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Corpus : La figure du tyran

Mémoire : Corpus : La figure du tyran. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2017  •  Mémoire  •  1 735 Mots (7 Pages)  •  5 638 Vues

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Elie Lechanoine 1ère S

Corpus : La figure du tyran

Le corpus soumis à notre étude est composé de quatre pièces de théâtres de mouvement réaliste datant du début du XIXème siècle jusqu'à la fin du XXème siècle, où sont représentés des tyrans et des rois qui se servent de leur pouvoir pour satisfaire leurs besoins personnels.

La première pièce est une pièce de Victor Hugo écrite en 1834 qui se nomme « Angelo, tyran de Padoue » (première journée, scène 1), tandis que la seconde est la pièce d'Albert Camus appelée « Caligula » (acte 1, scène 8) et écrite en 1945, la troisième est celle d'Alfred Jarry : « Ubu roi » (acte 2, scène 2) qui date de 1896, enfin nous avons également celle d'Eugène Ionesco « Macbett » de 1972.

Nous étudierons tout d'abord l'image du tyran que ces quatre extraits nous proposent, puis les moyens propres au théâtre qui permettent de montrer aux spectateurs la relation du pouvoir chez les tyrans.

Dans « Angelo, tyran de Padoue », Angelo est un podesta envoyé de Venise qui exerce une longue tirade durant cette scène, où il nous raconte son pouvoir terrifiant et sa mission de dompter Padoue mais également la peur et la méfiance qu'il éprouve vis à vis du conseil des Dix.

Dans « Caligula », l'empereur romain tyrannise ses sujets et tue les patriciens romains pour pouvoir hériter de leurs richesses, la thèse exprimée dans cette scène est l'abus de pouvoir par Caligula qui condamne à mort tous ceux qui l'entourent.

La pièce « Ubu roi » narre le Père Ubu, qui a réussi à devenir le roi de la Pologne, qui exerce un pouvoir terrifiant et qui se permet de tuer les Nobles de son pays afin de se procurer leurs richesses.

Enfin, dans « Macbett », l'histoire de Macol, l'héritier du roi Macbett, nous raconte la joie puis la fureur de la foule qui pensait que Macol allait mettre fin à la tyrannie en Ecosse, mais qui par la suite apprendra que Macol a des ambitions encore plus tyranniques que son ancien roi.

Premièrement, nous étudierons l'image du tyran en commençant par observer en quoi ces textes illustrent un pouvoir absolu abusif puis un pouvoir massacreur et profiteur, enfin nous verrons que l'image du tyran est représenté à travers certains registres.

Dans un premier temps, il est important de savoir que parmi nos quatre textes, dans chacune d'elle nous possédons soit un roi, un empereur ou un tyran qui possèdent un pouvoir absolu : « oui, je puis tout ici ; je suis seigneur, despote et souverain de cette ville, je suis le podesta que Venise met sur Padoue » (Angelo, l.6,7) , « Oui, maintenant que j'ai le pouvoir » (Macbett, l.71), « et puisque j'ai le pouvoir » (Caligula, l.20)  et Ubu roi qui a renverser le roi de Pologne. En effet, dans ces quatre textes, les dirigeants connaissent les capacités et la puissance de leur pouvoir inarrêtable puisqu'ils le disent eux mêmes. De plus, les tyrans donnent des ordres, sous la forme exclamative ou non, pour être encore plus dominant : «  Qu'on enlève cette charogne ! Et que l'on m'apporte un trône ! » (Macbett, l.3,4) , « Apportez la caisse à Nobles et le crochet à Nobles et le couteau à Nobles et le bouquin à Nobles ! Ensuite, faites avances les Nobles. » (Ubu roi, l.1,2), « Envoie des courriers » (Caligula, l.15). En effet, on peut voir que dans ces trois textes les dirigeants s'occupent de donner des ordres pour accroître leur sentiment de puissance, mais en revanche dans « Angelo », Angelo ne donne aucun ordre à La Tisbé durant toutes la scène et durant sa tirade.

Pour la plupart des textes, le dirigeant se sent totalement invincible et victimise la population sans aucune crainte, tandis que dans « Angelo, tyran de Padoue » on peut apercevoir que Angelo tombe dans une sorte de paranoïa : « Oh ! Le conseil des Dix ! Parlons-en bas Tisbé, car il est peut-être là quelque part qui nous écoute... » (l.11 à 35), en effet Angelo craint le conseil des Dix qui est une métaphore de Venise dans cette pièce : « Venise, je vais vous le dire, c'est l'inquisition d’État, c'est le conseil des Dix. » (l.10), de plus, Angelo se compare à un « outil avec lequel un peuple torture un autre peuple » (l.49) et il utilise une hyperbole pour se plaindre « je suis malheureux », ce qui prouve que c'est un éternel insatisfait malgré tout le pouvoir qu'il possède.

Dans un second temps, les dictateurs se permettent grâce à leur pouvoir absolu de massacrer la population : « Ceux qui seront condamnés à mort, je les passerai dans la trappe » (Ubu roi, l.8,9) , « Je vais faire exécuter tous les nobles, et ainsi j'aurai tous les biens vacants » (Ubu roi, l.41), « nous ferons mourir ces personnages dans l'ordre d'une liste établie arbitrairement » (Caligula, l.5,6) , « ma pauvre patrie verra régner plus de vices qu'auparavant. Elle souffrira plus de manières que jamais sous mon administration » (Macbett, l.53,54), « je détruirai toute unité sur la terre » (Macbett, l.72). On peut apercevoir qu'il y a aucune pitié ni de grâce de faite à qui que ce soit parmi la population, parmi les riches ou les pauvres, Caligula essaie de justifier cette violence tant bien que mal : « Gouverner, c'est voler, tout le monde sait ça. Mais il y a la manière. Pour moi, je volerai franchement. » en effet Caligula s'honore en justifiant ses crimes. On peut également analyser que les tyrans sont égoïstes puisqu'ils pensent qu'à leur propre bien-être et à leur richesse : «  Je vais faire lire MA liste de MES biens. » (Ubu

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