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Commentaire d’un extrait de La Bête humaine, Zola

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Par   •  28 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 266 Mots (6 Pages)  •  790 Vues

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Chap 2 : de « Alors, de nouveau, pendant une demi-heure » à « en deux jours, il conduisait ». (p.103)

Dans cet extrait du chapitre 2 que nous étudions, après sa tentative de viol sur Flore (la belle fille de sa marraine Phasie), Jacques Lantier est pris d’une violente crise. Il sent de nouveau surgir le spectre de sa folie meurtrière qu’il pensait disparue. Abattu, terrassé, même effrayé par ses pulsions indomptables, il s’enfuit en pleine nuit à travers la campagne cherchant à vaincre ses désirs bestiaux.

I.Une chevauchée fantastique

Le récit raconte une échappée aux allures de traque/poursuite policière. Au cours d’une chasse à l’homme chimérique, Jacques fuit de mystérieux et fantomatiques poursuivants. Il semble victime d’un délire paranoïaque qui le pousse à s’enfuir « plus loin, toujours plus loin ». Cette angoisse panique se traduit tout d’abord par le mouvement et le rythme impulsés au récit ainsi que par le cadre spatio-temporel :

La nuit, la nature déserte, silencieuse

Pas de bruits d’animaux, feuilles froissées, branches qui craquent sous les pas -> aucune trace de vie, à part le passage du train « hurlant »

Nature hostile -> topos de la peur /film d’horreur

A/ Le rythme

- Cadence soutenue/effrénée.

- Verbes de mouvement -> « galopa », « monta », « dévala »,…

- Emploi métaphorique du verbe « galopa ».

- Phrases courtes -> comme ses foulées -> il se presse, il court/fuit.

- Emploi du passé simple -> action directe -> comme si on vivait l’action/elle se passait devant nous/camera

- Actions rapides/brèves -> fuite.

B/ Le mouvement

- Sans but et aléatoire, incontrôlable et désordonné

-> « tout droit », « toujours plus loin », mais apparemment vers nulle part ; il tourne en rond, se perd, s’égare et s’avoue finalement « vaincu ».

-Champ sémantique de la chasse, de la battue, de la traque, de la poursuite.

-Comparaisons/personnifications -> début du texte.

C/Une nature hostile

Temps -> nuit totale -> « campagne noire ».

Espace -> la rivière -> les obstacles

Déshumanisé -> pas d’être vivant (animaux, feuilles,…)

-> Fuite intérieure et extérieure -> l’une enchâssée dans l’autre.

II.La fuite de sois-même : le leure de la fuite

A/Se fuir -> personnage double et antithétique

- La fuite première se redouble d’une fuite seconde signalée la plus part du temps par le changement de temps des verbes ; en effet on passe à l’imparfait -> narration

- La dynamique de la course autorise le retour du refoulé, libère le double « maléfique » caché et sauvage. Elle laisse émerger la folie. Aussi assiste-t-on à une fuite en avant vaine -> « son unique pensée était d’aller tout droit, plus loin, toujours plus loin ».

En fait, ce qu’il fuit, c’est d’abord lui-même ou plutôt la « bête enragée » dont il se sent possédé, cette poursuite imaginaire se double d’une tentative de se dérober à sa face maudite/maléfique

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