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Est-il plus facile de connaitre autrui que de se connaitre soi-même ?

Dissertation : Est-il plus facile de connaitre autrui que de se connaitre soi-même ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2018  •  Dissertation  •  1 567 Mots (7 Pages)  •  972 Vues

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« Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ? Certes, il semble que oui car malgré la tentation de croire que je suis le mieux placé pour me connaître, il est illusoire de croire que je me connais absolument du fait qu’il n’y a pas de distance objective entre moi et moi-même. Cependant, la connaissance d’autrui n’est pas plus objective : certes, dans ce cas l’observateur et l’observé sont distincts mais j’interprète toujours ses manifestations, et souvent mal car précisément je ne suis pas lui. Alors est-il plus facile de connaître autrui que soi-même ou bien est-ce le contraire ? En quoi autrui serait-il plus facile à connaître que soi-même ? La connaissance d’autrui n’est-elle pas tout aussi impossible ? Finalement ne faut-il pas déduire que ces deux connaissances sont essentiellement liées, dépendantes l’une de l’autre ? »

Qui suis-je ? est une question que chaque humain devrait se poser afin de mieux se connaître. Mais le vrai « moi » est bien difficile à déchiffrer seul et soi-même. En réalité, nous ne sommes pas capables de nous découvrir nous-mêmes, bien que cette affirmation soit difficile à admettre. Ils existent de véritable obstacles à la connaissance de soi-même.

En effet, Descartes avec son fameux cogito, permet de savoir qui je suis. « Je pense donc je suis », selon lui je suis au moins une chose qui pense, mais en réalité savoir que je suis une chose qui pense ne m’aide pas à comprendre qui je suis et à me connaitre moi-même. Cela est du au fait que Descartes pour en venir à cette conclusion a douté de toute la réalité qui l’entourait et est donc tombé dans ce qu’il appelle « le solipsisme »

Freud, lui, est convaincu que chaque individu à son propre secret. Et c’est d’ailleurs ce même secret qui nous empêche de nous connaitre entièrement car il ne serait pas accepté socialement, et c’est pour ça que l’on préfère le refouler plutôt que de l’exposer aux yeux de tous. Notre inconscient à une place importance également dans notre comportement, ils nous empêche quelque fois de penser dans certaines situations, il nous bloque. C’est le cas par exemple des personne possédant des phobies ou encore des troubles de la parole. Notre inconscient s’exprime souvent à travers de nos rêves, ceux-ci révèlent une partie de nous. Freud dit d’ailleurs «  Le Moi n’est pas le maitre dans sa propre maison. », Il explique de cette manière que nos secrets, nos désirs et envies sont refoulés car nous en avons peur ou que nous ressentons de la honte, ou alors que ceux-ci vont à l’encontre de l’éducation que nous avons reçue et donc de nos valeurs et de notre morale. Mais l’inconscient psychique n’est pas le seul obstacle à la connaissance de soi.

La connaissance de soi se heurte également à un autre obstacle, celui de l’objectivité. En effet, Sartre nous explique que la mauvaise foi est très présente et nous empêche de nous voir comme comme nous sommes réellement. L’homme à tendance à vouloir se persuader de se connaitre pour renoncer à devoir choisir et être responsable. Pour pouvoir se connaitre entièrement il doit y avoir une certain distance entre le sujet qui veut connaitre et l’objet de sa connaissance, c’est d’ailleurs pour cela qu’il parait plus logique qu’il soit plus facile de connaitre autrui. Mais, dans la connaissance de soi une même personne est à la fois le sujet et l’objet de la connaissance et c’est ce qui crée le problème. Un personne qui cherche à se connaitre va donc manquer d’objectivité, le sujet est le prisonnier de sa subjectivité. La connaissance que nous avons de nous même est donc largement objective.

Selon Sartre, l’homme n’a pas d’essence et ne peut donc pas se connaitre absolument. Sartre, pense également que autrui menace notre liberté fondamentale. nous somme réduits à être ce que les autres jugent que nous sommes et ne pouvons donc plus être ce que nous voulons être pour nous même, c’est ce qu’il dit dans la citation « L’enfer c’est les autres » tiré de Huis Clos en 1944.

Ainsi, ma connaissance absolue est impossible à cause des nombreux obstacles qui s’interposent, donc la connaissance d’autrui ne peut pas être plus difficile, car il n’y a pas plus difficile que l’impossible. La connaissance d'autrui est-elle pour autant plus facile que la connaissance de soi-même ?

« Un homme n’est rien d’autre que ses actions » affirme Sartre dans L’Existentialisme est un humanisme ( 1946). Il parait donc logique de se dire que nous pouvons compter sur la distance que j’ai avec autrui pour pouvoir mieux le juger que me juger moi-même, et donc le juger plus objectivement, en fonction uniquement de ses actes. Mais dans cette situation, il y a encore des obstacles dans la tentative de connaître autrui, et donc de le penser tel qu’il est.

L’homme à tendance à rejeter

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