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Corpus diachronique

Commentaire de texte : Corpus diachronique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  580 Mots (3 Pages)  •  660 Vues

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Le corpus diachronique proposé à l’étude est composé de quatre extraits de pièces de théâtre écrits respectivement par Alfred Jarry, Jean-Paul Sartre, Albert Camus et Eugène Ionesco. Dans ces quatre textes du 19ème et 20ème siècle, le pouvoir est exercé par un monarque absolu, roi ou empereur. Nous verrons donc quelles sont les figures de roi que ces quatre extraits proposent.

Ces quatre extraits illustrent des aspects du pouvoir absolu abusif, où celui qui dirige fait régner la terreur. En effet, par une prise illégitime du pouvoir, par la menace ou encore par le meurtre, la tyrannie s’impose à travers ces différents textes. Dans Ubu roi de Jarry, plus que sa prise illégitime du pouvoir, c’est par la terreur que le roi Ubu règne. Il souhaite faire payer les impôts aux paysans deux fois afin de faire fortune, tuer tout le monde et s’en aller. Avec ses menaces et ses ordres, comme le montre l’exclamation « Payez » à la scène IV, Ubu souhaite arriver à ses fins en utilisant la terreur. Par ailleurs, dans Les Mouches, Egisthe, qui a instauré un régime de terreur punit sa belle-fille Electre et méprise sa femme qui le craint. L’accumulation : « ma grande apparence terrible » accentue l’horreur du personnage. Dans Caligula de Camus, on retrouve un tel personnage avec Caligula qui oblige ses courtisants à rire et à l’approuver sous la menace. L’expression au présent de vérité générale : « La peur, hein, Casonia, ce beau sentiment (…) qui tire sa noblesse du ventre » montre que Caligula se délecte de la peur qu’il inspire. Dans le dernier texte, Le roi se meurt, celui-ci donne des ordres et méprise sa femme Marie. Tous sont donc rongés par des désirs et souhaitent arriver à leur fin en utilisant la terreur.

Cependant, il y une limite à cette volonté de toute puissance. Les rois, malgré leur pouvoir paraissent ridicules et même faibles. En effet, à travers les comiques de mots comme le juron « comegidouille », ou l’énumération « Ouvrez, de par ma merde, par saint Jean, saint Pierre et saint Nicolas ! » le roi est ridiculisé et perd sa crédibilité. Ce personnage paraît alors sot et terriblement grossier. Par ailleurs, Egisthe lui, semble moins stupide et violent. Néanmoins, son discours est plaintif et il est d’autant plus inquiétant qu’il assume la vanité du pouvoir et continue à l’exercer. Caligula lui paraît instable et même pervers. La juxtapositions de phrases exclamatives comme :  « Au contraire ! Ah ! » et de phrases interrogatives montrent qu’il peut passer de la colère au rire sans explications rationnelles. Enfin, le roi mourant nous est montré délirant à la suite de ces nombreuses demandes irréelles telles que :  « J’ordonne que les arbres poussent du plancher ». Il est désespéré de mourir et donc de perdre tous ses pouvoirs. On retrouve donc dans ces quatre textes des rois caricaturés et plein de défauts.

Ces quatre textes proposent donc une image d’un roi qui veut à tout prix exercer son pouvoir, jusqu’à utiliser les pires moyens pour arriver à leurs fins. Ils aiment diriger, dominer et que leurs ordres soient exécutés. Ils sont tous une vraie caricature de la dictature. Ces rois paraissent plus ridicules les uns que les autres : des personnes pitoyables, désespérés ou encore émotionnellement instables.

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