LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Dissertation préparatoire

Dissertation : Dissertation préparatoire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2019  •  Dissertation  •  1 127 Mots (5 Pages)  •  322 Vues

Page 1 sur 5

Consigne : Discutez de la perte de L’être aimé dans «Lamento :la chanson du pêcher» et «Ma morte vivante».

 (Bravo! Oli)

PREMIER SUJET

Le XIXe et le XXe siècle français sont très différents l’un de l’autre. D’un côté, on est toujours sous le règne monarchique de Louis-Philippe d’Orléans alors que de l’autre, nous sommes au tout début des fameuses «trente glorieuses». En un siècle, la culture française n’a cessé d’évoluer, influencée par de nombreux évènements historiques comme le Second Empire, la révolution industrielle, ou encore les deux guerres mondiales. Théophile Gauthier (1811-1872), auteur du XIXe a été un écrivain français marquant de son époque. Son poème «Lamento :la chanson du pêcher», publié en 1837 peut en témoigner. Paul Éluard (1895-1952), lui, est un poète (français aussi) qui a été un pilier du XXe siècle. Un de ses poèmes les plus notables est «Ma morte vivante», publié en 1947. Malgré les nombreux changements culturels et au grand intervalle de temps séparant ces deux auteurs, on remarque que la perte de l’être aimé est présentée de la même manière dans les deux œuvres citées précédemment. On éclaircira cette observation en exposant le fait que les deux personnages sont affligés par leur perte, puis par la solitude qu’ils éprouvent suite à cet évènement.

Les deux personnages principaux sont déchirés suite à la mort de cette personne importante. En effet, dans «Lamento : la chanson du pêcheur», ce dernier ressent un grand vide très difficile à vivre suite au décès de la femme qu’il aimait. Alors qu’il se lamentait sur le mort de sa «belle amie», le pêcheur affirme qu’elle a emporté avec elle une grande partie de lui :«Ma belle amie est morte : Je pleurerai toujours/ Sous la tombe elle emporte/ Mon âme et mes amours.» (Gauthier, vers 1 à 4) On constate la présence d’une hyperbole, lorsque le pêcheur dit qu’il «pleurera toujours». L’emploi de la notion de l’infini dans cette figure d’amplification met de l’emphase sur la tristesse du pêcheur. On comprend qu’il ne parvient pas à voir au-delà de ce triste évènement et qu’il est loin de l’étape du deuil. Le personnage principal dit aussi que la femme en question «a emporté son âme et ses amours» sous la tombe. Cette métaphore illustre très bien le fait qu’en plus de l’avoir attristé, la perte de sa «belle amie» a créé un vide à l’intérieur de lui-même. Le fait d’objectiver son «âme» (sa partie consciente, donc vivante) et ses «amours» (ses intérêts les plus forts) rend cette observation plus explicite. En effet, le pêcheur a l’impression que «son âme et ses amours», l’ensemble de sa raison de vivre, a été emporté avec la mort de sa «belle amie», hors de portée, carrément sous terre. De la même manière, dans «Ma morte vivante», le personnage principal est complètement désorienté et affaibli par la mort de l’être qui lui est cher. Effectivement, alors qu’il décrit ce qu’il ressent, celui-ci explique qu’il est désormais séparé de ce qui lui assurait un équilibre : «Mes yeux se sont séparés de tes yeux/ Ils perdent leur confiance ils perdent leur lumière/ Ma bouche s’est séparée de ta bouche/ Ma bouche s’est séparée du plaisir/ Et du sens de l’amour et du sens de la vie.» (Éluard, vers 5 à 10) On remarque d’abord une répétition du verbe «séparer». Cela permet au narrateur d’accentuer le fait que la mort de la femme qu’il aimait a brisé le lien entre eux, car il souligne à plusieurs reprises que dû à cette perte, des parties physiques (yeux, bouche) de l’être cher ne sont plus en contact avec les siennes. De plus, l’œil est l’organe qui nous guide tout au long de notre vie. Or, puisque les yeux du personnage principal ont perdu leur cible, on peut conclure qu’il est autant désorienté qu’il est déchiré. La  gradation ascendante composée des termes «bouche» [cavité buccale], «plaisir» [état de contentement], «amour» [intérêt, goût très vif] et «vie» [existence d’un individu] lorsque la bouche du narrateur se sépare de tout donne plus de poids à la «vie», amplifiant ainsi le fait que le narrateur ait perdu sa raison de vivre.

...

Télécharger au format  txt (7 Kb)   pdf (88.3 Kb)   docx (9.4 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com