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Corpus savant "Faust", "Vingt mille lieues sous les mers", "Frankenstein"

Commentaire de texte : Corpus savant "Faust", "Vingt mille lieues sous les mers", "Frankenstein". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 708 Mots (7 Pages)  •  438 Vues

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Comment le savant est-il présenté comme un homme hors du commun dans chacun des documents ?

        Nous avons à notre disposition trois extraits ainsi qu’une image. Le premier extrait vient de Faust, écrit en 1808 par Johann Wolfgang von Goethe, nous retrouvons le docteur Faust, vieux savant désabusé, qui se retrouve à marchander avec le diable dans le but d’avoir une vie meilleure. Le deuxième texte est extrait de Vingt mille lieues sous les mers écrit en 1870 par Jules Verne, après le naufrage d’une expédition, les scientifiques se retrouvent dans le sous-marin du capitaine Nemo. Le troisième extrait est issu d’un texte de Mary Shelly écrit en 1818, Frankenstein. Le savant du même nom vient de découvrir le moyen de donner la vie, l’être humain qui naît de cette expérience est un monstre. Enfin le dernier document est cette fois-ci une image issue de la mise en scène des Contes d’Hoffmann d’Offenbach écrite au début de ce millénaire par Robert Carsen, nous distinguons deux personnages, un savant en blouse blanche, et une femme en robe de mariée. Nous allons nous demander comment le savant est-il présenté comme un homme hors du commun dans chacun des documents ? Dans un premier temps nous verrons comment par ses lois, ses ambitions, ou même grâce à un parallèle avec le surnaturel, le personnage arrivera à se différencier du commun des mortels. Puis dans un second temps nous verrons que le savant adopte un domaine sombre et va avoir un côté inquiétant, par l’attitude du personnage et l’ambiance sombre et étrange.

        Tout d’abord, nous allons nous apercevoir que le savant va se différencier des hommes ordinaires. Premièrement, car les documents nous montrent qu’il n’a pas les mêmes ambitions, cela est clairement dit dans le texte de Verne à la ligne 2 et 3 « Je ne suis pas ce que vous appelez un homme civilisé ! », ici Nemo ne cherche pas à faire comme les autres, il est « en dehors des lois humaines » ligne 10. Dans Faust également le savant est à la recherche de l’extraordinaire, une chose que seul le diable peut lui obtenir, « Je te donnerais ce qu’aucun homme n’a pu même entrevoir » lui répond le diable aux lignes 16-18. Cette idée est très bien transmise avec Victor Frankenstein, il a réussi à accomplir son rêve. Mais contrairement à une personne normale et contre toute attente, Victor est déçu, il regrette. L.38 « mon œuvre était achevée, mon rêve se dépouillait de tout attrait, et un dégoût sans nom me soulevait le cœur. » Même dans le quatrième document, les personnages n’ont pas des intentions ordinaires, nous pouvons imaginer que la femme est sur le point de se marier, une chose qui ne doit avoir lieu qu’une seule fois dans une vie. Puis l’autre personnage est habillé comme un scientifique, blouse blanche, cravate, encore une fois cela est peu coutume, pour être un scientifique, il faut faire de longues années d’études difficiles qui ne sont pas à la portée de tous.

De plus, ces mêmes personnages ont un étrange lien avec le surnaturel. Dans le document 3 le lien est très clair, le savant reprend la place de dieu, il va donner la vie comme le « Grand Dieu » ligne 19. Dans cette même idée il y a un parallélisme de construction dans le deuxième texte aux ligne 20 et 21 « Dieux s’il y croyait, sa conscience, s’il en avait une, étaient les seuls juges dont il put dépendre », aussi il y a une allusion à quelque chose de supérieur aux hommes, ligne 10 « en dehors des lois humaines”, le divin est bien présent dans ces deux textes. Dans la mise en scène qui nous est représentée, les deux personnages sont vêtus de blanc, peut-être un lien avec l’au-delà, en plus la mariée peut nous faire penser à l’église, on se marie devant Dieu. Pour rejoindre toutes ces idées, dans Faust, il y a le champ lexical du surnaturel qui est inévitable, L.19 « Pauvre Démon », L.26 « belle divinité », le nom du personnage « Méphistophélès »

Tout cela rend les personnages comme des hommes peu ordinaires.

        Ensuite, le coté peu commun de nos personnages va être amplifié par leur côté sombre ainsi qu’effrayant. Tout d’abord les scientifiques vont adopter une certaine attitude étrange. Dans le texte de Johann Wolfgang von Goethe, le savant va avoir la manie de prendre son interlocuteur de haut, il va réduire Le Diable à un simple démon ligne 19 « Pauvre démon », il va aussi lui poser des questions rhétoriques, encore une fois cela illustre que par ces paroles le scientifique se place en position de supériorité par rapport au diable. Nemo a « un passé formidable » lignes 9 et 10, ce qui veux dire au XIXe siècle dangereux, extraordinaire, qui inspire une grande crainte, et désormais comme on l’a dit précédemment il reste “En dehors des lois humaines” ligne 10-11, il adopte un comportement d’ermite, de loup solitaire. Chez Shelley, le docteur Frankenstein lui aussi est seul, de plus l’anxiété du personnage va perturber le spectateur, ligne 3 “Avec une anxiété qui confinait à l’agonie,”. Même dans la mise en scène, la présence excessive de maquillage accentue les expressions des personnages sur scène, cela va donner un style étrange voire même effrayant.

De même, l’écriture des textes aborde un côté négatif, cette idée est démontrée dans le premier texte, par des antithèses comme à la ligne 8 “Ce soleil éclaire mes peines,” ou même ligne 11-12 “ on aime ou haïsse,”, ainsi que dans Vingt mille lieues sous les mers ligne 14 “suivre au fond des mers, puisque, à leur surface,”. Les négations sont également présentes, texte 1 ligne 5 “Le dessous ne m’inquiète guerre”, ligne 10 “je n’en veux point apprendre davantage,” “Tu n’as que des aliments qui ne rassasient pas”, texte 2 lignes 2-3 le fameux “Je ne suis pas ce que vous appelez un homme civilisé!”, ligne 5 “je n’obéis donc point à ses règles”, et même dans le troisième texte lignes 40 et 41 “Ne pouvant supporter davantage la vue du monstre,”, l’esprit de contradiction est donc bien présent dans ces textes. Le champ lexical de l'obscurité est également présent, texte 3 ligne une “Une sinistre nuit “, ligne 3 « Avec une anxiété », « Agonie », Le texte 2 se déroule après un naufrage, on y trouve aussi le même thème ligne 14 “Fond des mers”, ligne 7 “ éclaire de colère”, de même le premier texte qui se passe avec le diable, le maître des enfers rejoint la règle, ligne 19 “Pauvre” ligne 22 “pâle” etc... Ainsi le dernier document avec le fond de la scène noire reste aussi dans ce même esprit.

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