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Dissertation français, texte argumentatif littérature québécoise

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Par   •  16 Septembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 480 Mots (6 Pages)  •  856 Vues

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Texte argumentatif littérature québécoise

Les années 1939 à 1945 ont été éprouvantes pour la société québécoise. Alors que les hommes se voyaient souvent obligés d’aller se battre, les femmes, elles, ont commencées à travailler dans les industries de guerre. Certains écrivains conscients des changements importants qui se produisaient dès lors dans la société québécoise dont Gratien Gélinas et Marcel Dubé, s’en sont d’ailleurs inspirés pour écrire leurs œuvres. Dans ce texte, il sera alors question à savoir si la guerre a réellement un effet salvateur sur les personnages de l’extrait Les friolades publié en 1943 par Gratien Gélinas ainsi que de la pièce un simple soldat de Marcel Dubé. Il sera d’ailleurs analyser que la guerre décrite dans les deux extraits énoncés précédemment n’aura pas un réel effet salvateur sur les personnages puisqu’elle ne favorise pas l’enrichissement de chacun.

Tout d’abord, il parait évident que la guerre n’a pas un effet salvateur sur les personnages du texte Les friolades et de la pièce un simple soldat puisqu’elle ne réussit pas à enrichir les gens si l’on considère les impôts que doit payer une femme et le gagne pain d’un homme sur le marché noir. Dans l’extrait de Gratien Gélinas, madame Labonté, qui normalement gagnerait un salaire acceptable, se voit obligé de déduire ses payes afin de payer les impôts, l’assurance-chômage et les certificats d’Épargnes : «Puis les certificats d’Épargne. Qu’est-ce que vous voulez, il faut bien être patriotiques!/ Oui… d’autant plus qu’ils nous laissent pas le choix./ Faudrait pas oublier la contribution à l’Union des Weldeuses./ Savez-vous qu’à la fin, il doit pas vous en rester gros? » (L.75-79) Dans cet extrait, madame Labonté et madame Latendresse discutent ensemble, du fait qu’elles soient obligées de payer toutes sortes d’impôts, d’assurances et de contributions, dans le but d’être patriotiques. Cet exemple le prouve bien d’ailleurs par l’hyperbole crée des programmes ainsi qu’institutions, nommés par celles-ci, qui leur retirent toujours un peu plus d’argent. Cette situation montre alors que la guerre n’a pas un effet salvateur sur la société québécoise puisqu’elle n’est pas un moyen d’enrichir les gens mais plutôt d’enrichir le gouvernement en obligeant la privation d’autrui pour la guerre. Ensuite, dans la pièce un simple soldat, un homme, Émile, décide de faire de la contrebande dans l’optique de  gagner beaucoup d’argent, durant la guerre : « J’avais de bon tuyaux, je faisais partie d’une bonne organisation./ Autrement dit t’étais un maudit voleur! »(L.29-32) Cet exemple qui présente une métaphore faite par Joseph après qu’Émile lui ait annoncé qu’il faisait de la contrebande, compare Émile à sa vraie nature soit, un voleur. C’est durant la guerre qu’Émile va, en fait, se rendre au marché noir pour s’enrichir plus facilement. Pour tout dire, c’est en se trouvant un gagne pain de manière illégale qu’il va y parvenir, ce qui prouve alors que la guerre à elle seule ne pouvait assurer l’enrichissement de chacun de manière convenable et ne pouvait donc avoir un effet salvateur sur les personnages des textes. Non-seulement la guerre n’a pas un effet salvateur pour l’enrichissement des personnages, mais aussi elle ne favorise pas leur bien-être.

Ensuite, il est certain que la guerre n’a pas un effet salvateur sur les personnages puisqu’elle ne favorise pas le bien-être de ceux-ci, si l’on considère la maladie et la déprime qu’elle propage. La guerre rend malades les femmes qui commencent à travailler énormément dans les usines. Cet exemple est bien illustrer, dans le texte de Gratien Gélinas, par le personnage de madame Latendresse qui commence à être malade alors qu’elle travaille de nuit dans une usine: « Savez-vous que vous commencez à me faire peur, là vous. / (À travers sa toux.)-Ben voyons donc! Un beau manteau de fourrure, ca vaut bien quelques livres de graisse. » (L. 96-98) Dans ce passage, il y a la présence d’une litote dans ce que dit madame Latendresse, c’est-à-dire que quelques livres de graisse valent un manteau. Dans cette affirmation, madame Latendresse fait référence à une simple perte de poids alors qu’elle-même sait très bien qu’elle est épuisée et malade de travailler ainsi. Il semble alors évident que la guerre n’a pas un effet salvateur sur les personnages du texte puisqu’elle favorise le travail des femmes, voulant parfois se procurer des biens superflus, jusqu’à la maladie et l’épuisement. Pour ce qui est du second texte de l’auteur, Marcel Dubé, la guerre est tout aussi mauvaise pour les personnages si l’on s’attarde sur le cas de Joseph qui est un soldat déprimé du fait que la guerre n’a pas su lui donner une chance de changer : « J’ai jamais été autre chose qu’un voyou. J’avais une chance devant moi tout à coup, ma première chance, je l’ai manquée. Je suis resté ce que j’étais : un voyou, un bon-à-rien. » (L. 55-57) Cet extrait montre, en fait, tout l’espoir ou encore l’opportunité que représentait la guerre pour Joseph afin de changer sa vie. Cela dit, la guerre n’a été, pour lui, qu’une nouvelle rechute si l’on considère la métaphore faite par celui-ci sur son état. En effet, Joseph s’est lui-même comparé à un voyou et à un bon-à-rien afin de démontrer la pesanteur de son désespoir face à sa vie et à la chance qu’il n’a pas eue. Il devient alors indubitable que la guerre n’a pas un effet salvateur sur les personnages des textes pour la maladie et la déprime qu’elle a provoquée, mais aussi pour la trop grande responsabilité qu’elle administre aux personnages.

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