LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Dissertation

Dissertation : Dissertation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Novembre 2015  •  Dissertation  •  880 Mots (4 Pages)  •  439 Vues

Page 1 sur 4

Vers les années 1980, la littérature migrante fait son entrée au Québec. Cette forme de littérature traite des sujets dont l’exil, l’errance, le deuil des origines. Elle parle de nouveaux territoires et de la langue, puisque ces œuvres sont écrites par des écrivains immigrants, elle peut être diversifiée. Dans le roman Soigne ta chute de Flora Balzano, écrit en 1996, et le roman Le Pavillon des miroirs de Sergio Kakis, écrit en 1994, il est vrai de dire que l’expérience de l’immigration est perçue de la même manière puisque les narrateurs vivent des situations similaires. Ceux-ci vivent une rude adaptation dans leur nouveau pays et ils voient les Québécois de façon semblable.

D’une part, il est juste de dire que les deux narrateurs vivent des expériences similaires puisqu’ils ressentent une adaptation difficile. En effet, la narratrice, du roman Soigne ta chute, a une adaptation malaisante et même ardue au Québec : «On est sûr que d’une chose, va falloir s’adapter, on ne sait pas trop comment, on veut juste apprendre, vite, vite, on sent qu’il faut se grouiller, on ne comprend pas tout, c’est dur pour l’orgueil, on rougit, on se dandine, on s’entortille, on s’excuse» (l.19 à 22). L’énumération et la gradation de cette citation accentue l’effet de difficulté et de gêne que peuvent rencontrer les immigrants seulement en parlant avec les Québécois. De plus, la répétition du pronom «on» généralise l’ensemble des immigrants et met l’accent sur ce qu’ils vivent en parlant avec un étranger quand ils essaient de communiquer correctement. Par ailleurs, le narrateur, du roman Le Pavillon des miroirs, a de la difficulté à comprendre et à se faire comprendre dans son nouveau pays : «De toute façon, il parle si vite, avec un accent si drôle, que l’étranger ne comprend rien. Ce regard hautain, c’est aussi ça leur monde» (l.19 à 21). L’hyperbole, de cette citation, rapproche le regard et l’attitude hautaine de la population québécoise en la généralisant. Comme si tous les gens vivant au Québec étaient arrogants et orgueilleux. Enfin, l’adaptation ardue est représentée de façon similaire dans les deux textes. Dans le premier roman, la narratrice vit cela de manière malaisante, tandis que dans le second roman, le narrateur à de la difficulté avec la compréhension du langage québécois lorsqu’il a une discussion avec un résident qu’il sent hautain.

D’autre part, l’expérience des deux narrateurs sur l’immigration est perçue de façon similaire puisqu’ils voient les Québécois du même œil. C’est-à-dire que la narratrice, du premier roman à l’étude, voit les gens comme étant superficiels et matérialistes : «Des vrais sauvages ces Canadiens […] c’est le grand tâtonnement, le grand étonnement, le nombre de pharmacies, de banques, de salon funéraires, qu’il y a dans ce pays, incroyable, le nombre de chaînes de télévision, le nombre de jours gris et froids et moches» (l. 14 à 19). La métaphore établie un parallèle entre les sauvages, qui sont des gens grossiés du temps de nos ancêtres, à une population des temps modernes. De plus, l’énumération accentue l’effet de matérialisme chez les Canadiens-Québécois qui sont mal en point, riches et superficiels. Parallèlement, le narrateur du second texte à l’étude voit les gens de manière égocentriques et snobs : « Personne ne le regarde. Tous poursuivent leur chemin et le laissent là. À regarder et à juger, tout seul avec son étonnement. Les gens semblent vaquer à leur occupations, ils ont même l’air de se prendre au sérieux. Ils vont et viennent, affairés comme si cela était nécessaire, et donnent l’impression de dominer leur monde avec un sans-gêne désarmant ». (l.10 à 13) L’hyperbole, de cette citation, accentue la vision d’une population individualiste. Les gens semblent se préoccuper seulement d’eux-mêmes et font ce qu’ils ont à faire sans faire attention aux autres. L’immigrant voit devant lui une population égoïste. Bref, les deux narrateurs voient les occupants, de leur nouvelle terre d’accueil, de la même façon. La dame, qui raconte son histoire dans le premier texte, voit les gens de manière superficiel et matérialiste tandis que l’homme qui nous expose son histoire, dans le deuxième texte, voit, plutôt, les gens de façon snob et égocentrique.

...

Télécharger au format  txt (5.6 Kb)   pdf (73.5 Kb)   docx (9.5 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com