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Commentaire l'homme et la mer

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Par   •  25 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  879 Mots (4 Pages)  •  510 Vues

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HAMIDOUCHE                                                                                        1G2

Nohlan

Français

        A une passante est un sonnet qui se trouve dans les recueil des Fleurs Du Mal écrit par Baudelaire en 1857. Ce poème s’inscrit dans la mise en scène de la modernité urbaine chère à l’auteur. Le contexte de la rencontre c’est celle du poète et d’une inconnue dans la rue, une rencontre qui se dit comme extra-ordinaire. Le sonnet est construit sur un thème romanesque, celui de la rencontre. Mais il est traité différemment comme à l’habitude de Baudelaire. On trouve une rencontre éblouissante et une rencontre troublante.

        Cette rencontre se réalise dans un contexte sonore qui est souligné par son aspect déplaisant. C'est tout le vacarme de la rue moderne qui est exprimé d'abord par la personnification de la rue mis en évidence avec la distance entre le sujet "la rue" et le verbe "hurlait", comblé par la présence de l'adjectif "assourdissante". Ce que l’on doit comprendre dès le premier vers c’est que si la rencontre, la communication entre le poète et la passante ne passe que par le regard, c'est que la communication verbale est impossible à cause de cette environnement urbain. Elle est aussi impossible car cette rencontre est éclair, cela est appuyer par la suite de mots au vers 2.
        La présence exceptionnelle de la passante est d'abord marquée par l'insistance que met le poète à souligner son allure par le rythme de la phrase qui s'étend sur quatre vers et qui contient son portrait en mouvement. Au vers 2 a une ponctuation qui délimite des groupes de longueur croissante et précède la régularité qui arrive aux vers 3 et 4. Dans le vers 4, on a quatre groupes de trois syllabes qui appuient sur le rythme harmonieux de la démarche. Ici, la beauté morale rejoint la grâce du corps et aboutit à l'idéalisation de la beauté dans l'expression "avec sa jambe de statue"V.5. Dans le 1er quatrain, il faut aussi retenir l'expression "en grand deuil" qui évoque la tristesse et le malheur. On peut donc interpréter cela de deux façon soit Baudelaire trouve que la notion de tristesse accompagne pour lui celle de beauté ou alors une veuve qui est contente d’avoir perdu son mari pour l’héritage. Pour appuyer sur cette deuxième interprétation on a « balançant le feston » V.4 elle balance peut être son veston pour que l’on vois sa fameuse magnifique jambe ?

         Le narrateur, face à cette apparition, ne peut être que fasciné, souligné part le terme "crispé"V.6, sa réaction émotionnelle est incontrôlée.Ici on a une attitude du poète à la fois ardente et timide. Dans le vers 7, Baudelaire est sensible au regard de la femme, regard agrandi à la dimension d'un ciel d'orage : "livide", "bleu gris". Une impression de sentiments agréables est mise en place avec les sonorités de "douceur", de "fascine" et de "plaisir qui tue"
        Quand tout à coup, changement de ton : on passe du vouvoiement au tutoiement. Le poète s'adresse directement à la femme, une réflexion est mise en place suite à la description. Le vers 9 résume symboliquement une rencontre avec la passante : le pète est illuminé "un éclair", puis désemparé "la nuit".Il y a donc un renversement qui part d’une rupture suivie d'interrogation.
La rencontre appartient au passé et la femme ne sera jamais revue sauf dans son imagination, « Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? »V.11. Cette forme interrogative appelle une réponse affirmative donc un espoir. Il faut comprendre que la femme ici, a permis d'apercevoir une renaissance du poète « m'a fait soudainement renaître » V.10. La triple exclamation du vers 12 nous montre les étapes de la dégradation de tout espoir. Au vers 14, c'est un appel voué à ne pas être entendu ce qui provoque une sorte de paradoxe où le conditionnel passé rejette tout accomplissement dans l'irréel mais le verbe aimer exprime une certitude, celle de l'amour. On peut se poser de nombreuse questions sur l’intention de cette femme, s'est-elle détournée par indifférence, par pudeur, par fierté ou par cruauté ? Baudelaire appuie ici sur le drame de l'incompréhension entre l'homme te la femme.

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