Corpus sur le théâtre

Le théâtre est un genre littéraire prisé au XVIIème siècle par de nombreux dramaturges tels que Molière et Corneille. En effet, Molière écrit au XVIIème siècle de nombreuses œuvres théâtrales dont l’Ecole des femmes et le Misanthrope. Nous étudierons un monologue d’Arnolphe correspondant à la scène 5 de l’acte III de l’Ecole des femmes et la scène d’exposition du Misanthrope. Ainsi qu’un dialogue entre Chimène et Elvire qui s’agit de la scène trois de l’acte III du Cid de Corneille. Ces textes évoquent des héros dramatiques tiraillés entre leur amours (ou amitié) et la colère suite à une trahison.

Dans cette étude, il s’agit de trouver et d’analyser les caractéristiques de ces trois scènes de conflit. Dans une première partie, nous montrerons quelles sont les sources de ces conflits. Nous mettrons ensuite en évidence les conséquences de ces conflits pour les personnages.

Dans ces trois textes, les personnages principaux ressentent des sentiments très forts.

Dans le Cid (scène III), l’héroïne Chimène est amoureuse de Rodrigue, elle l’aime à la folie comme nous le montre cette extrait « c’est peu de dire aimer Elvire, je l’adore ; Ma passion s'oppose à mon ressentiment » (vers 19-20). Il s’agit d’un dialogue dans lequel Chimène exprime son amour pour Rodrigue à Elvire, son conseiller. Dans ce vers, Chimène utilise l'hyperbole « je l'adore » pour amplifier la force de ses sentiments. On retrouve un grand champ lexical de l'amour et de la passion notamment avec les termes « aimez » (v. 18), « aimer » (v. 19), « amant » (v. 21), « cœur » (v. 23, v. 27), « flamme » (v. 26). Ce sentiment est également présent dans L’Ecole des femmes avec Arnolphe qui aime sa pupille Agnès et envisage même de l’épouser. En effet, il exprime une plainte amoureuse avec « Mais il est bien fâcheux de perdre ce qu’on aime » (vers 17) ainsi que « Et cependant je l’aime, après ce lâche tour, jusqu’à ne me pouvoir passé de cette amour » (vers 22 et 23) qui montre que cet amour est vital pour lui. De même, dans le Misanthrope, on apprend au vers 7, l’amitié de Philinte et d’Alceste grâce à la répétition du mot « ami » au vers 7 avec « Et quoique amis enfin » ainsi qu’au vers 8 avec « moi votre ami ? ». De plus, la forme interrogative présente au vers 8 « moi votre ami ? », suggère une rupture amicale.

Dans le Cid de Corneille, Chimène est en conflit avec Rodrigue car il a trahi sont amour. En effet on apprend la mort de son père tué par Rodrigue dans des vers « Mon père est mort Elvire ; et la première épée dont s’est armé Rodrigue, a sa trame coupée » (vers 4-5). C’est cette trahison, « ce coups funeste » (vers 8), qui est à l’origine du conflit entre les deux personnages.

Dans l’Ecole des femmes, le conflit entre Arnolphe et Agnès né également d’un sentiment de trahison, il la nomme « La traitresse » (vers 4). Arnolphe juge Agnès perfide et hypocrite car elle n’est pas reconnaissante de tout ce qu’il a fait pour elle « un trait si noir » (vers 27). Il se sent trahi d’avoir été trop naïf pour qu’Agnès l’épouse, après tout ce qu’il a fait pour elle il ne s’attendait pas à la voir avec un autre. Il est donc terriblement jaloux et dépassé comme nous le montre ses

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