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Corpus Autour Du Picaro

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Par   •  25 Juin 2014  •  896 Mots (4 Pages)  •  921 Vues

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Conformément au roman picaresque natif de l’Espagne du XVI siècle, ces trois textes et ces deux œuvres picturales rendent compte d'une nouvelle image du héros. En 1554 est publié par un anonyme le première roman picaresque nommé La Vie de Lazarillo de Tormès. Cinquante années plus tard parut Don Quichotte de la Manche de Cervantes et un ensemble de peintures illustrant le picaro notamment Le Pied-Bot de José de Ribera en 1642 accompagné durant la même décennie de Le Jeune mendiant d'Esteban Murillo. En 1715, Alain-René Lesage publie Histoire de Gil Blas de Santillane. Ici, il s'agira mettre en évidence l'image du picaro qu'offert ces cinq œuvres. Ces extraits montrent, avant tout, un personnage mendiant, marginal, vile et dont l’existence est sujette à la fatalité.

On retrouve dans les deux peintures une forme de sobriété dérangeante. En effet, l'obscurité présente dans Le Jeune mendiant est à l'image des conditions de vie du jeune enfant. La nourriture à même le sol montre qu'il vient tout juste de manger. Le fait qu'il soit endormis nous inspire une pensée, celle d'un jeune enfant s'étant écroulé de fatigue après de longues heures à mendier afin de survivre. Cette situation force à une réflexion sur le société de ce siècle car l’innocence, incarnée par l'enfant, est elle même mis à mal. Cette condition déplorable force le picaro à mendier lui conférant une dimension pathétique. Cette figure du mendiant est également illustrée par le papier tenu entre les mains du Pied Bot où la doléance suivante est transcrite « Donnez-moi l'aumône pour l'amour de Dieu ». Le picaro est également un être marginal, renié par la société. La solitude du jeune mendiant ainsi que la condamnation issues des méfaits du galérien qui le conduisent à une « mort civile » ( l,15) illustre ce propos. Dans le cas du jeune mendiant, Esteban Murillo montre que c'est également la vision d'un monde remplie d'injustice qui à conduit le picaro à son état de déviant.

Ces œuvres nous offrent par la description du picaro, une vison physique de l’être. Cependant certaines divergences sont présentes dans ce corpus. En effet, les deux œuvres picturales ainsi que l'hyperbole «  extraordinairement gros » (l,9) et la valeur quantifiée de la taille du parrain  « trois pied et demis » (l,8) dans Gil Blas confère au picaro un corps de nain et dodu. Toutefois, cette image s'oppose à celle faite par Cervantes dans le personnage Ginès Passamont décrit comme « bien fait et de bonne mine » (l.1).D'autre part, on retrouve une description morale du picaro, celle d'un être vile mais non pas stupide.En effet, le picaro est un être marginal et donc ne s'inscrit pas dans les conventions religieuses de la société. C'est ainsi, qu'il devient un personnage touché par l’avarice « pour deux cents ducats » . Il est également un voleur de biens « accusé de certaines saignées » (l,8) dans La Vie de Lazarillo de Tormès et également d'identité «  imposteur » (l,26) montrant qu'il n'accepte pas ce qu'il est et donc qu'il a conscience de ses vices et tente de les fuir. Ainsi, en ressort une image du picaro qui n'est pas totalement apathique provoquant chez le lecteur une forme d'attachement envers le

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