LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Corpus: l'oubli

Dissertation : Corpus: l'oubli. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2018  •  Dissertation  •  1 913 Mots (8 Pages)  •  1 069 Vues

Page 1 sur 8

Supports utilisés

Document 1 : « Le droit à l’oubli ou la liberté de se souvenir », Isabelle Lortholary, « L’Express », 6 septembre 2013.

Document 2 : « Peut-on parler d’une politique de l’oubli ? », Johann Michel, article en ligne publié sur le site de « L’atelier international des usages publics du passé », 10 mars 2011.

Document 3 : « Chanson pour oublier Dachau », Louis Aragon, Le Nouveau Crève-coeur, Éditions Gallimard, 1948.

Document 4 : « La grande ville », Otto Dix, 1928, triptyque exposé à la Städttische Galerie, Stuttgart, Allemagne.

Première partie. Vous rédigerez une synthèse concise, objective et ordonnée des documents suivants.

Seconde partie. L’oubli rend-il heureux ? Vous répondrez à cette question de façon argumentée, en vous appuyant sur les documents du corpus, vos lectures de l’année et vos connaissances personnelles

SYNTHESE DOCUMENT 3 « L'oubli »: tel est le thème proposé dans ce corpus par le biais de quatre documents distincts. A travers un débat initié par Isabelle Lortholary publié dans l'hebdomadaire « L'Express » du 6 septembre 2013 et intitulé Le droit a l’oubli ou la liberté de se souvenir, la romancière Laure Adler et le psychanalyste Simon-Daniel Kipman se font forts dans le premier document présenté de confronter tant leurs idées sur le devoir de mémoire que la possibilité d’oublier et la liberté de se souvenir, ou non. Ainsi une alternative cruciale ressort-elle de ce dialogue : « le droit a l'oubli ou la liberté de se souvenir ». De son côté, J. Michel » dans la revue Sciences Humaines du 10 mars 2011 s'interroge avec une certaine gravité par l'intermédiaire d'un article titré « Peut-on parler d’une politique de l’oubli ? Dans ce deuxième document l'auteur entend mettre en exergue l'aspect pluraliste et protéïforme de l'oubli. Un oubli dont Louis Aragon dans son poème Chanson pour oublier Dachau lui-même extrait de l'oeuvre Le Nouveau Crève-cœur, publié en 1948 aux Editions Gallimard, évoque a travers un hymne macabre tous ces déportés de ce camp de la mort qui se sont a jamais effacés de la vie, mais pas pour autant de la mémoire de l'Humanité. Ainsi l'objet du document 3 constitue-t-il un précieux témoignage qui corrobore autant que commémore un crime de masse jamais égalé. Pour sa part le document 4 est constitué d'un triptyque réalisé en 1928 par le peintre allemand Otto Dix, un tableau intitulé La grande ville dont les droits d'auteur ont été protégés par la société Bildkunst. Celui-ci nous dévoile a travers un contraste saisissant l'opposition durant la république de Weimar entre les désormais sans grades issus en Allemagne de la guerre des tranchées, de ces « gueules cassées », de ces anciens combattants voués a mendier face a une insouciante société jouissant du temps comme de l'argent, sans se préoccuper de quelconque cloporte indigent...nous montrant en cela, la sélectivité de l'oubli ! Et aussi de son injustice ! Toutefois, malgré ses inconvénients , l'oubli demeure nécessaire afin de construire ou de reconstruire. Nonobstant son ambiguité, nous allons voir en quoi le fait d'oublier peut constituer un sésame a l'aggiornamento, cette nécessité de mise a jour dont l'Homme a besoin pour avancer. Tout d'abord, nous examinerons a travers les documents proposés les travers de l'oubli susceptibles de pesanteur. Ensuite, voir de quelle manière le devoir de mémoire est nécessaire pour préserver notre intégrité. Enfin, nous observerons les vertus de l'oubli qui non seulement peuvent permettre de se construire ou se reconstruire, mais contiennent également des qualités thérapeutiques. Laure Adler et Simon-Daniel Kipman s'accordent au cours de leur débat a voir dans l'oubli « une force positive ». Mais force est de constater aussi que l'oubli possède quelques écueils, quelques lourdeurs telle « une douleur trop intense »rendant difficile l'oubli « ou la sensation d'avoir oublié », pire que l'oubli lui-même selon S.D. Kipman. Lorsque l'oubli se fait omission, refoulement ou manipulation alors tel que l'affirme dans le document 2 J.Michel point la tentation de »refuge », de « dédouanement », de »bonne conscience » pour des acteurs publics qui dés lors sont susceptibles d'occulter des pans entiers de la réalité historique. Un peu a l'image de ce triptyque d'Otto Dix qui renvoie le vaillant soldat de 14-18 de l'Empire allemand a la mendicité pendant que la République de Weimar l'ignore en s'adonnant aux plus insouciantes agapes. Tout le contraire exprimé par Aragon dans sa chanson pour oublier Dachau où la lourdeur, est formulée par un champ lexical macabre où s'entremêlent pèle-mêle les substantifs « obscur écrin », « mourir », « épouvante », « cadavre », charançon », « tombeau », »enfer ». La aucune pesanteur n'est omise et tout est a l'explicite gravité d'une mémoire qui a été passablement torturée. Pour le poète espagnol, le devoir de mémoire semble devoir s'inscrire dans les entrailles de l'Humanité afin de servir aux générations futures. « Sans oubli, nous ne pourrions pas vivre! » C'est ce qu'allègue S.D Kipman en ajoutant que l’oubli fournit une disponibilité tant a la découverte, qu'a l’invention, a la surprise ou encore a la création, et ce a tous les niveaux et dans tous les domaines confondus. Il va même jusqu'a démontrer qu' « en amour, c’est l’oubli qui permet de redécouvrir tous les matins la personne a côté de laquelle on dort et de l’aimer encore, voire plus et mieux ». Et de conclure a ce sujet qu'a défaut d'oublier, il serait dans la durée impossible d'aimer. Parallèlement, Laure Adler exprime une nécessité de souvenir ainsi qu'une obligation d'oubli. Un oubli qu'elle qualifie d »'outil formidable dans la vie ». Pour sa part, J.Michel fait le diagnostic qu'un trop plein de mémoire

...

Télécharger au format  txt (11.9 Kb)   pdf (57.1 Kb)   docx (15.3 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com