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Commentaire rédigé les fausses confidences extrait acte 3 scene 12

Commentaire de texte : Commentaire rédigé les fausses confidences extrait acte 3 scene 12. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2021  •  Commentaire de texte  •  976 Mots (4 Pages)  •  754 Vues

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Au 18eme siecle, on observe un développement nouveaux suite au siècle des Lumières, les philosophes débattent dans les salons de politique ou de grandes questions philosophiques tel que la passion. Parmi eux, Marivaux grand dramaturge écrit Les Fausse confidences et publiée pour la première fois en 1737. Cette œuvre est d’une grande originalité puisque Marivaux nous amène à réfléchir autour du stratagème qui n’est pas là pour déjouer les obstacles qui s’opposent à l’amour mais pour créer cet amour entre les personnages. Cet extrait tiré de cette œuvre, acte III scène 12, nous montre un dialogue entre Araminte et Dorante qui sont les principaux concernés par cette pièce. Comment cet extrait conduit-il au dénouement de la pièce? Nous observerons tout d’abord la présence de profonds sentiments dans cet extrait, puis que les personnages sont soumis à une forte pression sociale, et enfin que la révélation du stratagème mène au dénouement.

Ce dialogue entre Araminte et Dorante révèle de profonds sentiments l’un pour l’autre.

Les deux personnages discutent seuls à seul dans cet extrait, les apostrophes “Madame” et “Dorante” montrent qu’ils sont proches: le lecteur pénètre dans leur intimité. Cette scène est pleine d’émotions, de joie intense, de surprise comme en témoignent la ponctuation expressive et les nombreuses didascalies: “plaintivement”, “tendrement” "étonnée”. Cela apporte une tonalité et même du mouvement “se lève”. De plus, Dorante éprouve un sentiment amoureux pour Araminte: “que je vais être à plaindre”. Il ne cesse de le lui rappeler tout au long de cet extrait notamment lors de son discours avec le champ lexical de la passion : “infinie” “amour” “charme de l’espérance” "plaisir"... Cet amour est profond et passionné : “n’ajoutez rien à ma douleur”. Il est même exagéré par Marivaux car cette pièce est une comédie “j’ai tout perdu” ou bien “je me meurs” sont des hyperboles pour amener du comique. Jusqu’à cet extrait, cet amour semblait réciproque mais aucune déclaration n’avait été faite directement. A la ligne 18 Araminte se dévoile directement à Dorante : “et voilà pourtant ce qu’il m’arrive”. Elle le fait “d’un ton vif et naïf”, ce qui assure la véracité, la spontanéité et la profondeur de ces sentiments. Malgré tout, elle aime Dorante et elle ose enfin le lui dire.

Cependant, les personnages subissent une forte pression sociale due à leur rang qui limite leur amour.

Araminte est une femme riche qui a une très bonne condition financière au contraire de Dorante qui n’a rien. De ce fait, un amour entre ces deux classes sociales distinctes semble impossible. Araminte est fortement influencée par les autres notamment sa mère qui la critique : “on croirait que je” “ on sait que vous m’aimez”. Le regard des autres par le “on” sur elle et Dorante l’influence et la pousse à vouloir renvoyer Dorante de son poste d'intendant : “ il faut se quitter”. Cette décision est présentée comme une fatalité: “il faut” verbe falloir conjugé au présent, ce n’est pas contestable. Cependant, l’amour qu’elle éprouve pour Dorante est plus fort que cette contrainte sociale et est plus fort que la différenciation entre eux.

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