Condorcet, instruction publique

En quoi cet extrait des Cinq mémoires sur l’Instruction publique vise-t-il a persuader le lecture qu'une éducation est nécessaire pour les femmes ?

analyse linéaire.

Un texte en deux parties. Forme = phrase de départ = thèse « Il est nécessaire que les femmes partagent l’instruction donnée aux hommes », et les deux phrases en italiques sont des propositions « Pour qu’elles puissent surveiller celle de leurs enfants » / « Parce que le défaut d’instruction des femmes introduirait dans les familles une inégalité contraire à leur bonheur. » qui indique le développement du plan.

1ère partie dont l'objectif est de démontrer l'importance d'instruire les femmes... pour qu'elle puisse instruire à leur tour leurs enfants. Rôle domestique. L'extrait concerne « l'instruction publique », donc l'enseignement. Le verbe devoir « doit » au présent indique ici un ton péremptoire. Dimension morale, nécessité. « et il est impossible que les enfants en profitent si » → mise en évidence d'une logique. Présentation de l'argument comme étant du bon sens. Poursuite de cette argu avec question rhétorique « Or, de qui les enfants des citoyens pauvres pourraient-ils recevoir ces secours, si ce n’est de leurs mères... » Exclusion des hommes car leurs travaux « presque toujours les occupent au-dehors ». Vision sociologique de la société. Condorcet veut améliorer une situation en prenant en compte la réalité du monde dans lequel il vit. Donc il faut faire en sorte que les femmes puissent effectuer la tâche d'élever leurs enfants : « on ne les mettait en état de surveiller celle de leurs enfants »

2ème partie = Pour remplir un double rôle philosophique d'égalité et d'accession au bonheur. « entre le mari et la femme mais entre le frère et la sœur et même entre le fils et la mère » → énumération des liens familiaux pour montrer que l'éducation permet un équilibre dans les rapports entre les différents membre de la famille. Si une partie de la famille est exclu, cela provoque des inégalités et donc ne permet pas d'être heureux. Vision de la société qui tourne autour de la famille : « premier élément de la félicité, de la paix et des vertus ». Sous entend que si la famille dysfonctionne, la société aussi. « Quelle autorité pourrait avoir la tendresse maternelle, si l’ignorance dévouait les mères à devenir pour leurs enfants un objet ridicule ou de mépris ? » = nouvelle question rhétorique, nouvel argument : l'ignorance / l'absence d'éducation, entraîne le mépris. Pour éviter au mère dont la tendresse ne suffit pas à tenir lieu d'autorité, il faut les instruire. Avertissement de Condorcet : « mais leurs pères même ne partagent point » → généralise le risque qu'engendre une éducation face à l'ignorance. Ce n'est plus une question de genre, mais simplement une logique plus générale puisque même les pères peuvent être tournés en ridicule. Il précède ainsi le contre-argument qui consisterait à dire que le manque d'autorité des mères ne viendrait pas d'un manque d'éducation mais tout simplement de la condition féminine. Condorcet insiste ensuite sur la nature des connaissances enseignées « ce sont des connaissances réellement utiles qu’il est aujourd’hui

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