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Dissertation sur corpus

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Par   •  12 Mai 2019  •  Dissertation  •  641 Mots (3 Pages)  •  338 Vues

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Dissertation : En quoi le poète est-il magicien ?

        Ce sujet nous invite à réfléchir sur nos deux notions. Il s’agit d’expliquer les noms suivants : « poète », « magicien ». Le poète est à la fois prophète, artiste. Un magicien est un homme qui transforme la réalité en créant l’illusion. Il convient alors de se demander comment la magie des mots provoque-t-elle l’illusion ? Tout d’abord nous analyserons le statut de prophète du poète, puis étudierons son lien avec la nature/le monde.

        Il est indéniable que le poète est prophète. En effet, la poésie était à l’origine chanter pour être retenu. Orphée, l’aède légendaire était le maître dans cet art. Il savait charmer les animaux, et émouvoir les êtres inanimés à l’aide sa lyre mythique. Conférée par le dieu Apollon, il y ajouta deux cordes aux sept traditionnelles en hommage à sa mère. La légende raconte que sa maîtrise était telle qu’il accomplit l’exploit de bercer le Styx, manifestant ainsi la toute-puissance de la musique et de la poésie. Son art transcendait l’être humain, il était d’origine divine. Il entretenait une place primordiale : interpréter la nature pour communiquer aux hommes le message des dieux.

        D’ailleurs Victor HUGO, dans son poème lyrique « Soleils couchants » paru en 1831 dans le recueil Feuilles d’automne, fait part de son observation lors du crépuscule. En effet, à travers ce si court laps de temps, le poète concevoit à sa manière le thème principal du romantisme : la fuite du temps. Il y voit de multiples mondes (aquatique, terrestre, ailée), leur création et leur dénouement. Il perçoit en un coucher de soleil de multiples présages allant de la genèse jusqu’à l’apocalypse. HUGO exprime son imagination dans ce poème, c’est la fantasmagorie hugolienne.

        En outre, l’interprétation de l’artiste du monde qui l’entoure, varie. Contrairement à HUGO qui idéalise le soleil couchant, Paul VERLAINE ressent de la mélancolie à cette vue. La vision du crépuscule dans son œuvre du même nom, parue en 1866, dans les « poèmes saturniens » dans le recueil « Paysages tristes », provoque en lui de la crainte. L’immuabilité et répétitivité de ce cycle l’angoisse. La synesthésie de sa vue et son ouïe permettent de faire partager l’expérience du poète. Des fantômes le harcèlent dans des cauchemars obsessionnels. Nous remarquons la similarité entre la chute du jour et la vie humaine. Les soleils couchants se métamorphosent en augure funeste permanant. VERLAINE est dans la hantise de la mort.

        De plus, le poète vise à la perfection. Cet objectif est transmis au fil du temps. Arthur RIMBAUD dans son poème Aube, publié en 1886 dans le recueil «Illuminations », agit. Il communique une expérience imaginaire, une course fantastique et frénétique avec une déesse à travers une forêt. Il partage au lecteur son fantasme : commander l’Aube. Il projette à s’élever et devenir un dieu : pouvoir commander à la nature. Tandis que Philippe JACCOTET, fait part de la difficulté de la pratique poétique. Sans adresse au lecteur, tout comme RIMBAUD, il prône que l’inspiration est d’origine divine. Son art fait parti de lui, une terre que le dieu réveille et irrigue. La poésie se transforme en invention issue d’une entité supérieur.

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