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Corpus Sur La Justification Des Constats: Césaire, Hugo

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Par   •  3 Mai 2013  •  749 Mots (3 Pages)  •  1 076 Vues

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Aimé Césaire se présente dans ce texte comme un poète engagé à la manière de Victor Hugo.

1) Comme le prophète, il rappelle à temps et à contretemps la valeur du mode de vie traditionnel des antillais, peuple sensible à la poésie (d'une pensée jamais lasse). Le paradis perdu et ses images d'une vie idyllique (le fleuve des tourterelles et les trèfles de la savane) est conforté par les allitérations en « t », « r », « f » et surtout par la douceur des sonorités. Il se prémunie contre la contagion de la civilisation occidentale qui apparaît dans la construction orgueilleuse de buildings de vingt étages, orgueil qui engendre la dégénérescence physique et morale à laquelle font allusion les ambiances crépusculaires, le sacré soleil vénérien et plus généralement la métaphore de la putréfaction. A l'inverse de l'occidental qui élève des constructions orgueilleuses, il se présente comme l'homme des profondeurs. La certitude d'un horizon l'autorise à s'exprimer dans un style lyrique et accusateur à l'égard de ceux qui restent complices du désastre. L'invective de son adversaire est accentuée par la régularité du rythme et la répétition de "gueule".

2) Les procédés concernant l'organisation de la phrase.

Les images fortement dévalorisantes, l'antillais complice des européens est assimilé à des insectes, hannetons de l'espérance et punaise de moinillon qui renvoie à sa confiance naïve ou paresseuse face aux fausses promesses des hommes politiques, et peut-être des autorités religieuses. Il les accuse de porter malheur à leur peuple en les traitant de mauvais grigris. Par la suite, il les traite de lépreux aux chairs en décomposition qui acceptent le mensonge et ne protestent pas lorsque la vérité est bâillonnée.

II. La nature restaurée

L'anaphore du petit matin implique la métaphore de la longue nuit de la colonisation présentée comme le règne de l'empire du mal. Dans le premier paragraphe, le poète amorce la dénonciation des plaies physiques et morales de son peuple ; ce thème est repris dans le second paragraphe qui lui est entièrement consacré.

Face à cette catastrophe, le silence est d'autant plus répréhensible qu'il aggrave le mal, la maladie dont ils sont symboliquement atteints et surtout il interdit toute perspective de renouveau d'où les répétitions intensives des adjectifs « vieux » et « vieille » ; cet immobilisme mortifère conduit au désespoir qui s'exprime par un alexandrin blanc comme une formule bilan (l'affreuse inanité).

III. Le réveil de son peuple

La métaphore du petit matin présente à chaque début de paragraphe est annonciatrice de la fin de la longue nuit, même si elle semble encore lointaine.

a) Rappel du premier paragraphe

Après avoir évoqué dans le premier paragraphe l'existence du paradis perdu de la liberté et de la poésie qui sont les deux caractéristiques de la tradition africaine en opposition aux fausses valeurs imposées par la civilisation occidentale, le poète, dans le dernier paragraphe annonce les circonstances

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