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Commentaire de texte : Corpus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2013  •  Commentaire de texte  •  396 Mots (2 Pages)  •  665 Vues

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1. Le corpus proposé à notre étude comporte trois fables publiées par La Fontaine en 1668, respectivement intitulées Les Médecins, La Poule aux œufs d’or et Le Vieillard et l’Âne ; ces textes s’inscrivent dans le cadre de l’objet d’étude Convaincre, persuader, délibérer, et sont des apologues, courts récits comportant une morale. Celle-ci n’apparaît pas à une place déterminée au sein de la fable, puisque le fabuliste la place parfois au début, parfois à la fin de son texte.

En effet, nous remarquons que la deuxième fable La Poule aux œufs d’or commence par un vers s’apparentant à une expression proverbiale :

L’Avarice perd tout en voulant tout gagner.

Il s’agit effectivement de la morale, que le fabuliste illustre à l’aide d’un récit, comme il l’affirme aux vers suivants, récit qui épparaît donc comme un exemple. Cette morale incite à se contenter de ce que l’on possède, puisque le risque est grand de perdre ce bien si l’on cherche à en acquérir davantage.

Par ailleurs, les quatre derniers vers de cette même fable contituent une morale secondaire que La Fontaine tire du récit qu’il vient de proposer : l’idée est moins générale qu’au premier vers, puisqu’elle concerne un fait d’actualité. D’autre part, nous observons que la fable Le Vieillard et l’Âne comporte également une morale à la fin, mais s’ouvre directement sur la partie narrative ; cette morale, proférée par l’Âne,

Notre ennemi, c’est notre Maître :

Je vous le dis en bon François.

rappelle que les puissants, quels qu’ils soient sont les adversaires du peuple qui les sert et qui veut apprécier le peu de liberté qu’on lui accorde. C’est donc l’un des personnages, et non le fabuliste lui-même qui établit cette morale. nour retrouvons ces mêmes caractéristiques dans l’autre fable Les Médecins, mais la morale est beaucoup moins explicite ; en effet, nous trouvons deux morales situées à la fin et prononcées par deux personnages différents :

L’un disait : Il est mort, je l’avais bien prévu.

— S’il m’eût cru, disait l’autre, il serait plein de vie.

Or, chaque médecin tire sa propre morale, et les deux se contredisent ; ainsi La Fontaine peut-il railler avec ironie la médecine incapable de soigner ses patients. L’absence de morale donne donc davantage de force au dénouement.

Ainsi avons-nous vu que la place de la morale dans une fable dépend des choix narratifs et didactiques du fabuliste.

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