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Commentaire du texte Bulle Unam Sanctam

Note de Recherches : Commentaire du texte Bulle Unam Sanctam. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2014  •  1 378 Mots (6 Pages)  •  2 484 Vues

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Le texte à commenter est la Bulle Unam Sanctam. Tout d'abord, il convient de préciser que le pape adresse certains types de messages sous la forme de bulles. Les bulles pontificales prennent pour titre les deux ou trois premiers mots de leur contenu. Ainsi, la version latine commence par ces mots «Unam sanctam ecclesiam ». Cette bulle a été écrite au XIVème siècle (et plus précisément le 18 novembre 1302) par le Pape Boniface VIII.

Boniface VIII (1235-1303), de son vrai nom Benedetto Caetani, originaire d'Anagni commune de la province de Frosinone dans le Latium en Italie, fut d'abord avocat et notaire du pape à Rome puis il obtint le chapeau de cardinal en 1281, et fut élu pape le 24 décembre 1294 après la démission de Célestin V.

La bulle Unam Sanctam a été publiée alors que la période était une période de tensions entre le pouvoir pontifical et le pouvoir royal détenu par Philippe le Bel. En effet, un conflit de pouvoir les opposait, à savoir que Boniface prétendait détenir un pouvoir supérieur au roi de France alors que ce dernier accusait le pape d'exercer un pouvoir dépassant les limites de sa fonction.

Le pape Boniface VIII, en publiant ce décret tente de rappeler deux principes qui a trait à l’Eglise au XIVème siècle. D’une part, le principe d’unité de l’Eglise Catholique, d’autre part la hiérarchisation des pouvoirs de son temps.

I. Le principe d'unité de l'Eglise catholique

Ce décret papal est vecteur de deux idées principales ayant pour but de démontrer par divers arguments, historiques et spirituels, que l'Eglise catholique en ce qu'elle fédère la chrétienté, est un ensemble indivisible et disposant d'une primauté donnée et d'un pouvoir délégué par le divin. Aussi, cette bulle prend finalement la forme d'un texte doctrinal constituant, poseur de principes à forts enjeux puisqu'ils régissent les rapports entre le pouvoir religieux, dit spirituel, et le pouvoir politique royal, dit temporel.

A. La symbolique du corps

La personne impériale peut mourir, mais la dignité elle-même, c'est-à-dire l'Empire, est immortel, de la même façon que si le souverain pontife meurt, la papauté en tant que tel ne meurt pas. » (Balde - Consilia, III, 159).

L'idée d'unité commande la première partie et à ce titre toute la Bulle. L'Eglise est une, c'est à-dire un organisme vivant dont toutes les parties se tiennent, une unité. Et à ce titre, sous peine d'être un monstre, elle doit n'avoir qu'une seule tête : le Christ, mis après lui son vicaire saint Pierre et ses successeurs, les Papes. Au fond, derrière la thèse de l'unité de l'Eglise, il y a l'idée de l'unité du monde. Le monde pour être conforme à l'idéal divin doit former une unité avec un seul chef et cette unité trouve son expression dans l'Eglise dont le chef est le Christ ou le Pape sur terre. Toutefois, malgré que l’Eglise ne soit qu’une, deux pouvoirs entre en jeu.

B. L'allégorie des deux glaives

Depuis la chute de l’empire romain, l’église constituait pour le contient européen la seule institution à vocation universelle. D’ailleurs le terme catholique renvoi à la notion « d’universalité ». Elle avait dès lors développé toute une théorie justifiant la domination du pape sur toutes les puissances civiles = « la théorie Sacerdotale ». Cette théorie se base sur une interprétation des évangiles, le passage des « deux glaives » qui veut que les deux glaives sont le pouvoir spirituel et le pouvoir civil soit que l’Eglise possède tous les pouvoirs et les autorités civile (temporelle n’exerce que parce que l’église a remis le pouvoir à l’état. De plus l’organisation des pouvoirs est clairement défini de telle manière afin l’Eglise soit perçue et s’installe durablement en tant qu’autorité universelle.

II. Une hiérarchisation des pouvoirs

Les deux autorités papale et royale s'opposent et tentent d'établir une relation de subordination avec l'autre. Le roi a les moyens matériels pour contraindre le pape à suivre sa volonté. De plus il bénéficie du soutien de l'Église française qui souhaite son indépendance à l'égard de la papauté. Jusqu'à sa mort le pape Boniface VIII ne cesse de résister à l'autorité du roi. Le roi avec

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