ce dernier est un mouvement littéraire qui démontre qu’au fond, l’existence n’a pas de sens. Cette théorie est développée par Albert Camus, le pionné de l’absurde. L’une de ses œuvres les plus populaires est « L’étranger ». Dans cette œuvre, Meursault, le personnage principal est un être qui a pris conscience de l’absurdité des choses. Dans cet œuvre, on peut affirmer que ce qui perd Meursault est son refus de mentir. En effet, le fait qu’il ne joue pas le jeu de la société et qu’il refuse de masquer que ses sensations physiques dérangent ses sentiments mènent à sa condamnation.

Tout d’abord, le refus de mentir de Meursault est illustré par le fait qu’il refuse de jouer le jeu de la société et de se conformer aux règles de celle-ci. Lorsque son avocat vient le visiter en prison, il lui pose alors des questions sur la mort de sa mère qui a eu lieu quelques semaines plus tôt. Meursault a d’ailleurs fait preuve d’insensibilité lors de l’enterrement de sa mère ce qui dérange son avocat : « Il m’a demandé si j’avais eu de la peine ce jour-là. Cette question m’a beaucoup étonné et il me semble que j’aurais été très gêné si j’avais eu à la poser. J’ai répondu cependant que j’avais un peu perdu l’habitude de m’interroger et qu’il m’était difficile de le renseigner. » (Lignes 13-16) Dans la situation à laquelle Meursault est confronté, il aurait été naturel d’essayer de faire pitié et de dire à l’avocat que l’enterrement de sa mère lui a fait beaucoup de peine. Selon la société et les règles non écrites, aucun homme n’aurait pas de peine lors du décès de celle qui lui a donné la vie, mais Meursault n’est pas en vie pour faire plaisir à la société. Bien sûr, il ne se réjouit pas de la mort de sa mère, loin de là, mais il ne jouera pas au jeu de fils blesser et anéanti puisque ce n’est pas le cas. Il ne veut pas faire ce que la société attend de lui puisque cela n’aurait aucun sens. En fait, Meursault est déjà condamné puisqu’il ne suivra jamais les règles non écrites que la société lui impose. Ensuite, lorsque le juge l’interroge sur le crime qu’il a commis, le meurtre de l’Arabe, il lui pose une dernière question : « Il m’a demandé du même air un peu las si je regrettais mon acte. J’ai réfléchi et j’ai dit que, plutôt que du regret véritable, j’éprouvais un certain ennui. » (Lignes 109-111) Cette réponse de Meursault démontre le fait qu’il n’a aucune censure et qu’il ne mentirait jamais pour avoir la pitié de qui que ce soit, surtout pas de la société.  Meursault aurait pu seulement répondre oui, par lâcheté ou simplement pour que les gens ne le voient pas comme un homme sans cœur et encore une fois répondre aux règles non écrites, mais il dit ce qui en est, il exprime clairement que d’avoir tué l’Arabe ne lui fait ni chaud ni froid. Bref, Meursault sait probablement que la société attend d’autres réponses de lui, mais il n’a tout simplement pas envie de jouer un jeu qui est au fond sans aucun sens et qui est construit sur des mensonges.

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