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Compte-rendu : Littérature et subjectivation

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Par   •  7 Mai 2021  •  Compte rendu  •  736 Mots (3 Pages)  •  408 Vues

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Allain Vaillant nous a donné une conférence sur la littérature et la notion de subjectivation. Il fait attention tout à bord à la division séculaire : la culture (la littérature) est un immense phénomène de permanence temporel. On peut alors penser à ce phénomène de permanence qui est l'élément de base de l'histoire culturelle et de l'histoire littéraire. Sur la question essentielle de la temporalité de l'histoire et ses rythmes, dans La longue durée de Fernand Braudel, il revient de façon théorique sur sa pratique de la périodisation en histoire : temps ralentis de la géographie physique, temps court de l’histoire événementielle, ce qui évoque l’ex de l’histoire climatique et de l’histoire culturelle.

Historiquement, les ruptures marque toujours des changements importants. On ne peut pas négliger la rupture dans l’histoire du système littéraire avec la Révolution française et avec l'effondrement de la société aristocratique dont le vide social représente l’élément de rupture le plus déterminant dans l’histoire littéraire. Au XVIIIe siècle, la vie littéraire se repose sur deux points : le réseau aristocratique et l’espace public du livre. Le tissu de la vie littéraire disparait avec cette disparition et faisait de la littérature un système communicationnel où la parole échangée était fondamentale. C’est là où on voit la littérature du discours. De plus, on a aussi la volonté de prouver la singularité et la supériorité de la littérature sur les autres arts.

De l’Antiquité à la Révolution française (la rupture évoquée), les genres littéraires sont des textes écrits de la parole adressée d’origine rhétorique. Selon Benjamin, l’émergence du roman est la mort du narrateur, ce qui entraîne la disparition de la voix conteuse. Au XIXe siècle, “la littérature du texte”, une nouvelle littérature s’émerge et se marque par l’effacement du modèle discursif et l’impersonnification de l’écriture. Moins le “je” est visible à la surface discursive, plus il est profondément enfui au cœur du texte puisqu'il s'y cache. Ce processus est nommé la subjectivation, qui désigne tous les mécanismes de textualisation indirecte de la subjectivité auctoriale. Les mécanismes principaux de ce processus de subjectivation sont la fausse impersonnalité (le roman à la troisième personne), la résurrection du vers syllabique, de la poésie et le rire avec l’ironie dans le texte qui est difficile à bien identifier et interpréter.

On voit alors une question de la visibilité de l’ironie : si un texte est visiblement ironique ou blagueur, il en perd son intérêt, et on se demande : Comment l’ironie peut-il être un outil d’invention littéraire ? Pourquoi accorder de l’importance au rire ? D’après lui, le rire se manifeste toujours sous l’apparence d’une opacité ironique. Il est toujours dans le rieur et non dans le sujet qui nous fait rire et est un signe de connivence, de relation complice : on rit avec quelqu’un avant de rire de quelque chose. Le rire artistiquement élaboré est donc un processus qui nous permet d’imaginer le rieur et l’auteur derrière le texte et se manifeste alors le principal instrument de la subjectivation auctoriale. C’est pourquoi le rire en littérature oblige à théoriser la question de l’intentionnalité comme

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