DISSERTATION SUR L’IGNORANCE DE KUNDERA

DISSERTATION SUR L’IGNORANCE DE KUNDERA

par Édouard Bégin

Travail présenté à François Rochon

601-102, Littérature et imaginaire, groupe 0001

Cégep de Saint-Laurent ─ 20 mai 2021

Le roman L’ignorance de Milan Kundera, qui est un écrivain d’origine tchèque né en 1929 et décédé en 1975, est un des nombreux romans qu’a écrit Kundera. Celui-ci, dans ce court roman, nous raconte l’histoire du point de vue de quelques personnages. Un de ces quelques personnages se nomme Irena. Jeune femme ayant immigré en France de son pays natal la Tchécoslovaquie, elle ne sera pas le seul personnage à être dans cette situation. Pourtant, son sentiment par rapport à cette situation sera quelque peu différent de celui des autres. En effet, on peut remarquer dans le roman que Irena, dans l’ensemble de son existence, est un personnage qui se trouve malgré lui en constante émigration. Tout d’abord, on peut percevoir cette nostalgie dans elle qui la pousse à avoir le désir de retourner à son pays Natal. De plus, on peut même remarquer que certaines de ses décisions sont influencées par ce désir constant d’émigrer.

Premièrement, ce sentiment perpétuel de nostalgie par rapport à son pays natal qui habite Irena est une de ses plus grandes sources de motivation de toujours vouloir émigrer. En effet, Irena garde un très bon souvenir de son passé à son pays natal. Elle se souvient des très beaux paysages et des moments heureux de son enfance là-bas et désire être réunie avec cet endroit qui lui est chère. Il y a une comparaison intéressante qui prouve ce point à la page 110. « mais contrairement à Irena dans la ville de province française , il n’éprouve aucune affection pour ce passé qui, impuissamment, transparait ; aucune envie de retour ». Cette comparaison a comme fonction de comparer un personnage qui ne s’ennuie pas de son pays natal à Irena qui s’ennuie de son pays natal. Ensuite, Irena explique dans le livre qu’elle rêve très fréquemment à son pays natal la nuit pendant son sommeil. Cela veut dire qu’inconsciemment, elle est constamment en train de penser à son retour à son pays natal qui est la Tchécoslovaquie, elle est nostalgique. Voici un extrait intéressant à la page 48. « Toutefois, elle eut l’impression que les pièges dont ces rêves d’autrefois lui avaient parlé n’avait pas disparus ». Cette personnification du phénomène du rêve pourrait être présent pour signifier l’importance qu’ont ces rêves pour Irena, ils lui parlent. Ce sont des rêves d’émigration.

Deuxièmement, certaines décisions que font Irena tout au long de l’histoire prouvent que le sentiment d’émigration est toujours présent chez Irena. Oui, par exemple, lorsque Irena décide de tromper Gustaf pour Josef, on peut voir derrière cette action le sentiment d’émigration qui l’influence à faire cela. Voici ce qu’Irena se souvient  de Joseph ; « Quand Irena vit Josef à l’aéroport, elle se rappelait chaque détail de leur aventure passé ; Josef ne se rappelait rien. ». Cette citation nous montre qu’Irena donne beaucoup d’importance à sa vie passée dans son pays natal, 20 ans plus tard, et que même sur le plan amoureux, il y a ce désir du retour à son passé puisque Josef a eu une relation amoureuse avec elle dans leur pays natal, qui est le même, lorsqu’ils étaient au lycée. Par la suite, Irena, en allant visiter Prague, va réaliser l’importance sentimentale que cette ville a pour elle et elle va la comparer à son sentiment pour Paris pour réaliser qu’elle préfère Prague. En voici la preuve présente à la page 201 ; « Elle s’est sentie heureuse à Paris, plus qu’ici, mais un lien secret de beauté ne l’attachait qu’à Prague. ». Ce lien secret de beauté est le coup de foudre qu’elle a eu pour cet endroit durant son enfance, un sentiment qui perdure pour elle, même à ce jour. Elle savait que cette visite à Prague allait rallumer ses sentiments d’émigration de plus belle.

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