LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Corpus sur l'Utopie: Socrate, More, Orwell

Dissertation : Corpus sur l'Utopie: Socrate, More, Orwell. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2013  •  1 416 Mots (6 Pages)  •  1 081 Vues

Page 1 sur 6

********************************************************************************************************

Texte 1 : Platon, La République, Livre III

(Dans ce passage, Socrate s’entretient avec son disciple Glaucon du mode de vie des gardiens, dans la cité idéale)

- Mais en plus de cette éducation, quelqu’un de sensé dirait qu’il faut aussi que leurs habitations et tout le reste de leurs possessions soient de nature à ne pas les empêcher d’être les meilleurs gardiens possibles, et à ne pas les pousser à faire du mal aux autres citoyens. — Et il dira vrai. — Vois donc, dis-je, s’il ne faut pas, si l’on veut qu’ils soient tels qu’on a dit, qu’ils vivent et qu’ils habitent à peu près de la manière suivante : que d’abord aucun d’eux ne possède aucun bien en privé, si ce n’est le strict nécessaire ; qu’ensuite aucun n’ait d’habitation ni de cellier ainsi disposé que tout le monde ne puisse y entrer à son gré ; quant à ce qui est nécessaire aux besoins d’hommes qui s’exercent à la guerre, à la fois tempérants et virils, qu’ils le déterminent pour le recevoir des autres citoyens en salaire de la garde qu’ils exercent, en quantité telle qu’ils n’aient à la fin de l’année ni excès ni déficit.

Que, fréquentant les tables collectives, comme s’ils étaient en campagne, ils vivent en commun. Et pour l’or et l’argent, qu’on leur dise qu’ils ont, dans leur âme, pour toujours, de l’or et de l’argent divins, fournis par les dieux, et qu’ils n’ont pas besoin de surcroît d’avoir or et argent humains ; et qu’il n’est pas conforme à la piété de souiller la possession du premier en la mêlant à la possession d’or mortel, parce que beaucoup d’actes impies ont eu pour cause la monnaie utilisée par la masse, tandis que l’or qui leur est confié est sans mélange.

Qu’à eux seuls, parmi ceux qui sont dans la cité, il est interdit de manier et de toucher or ou argent, de se trouver sous le même toit que ces métaux, de s’en orner, ou de boire dans un vase d’or ou d’argent. C’est ainsi qu’ils pourront se préserver et préserver la cité.

Au contraire, dès lors qu’eux-mêmes auront acquis un terrain privé, des maisons, et des monnaies en usage, ils seront administrateurs de maisons et cultivateurs, au lieu d’être des gardiens, et ils deviendront les maîtres hostiles, et non plus les alliés des autres citoyens ; c’est alors en haïssant et se faisant haïr, en tramant des plans contre les autres, qui en trameront contre eux, qu’ils passeront toute leur vie, craignant bien plus et plus souvent l’hostilité des gens de l’intérieur que celle des gens de l’extérieur. Ils courront dès lors quasiment au désastre, eux et tout le reste de la cité.

Cela étant, et pour toutes ces raisons, dis-je, devons-nous affirmer que c’est de la façon que nous avons dite que les gardiens doivent être établis, en ce qui concerne le logement et les autres dispositions, et ferons-nous de cela une loi, ou non ? — Faisons-le, certainement, dit Glaucon.

Texte 2 : Thomas More, Utopie Livre II

La ville est reliée à la rive opposée par un pont qui n’est pas soutenu par des piliers ou des pilotis, mais par un ouvrage en pierre d’une fort belle courbe. Il se trouve dans la partie de la ville qui est la plus éloignée de la mer, afin de ne pas gêner les vaisseaux qui longent les rives. Une autre rivière, peu importante mais paisible et agréable à voir, a ses sources sur la hauteur même où est située Amaurote, la traverse en épousant la pente et mêle ses eaux, au milieu de la ville, à celles de l’Anydre. Cette source, qui est quelque peu en dehors de la cité, les gens d’Amaurote l’ont entourée de remparts et incorporée à la forteresse, afin qu’en cas d’invasion elle ne puisse être ni coupée ni empoisonnée. De là, des canaux en terre cuite amènent ses eaux dans les différentes parties de la ville basse. Partout où le terrain les empêche d’arriver, de vastes citernes recueillent l’eau de pluie et rendent le même service.

Un rempart haut et large ferme l’enceinte, coupé de tourelles et de boulevards ; un fossé sec mais profond et large, rendu impraticable par une ceinture de buissons épineux, entoure l’ouvrage

...

Télécharger au format  txt (8.6 Kb)   pdf (100.2 Kb)   docx (11.5 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com