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Corpus: L'histoire de Flaubert, "Un coeur simple" et deux romans: "Au bonheur des dames" de Maupassant et "Bel-Ami" de Zola

Fiche de lecture : Corpus: L'histoire de Flaubert, "Un coeur simple" et deux romans: "Au bonheur des dames" de Maupassant et "Bel-Ami" de Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2014  •  Fiche de lecture  •  508 Mots (3 Pages)  •  1 078 Vues

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Le corpus est constitué d’extraits de récits du XIXème siècle : une nouvelle de Flaubert, Un cœur simple, et deux romans, Au bonheur des dames et Bel-Ami de Zola et Maupassant.

Les trois auteurs, étroitement liés aux mouvements réaliste et naturaliste, évoquent des personnages féminins, de condition sociale modeste, dans leur quotidien.

réaliste. On peut alors se demander en quoi précisément ces femmes sont présentées de façon

Nous étudierons tout d’abord le choix d’un cadre quotidien, puis l’évocation de conditions de travail difficiles, ensuite la description sans complaisance des personnages, enfin le souci du détail concret.

Toutes trois apparaissent d’abord dans un cadre réaliste : leur univers quotidien. Le monde de Félicité et de Denise tourne autour du travail. Flaubert énumère les activités de la servante qui « faisait la cuisine […], cousait, lavait, repassait » et Zola évoque le métier de vendeuse. Quant à Maupassant, il décrit une scène de genre : un repas de famille à la campagne.

De plus, l’évocation de leurs conditions de travail difficiles situe ces extraits dans un cadre réaliste. Aussi deux des extraits mettent-ils en avant la longueur des journées de labeur par des compléments de temps : Félicité travaille « dès l’aube », « jusqu’au soir », et Denis piétine « du matin au soir ». Les deux femmes ont un faible salaire, Flaubert en précise le montant, Félicité gagne « cent francs par an ». et Zola insiste sur le cruel « manque d’argent » de son héroïne. Pour souligner les conséquences de la misère de Denise, l’auteur emploie une comparaison qui rapproche les chaussures de la jeune vendeuse d’un instrument de torture. Il développe le champ lexical de la souffrance à travers les verbes « crier », « souffrir » et les adjectifs « courbaturée », « meurtries, enflés ». De même, le pluriel « les terribles fatigues du rayon » rend plus sensible la difficulté du métier. La plupart des personnages sont par ailleurs décrits sans complaisance car les auteurs

recherchent la vraisemblance. Mme Duroy apparaît comme une femme aigrie par la jalousie et les difficultés de la vie. Flaubert compare Félicité à un automate, « une femme en bois », qui « fonctionne » plus qu’elle ne vit.

Enfin, le soin qu’apporte chaque auteur à la description de détails concrets renforce la vraisemblance et contribue à l’illusion du réel. Ainsi peut-on noter l’importance accordée à la nourriture, détail trivial mais porteur de sens. L’évocation du pain de douze livres, comme le ramassage des miettes sur la table permettent à Flaubert d’illustrer l’extrême souci d’économie de Félicité. Le gigot et l’andouille, dont le mot est répété, renvoient au monde rural, le cidre, à la Normandie. De même, le corps de ces femmes est souvent cité parce qu’il porte les marques des difficultés de leur existence, qu’il s’agisse de la peau des pieds de Denise, de ses bras, de ses épaules, ou des doigts de Mme Duroy.

Ainsi, ces extraits présentent les personnages de façon réaliste. Ils constituent aussi, à plusieurs égards, un témoignage sur la condition de la femme à la fin du XIXe s.

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