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Commentaire du poème Le Pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire

Compte Rendu : Commentaire du poème Le Pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2015  •  1 114 Mots (5 Pages)  •  3 486 Vues

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L’amour et l’eau sont des thématiques que l’on retrouve fréquemment chez les poètes, du baroque (Marbeuf) au romantisme (Lamartine). Ce sont des thèmes que s’approprie également Guillaume Apollinaire. Ce poète français (1880-1918) est particulièrement connu pour sa parution d’Alcools, recueil de poèmes hétéroclites à travers lesquels il raconte ses expériences de vie. Dans « le pont Mirabeau », le poète s’attarde plus particulièrement sur l’amour représenté par l’eau et la hantise du temps qui passe. Il s’agira de se demander en quoi « le pont de Mirabeau » est un poème original qui mélange la tradition et la modernité poétique. Premièrement, nous étudierons « Le Pont Mirabeau », un poème dont les codes rappellent la tradition du genre poétique puis dans un second temps nous analyserons la rupture du XXème siècle qui mènera à prouver que ce poème est original et s’inscrit dans la modernité.

« Le Pont Mirabeau » a repris des thématiques classiques du poème lyrique comme premièrement l’amour qui évoque le thème classique.

Tout d’abord, dans ce poème on peut constater que le mot « amour » est rappelé quatre fois. Il y a une anaphore du mot « amour » l.13 et 14 ce qui prouve l’insistance de l’amour dans ce poème. Le poète emploie des petites expressions pour montrer la proximité physique entre deux personnes, «  Les mains dans les mains » l.7, « face à face » l.7, « le pont de nos bras » l.9, « regards » l.10. Deuxièmement, l’eau est aussi abordé dans ce poème, il y’a un champ lexical de l’eau avec le mot « Seine » l.1 qui est répété deux fois, le mot « coule » l.1 qui est abordé deux fois aussi et le mot « pont » l.9. Pour terminer et prouver que ce poème reprend bien des thèmes classiques du poème lyrique, le poète décide de parler du temps qui passe. Il y’a un refrain qui est répété quatre fois avec des rimes en « heures » puis il y’a un champ lexical du temps avec l’emploi de l ‘« heure » l.5 , « nuit » l.5 , « lente » l.15 , « semaine » l.19, « jour » l.6 et « temps passé » l.20. Apollinaire emploie des expressions qui traitent directement le temps qui passe comme « vienne la nuit sonne l’heure » l.5 , « les jours s’en vont » l.6 et « je demeure » l.6.

Par la suite, « Le pont Mirabeau » est un poème au registre élégiaque c’est-à-dire qu’il est triste et douloureux. On peut remarquer dans ce poème qu’il y’a une dégradation de la relation amoureuse, cette dégradation est progressive. Dans la première strophe et début de la deuxième, la relation est méliorative, la joie vient avant la peine « restons face à face » l.7. Fin de la deuxième strophe, on constate une dégradation de la relation avec l’emploie de l’expression « des éternels regards l’onde si lasse » l.10. Ensuite, jusqu’à la fin du poème, il y’a une rupture et une fin à la relation il nous le démontre en employant « l’amour s’en va » l.14 « comme la vie est lente » l.15, « comme l’Espérance est violente » l.16 et « ni les amours reviennent » l.21 Si l’on reprend « comme l’Espérance est violente » .16, on remarque que Apollinaire a mis une majuscule ce qui montre qu’il espère toujours que sa bien aimée revienne, mais il associe espérance à violente ce qui prouve qu’il n’y a plus espoir. On peut aussi constater que « l’amour s’en va » l.14 revient deux fois, il y’a une répétition ce qui démontre qu’il insiste sur la difficulté

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