DM sur la poésie de Baudelaire

Devoir maison

1)

Baudelaire est fasciné par le noir et par le sombre. En effet, dès le début du poème « Obsession » le poète nous fais part d'une peur des « grands bois » (on le voit avec l'utilisation du mot « frayeur »), qu'il compare aux cathédrales, or le seul point commun entre des « grands bois » et des « cathédrales » est leur coté froid et sombre. Dans la quatrième strophe de ce même poème, le poète interpelle la nuit (on le voit avec « ô nuit »), en disant que « sans ces étoiles » qui font qu'il ne fais jamais vraiment entièrement noir, elle attirerais Baudelaire. On voit qu'il dit aussi explicitement au vers 11 qu'il « cherche le vide, et le noir et le nu », qui montre bien sa fascination pour cette couleur qui représente pour lui la solitude et le vide. On voit sa fascination du noir notamment avec l'utilisation récurrente de mots comme « ténèbres » dans « le guignon » (v10) ou dans « obsession » (v12), ou comme « noir(es) » dans « obsession » (v11) et dans « Un voyage a Cythère » (v5,v28,v51,V54). Il est donc clair que Baudelaire est attiré et charmer par le noir.

2)

Dans la poésie de Baudelaire, la lumière et le soleil ont une place d'opposant au noir, à l'obscurité et à la mort. Par exemple, dans l'« alchimie de la douleur »,  dans le premier vers ,« l'un t’éclaire avec son ardeur », il s'agit du soleil qui est confronté à la mort qui « en toi met son deuil ». Le poète associe le soleil et sa lumière à « la vie et [à la] splendeur ». Dans « obsession », l'ambassadeur du spleen oppose la lumière des étoiles au noir de la nuit qui le fascine tant. Et dans « un voyage à Cythère », une fois de plus, il termine la première strophe avec « un soleil radieux », et la deuxième strophe reprend sur une « île triste et noire ». Le soleil et sa lumière sont donc bien les opposants des ténèbres de la mort et du noir dans la poésie de Baudelaire.

3)

On peut voir que Baudelaire préfère Caïn et a de la compassion pour lui. Il raconte dans ce poème nommé « Abel et Caïn » le récit biblique de l'histoire de ces derniers. On comprends que tout réussi à Abel (« race d'Abel bois et mange »v1, « et ton bétail venir à bien »v10, « aime et pullule »v17...) tandis que Caïn souffre (« Race de Caïn rampe et meurs misérablement »v4, « ton supplice »v7, « tremble de froid »v16...). En effet, dans le récit biblique, Abel a la bénédiction de Dieu grâce à son offrande, tandis que Caïn a lui obtenu sa malédiction. L'auteur décide de se mettre en opposition a Dieu et prend le parti de Caïn. On le voit sur la fin du poème, à la dernière strophe, où le poète en s'adressant à Caïn lui dis de monter au ciel et « sur la terre [de jeter] Dieu ». On comprends donc que Baudelaire en veut à Dieu de l'avoir abandonné (car Baudelaire est un éternel mélancolique qui ne trouve pas sa place dans la société, il penses donc que Dieu l'a abandonné) ce qui explique son envie de se confronter à lui. Baudelaire a donc une préférence pour Caïn justifiée par sa haine envers Dieu.

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