LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Comparaison de la relation entre les caractères définis dans les quatres textes du documents

Fiche de lecture : Comparaison de la relation entre les caractères définis dans les quatres textes du documents. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2014  •  Fiche de lecture  •  890 Mots (4 Pages)  •  755 Vues

Page 1 sur 4

Question : Comparez les relations entre les personnages mis en scène dans ces extraits.

Les quatre textes proposés (Molière, Le Bourgeois gentilhomme, 1670 ; Beaumarchais, Le barbier de Séville 1775 ; Georges Feydeau, On purge Bébé, 1910 ; Eugène Ionesco, La Leçon, 1951) mettent en évidence des rapports de pouvoir et de domination, liés à la connaissance et à la culture.

Le maître de philosophie domine M. Jourdain par son savoir comme le professeur domine l’élève : les deux hommes étalent leur connaissance du langage (le pouvoir repose sur sa maîtrise), mais l’aspect ridicule et comique de leurs affirmations (le maître de philosophie dévide des évidences : « la voix A se forme en ouvrant bien la bouche », le professeur file la métaphore jusqu’à l’absurde : « les mots doivent être saisis au vol par les ailes pour qu’ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds »)montre à quel point ce pouvoir est factice. De son côté, Bartholo, malgré sa jalousie, ne se méfie pas du professeur de musique et se laisse duper par ce seul titre. Le comte profite largement de cette confiance, et par ses apartés (« Ne la contrariez pas, si vous m’en croyez »), il arrive à ses fins et manipule le Docteur.

Cependant ce pouvoir est fragile : c’est le bourgeois qui rétribue le maître (« Que voulez-vous donc que je vous apprenne ? »), Bartholo, en temps que tuteur de Rosine, a le pouvoir d’annuler la leçon de musique (« Il n’y a pas d’apparence, bachelier, qu’elle prenne de leçon ce soir ») et le professeur ne garde sa suprématie que par la violence : il multiplie les ordres et les menaces, et l’on sait qu’il finira par commettre un meurtre.

Le texte de Feydeau met également en scène une supériorité culturelle : celle de Follavoine vis à vis de Rose, la femme de ménage. La supériorité sociale se croit justifiée par la supériorité culturelle : « Elle ne sait rien cette fille ! Qu’est-ce qu’on lui a appris à l’école ? » s’exclame ainsi le maître. Mais Feydeau dénonce la fausseté d’une telle affirmation en montrant l’ignorance du maître de maison qui cherche les Hébrides à Z’hébrides dans le dictionnaire. Chez Molière comme chez Feydeau, les bourgeois qui ont réussi sont des incultes qui cherchent à masquer leur absence de connaissances.

Ainsi, ces trois quatre auteurs mettent en scène les rapports qu’entretiennent argent, savoir, pouvoir. Le choix du comique leur permet de dénoncer la vacuité de tels comportements, chacun d’entre eux choisissant une tonalité différente, de la plus souriante (sans doute celle de Molière) à la plus grinçante (celle de Ionesco).

Qu’est-ce qui rend ces quatre textes comiques ? Vous justifierez votre réponse en vous appuyant sur des exemples précis.

Les quatre textes proposés mettent en œuvre tous les types de comiques reconnus. Ainsi Le Barbier de Séville se fonde sur un comique de situation : Le comte et Rosine trompent Bartholo, en direct, si l’on peut dire, et ce avec la complicité du spectateur, qui, seul, comprend l’ambivalence de certaines répliques : « Le coup m’a porté au cœur » ou « La Précaution inutile », comme titre de la chanson. Le jeu des apartés accentue cette forme de comique.

Le comique

...

Télécharger au format  txt (5.4 Kb)   pdf (75.8 Kb)   docx (10.1 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com