Corpus: sur le héros

Questions de corpus :

Relevez dans le corpus les textes qui offrent au lecteur une leçon implicite. Reformulez cette leçon pour les textes concernés.

Dans les trois textes, l'auteur offre au lecteur une leçon implicite. Cependant, ils utilisent pour cela 3 procédés différents.

Dans le premier texte, Voltaire met en scène une femme qui dénonce avec violence le caractère immoral de la conduite d'une jeune veuve. Son mari, choqué par le jugement porté à l'égard de la jeune veuve met en scène sa propre mort à l'aide d'un complice pour démontrer à sa femme et au lecteur, qu'elle même, n'a pas une conduite et une morale irréprochable. Indirectement, c'est donc le personnage de Zadig qui va donner la leçon à tirer du conte, à travers la mise en scène. En effet, Voltaire utilise le genre satirique comme procédé comique pour attaquer un groupe, ici les femmes en général. Ainsi il met en évidence, l'inconstance, l'intolérance, la médisance et le jugement de celles-ci à l'égard de leur semblables. Ainsi à travers le personnage d'Azora, il n'attaque pas une personne en particulier mais un groupe. Ici la femme est une allégorie de l'intolérance et de l'inconstance, contrairement au héro, qui lui incarne toutes les vertus de sagesse, d'amour et de tolérance envers les autres. La leçon consiste à ne pas critiquer autrui sans d'abord bien se connaître soi-même.

Dans le deuxième texte, Saint Lambert dénonce indirectement les préjugés de l'époque qui consistent à juger les individus selon la classe sociale à laquelle ils appartiennent. En employant des personnages fictifs exotiques, l'auteur évite la censure des pays occidentaux indirectement visés.

Il ne critique jamais directement la guerre mais conduit ses lecteurs à se positionner contre elle, en lui en démontrant l'absurdité. En donnant un visage humain aux « sauvages », il défend des valeurs universelles et rend ces derniers plus humains que les soldats « civilisés ». Au début du texte, l'auteur nous dessine un portrait cruel des sauvages alors que quelques lignes plus tard, au contraire, il nous montre un visage doux et aimable. Ainsi la leçon repose sur le contraste entre la description des personnages au départ, et les préjugés qu'il contient, et la réalité qui nous fait découvrir une visage à l'opposé. Saint Lambert par la relation qu'il noue entre ses personnages, fait apparaître l'absurdité de la guerre : ce ne sont plus un sauvage et un officier anglais mais un père et un fils.

Enfin, dans le dernier texte d'Italo Calvino, l'auteur utilise un récit qui ressemble à une farce pour donner sa leçon. En mettant en scène un homme coupé en deux (situation impossible et cocasse), dont un côté est mauvais et l'autre bon, il veut démontrer qu'un homme n'est pas tout bon ou tout mauvais. En effet son personnage s'acharne à vouloir aider les gens contre leur volonté, provoquant ainsi l'effet contraire. Ainsi, le vicomte pourfendu, plein de bonnes intentions transforme la vie des lépreux en enfer, et ce n'est pas rappeler l'expression bien connue «  l'enfer

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