Commentaire littéraire " Le colonel Chabert"

Honoré de Balzac est un écrivain français, romancier, dramaturge, critique littéraire et d’art, essayiste, journaliste et imprimeur né le 20 mai 1799 à Tours et mort à Paris le 18 août 1850. Il a laissé l'une des plus imposantes œuvres romanesques de la littérature française, avec plus de quatre-vingt-dix romans et nouvelles parus de 1829 à 1855, réunis sous le titre de « La Comédie humaine. ». « Le Colonel Chabert » est un court roman de Balzac, écrit en 1832, paru en 1844. Il est un des romans principaux composants « La Comédie humaine ». Il démontre l’injustice et la fourberie de la société parisienne en prenant pour exemple le Colonel Chabert, un soldat qui s’est battus aux côtés de Napoléon 1er lors des expéditions en Egypte. L’extrait qui nous est présenté ici est tiré de la dernière page du « Colonel Chabert », qui après avoir été laissé pour mort sur un champ de bataille, cherche à retrouver son honneur et son titre. Il échoue et est renié par l’armée et sa femme, qui se garde bien de croire à ses affirmations. Il finira sa vie comme il l’a commencée, seul dans un hospice. Dans l’extrait présenté, Derville rend une dernière visite au colonel déchu, qui constituera la conclusion du roman. Une fois de plus, c’est Derville qui prend le rôle du porte-parole de l’auteur. Quels

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aspects du monde et de la société démontre cet extrait à travers le roman et le personnage de Derville ? Nous verrons d’abord que ce passage est une conclusion de l’histoire des deux personnages principaux, le colonel Chabert et Derville, ainsi qu’une conclusion négative et pessimiste sur la société parisienne. Nous observerons enfin, en quoi ce passage propose également une réflexion sur le genre romanesque et sur le rôle de l’écrivain dans son œuvre. Le dénouement permet de connaître le malheureux destin de Chabert et celui de Derville, élargissant par ailleurs la réflexion sur les différents aspects de la société.

Après lecture, nous pouvons remarquer que l’histoire forme une boucle pour plusieurs raison. La narration et leur procédé sont les même au début et à la fin du roman. Nous pouvons constater un incipit commençant par une phrase de dialogue exclamative : « Allons, encore notre vieux carrick ! » et un excipit se terminant également par une réplique exclamative : « Quelle destinée ! s’écria Derville. » Ce sont des juristes qui ouvrent et ferment le roman, ce qui leur confère une place particulièrement importante dans le roman. Derville est représenté comme le double ou le porte-parole de l’écrivain, car c’est lui qui conclut le roman par un discours direct à la place du narrateur qu’il occupe à plusieurs reprises dans le roman. Derville s’étonne du destin de Chabert, par plusieurs phrases exclamatives dont : « Quelle destinée, s’écria Derville. Sorti de l’hospice des Enfants trouvés, il revient mourir à l’hospice de la Vieillesse, après avoir, dans l’intervalle, aidé Napoléon à conquérir l’Egypte et l’Europe. ». Son ton trahi sa surprise et son étonnement. En effet, nous pouvons déceler

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