Critique du pouvoir royal dans l'histoire de La Fontaine: Les obsèques de la Lionne
Fiche de lecture : Critique du pouvoir royal dans l'histoire de La Fontaine: Les obsèques de la Lionne. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar victor32 • 4 Avril 2015 • Fiche de lecture • 1 204 Mots (5 Pages) • 2 090 Vues
Les Obsèques de la Lionne
Introduction
Contextualisation
Le XVIIe siècle est majoritairement marqué par le règne de Louis XIV. Ce dernier gouverne en effet dans l’absolutisme et rassemble les nobles du pays dans son immense château qu’est Versailles. Dès lors tout n’est qu’hypocrisie : personne ne dit ce qu’il pense de peur de représailles. La censure exerce ainsi une forte pression sur les auteurs. Jean de La Fontaine trouve alors le moyen de dénoncer le fonctionnement du régime sans risque par l’utilisation du genre de la fable. Celle-ci consiste effectivement en un récit merveilleux mettant souvent en scène des animaux mais dont le véritable intérêt est de délivrer un message. Le moraliste qu’est la Fontaine trouve ainsi le moyen de s’exprimer notamment sur la manipulation judiciaire qu’à subit son ami Foucquet. On constate le talent du moraliste notamment dans la fable n° 8 ; Les Obsèques de la Lionne de son XIVe livre.
Problématiques
Quel est l’intérêt de la fable ?
En quoi réside la morale ?
En quoi réside l’art du fabuliste ?
En quoi l’art du fabuliste est-il au service de la morale ?
Plan
Nous commencerons par remarquer la théâtralisation du récit, puis nous étudierons quel regard l’auteur porte sur les faits qu’il relate.
I/ La théâtralisation du récit
A/ Un drame en deux actes
1er acte = décès de la lionne :
début in medias res avec « La femme du Lion mourut » (v.1)
Etude des mètres
• 23 vers / 55 = + ou - la moitié
• 14 octosyllabes et 9 alexandrins
• octosyllabes au début pour la fluidité et la rapidité de la narration au début (v.1 à 15)
• alexandrins réservé pour une morale conséquente (v.16-23)
Un acte centré sur les pleurs :
• « consolation » (v.4)
• « affliction » (v.5) => rime renforçant la valeur des deux mots
• « obsèques » (v.7) = référence au titre
• « cérémonie » (v.9)
Un acte centré sur la cour
• « Province » (v.6)
• « Prévôts » (v.8)
• « la compagnie » (v.10)
• « Messieurs les Courtisans » (v.16)
• « Je définis la cour un pays où les gens » (v.17) = parataxe d’insistance
2e acte = les mésaventures du cerf = schéma narratif
Entracte pour la transition : « Pour en revenir à notre affaire » (v.24)
Un cerf qui ne prend pas part : « Le Cerf ne pleura point » (v.25) => L’action essentielle de l’acte est à nouveau annoncée dès le début
Provoque la colère du lion : « La colère du roi » (v.30) => début des péripéties
Déchainement de violence : « Vengez la Reine, immolez tous / Ce traître à ses augustes mânes » (v.37-38) => rapidité et violence de l’ordre renforcée par l’utilisation d’octosyllabes
Monologue du Cerf : (v.39 à 49) = Elément de résolution
Situation finale : « Le Cerf eu un présent, bien loin d’être puni. » (v.51)
Morale (v.52 à 55)
B/ Le jeu des personnages
Des personnages acteurs
Le jeu des animaux : une affliction sur jouée
• « consolation » (v.4)
• « affliction » (v.5) => rime renforçant la valeur des deux mots
• « Le Prince aux cris s’abandonna » (v.12) => la tristesse a raison de lui
• « Et tout son antre en résonna » (v.13) => intensité des pleurs
• « Rugir » (v.16)
L’hypocrisie du cerf
• « Votre digne moitié » (v.41) ≠ elle a tué sa famille
• « Ami » (v.44)
• « mille charmes » (v.46) = hyperbole
• « Conversant avec ceux qui sont saints comme moi » (v.47)
Des animaux métaphoriques
Lion = roi
• 3x « Prince » (v.3-12-19)
• 2x « Roi » (v.30-48)
• « Salomon » (v.30)
• « roi Lion (v.31)
• « Monarque » (v.33)
Lionne = reine : 2x « Reine » (v.26-37)
Cerf = serf : sujet médiéval ?
Seules références animalières :
• « tout son antre en raisonna » (v.13)
• « Mais ce Cerf n’avait pas accoutumé de lire » (v.32)
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