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Commentaire d'œuvre Georges Sand

Dissertation : Commentaire d'œuvre Georges Sand. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Décembre 2020  •  Dissertation  •  1 958 Mots (8 Pages)  •  1 040 Vues

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NAUD Louna

Devoir Maison :

LM00101V partie littérature française. CM A5 (Mme Le Bail)

Sujet :

Dans la préface de 1832 de son roman Indiana, la romancière George Sand écrit, pour se défendre des critiques l’accusant d’avoir voulu attaquer l’institution du mariage1 à travers son œuvre : « si [l’auteur] n’a pas craint de répéter leurs aspirations [des personnages] vers une existence meilleure, qu’on s’en prenne à la société pour ses inégalités, à la destinée pour ses caprices ! L’écrivain n’est qu’un miroir qui les reflète, une machine qui les décalque, et qui n’a rien à se faire pardonner si ses empreintes sont exactes, si son reflet est fidèle. »

Vous commenterez et éventuellement discuterez cette citation sous la forme d’un essai argumenté, en vous appuyant sur les œuvres du programme (La Religieuse et L’Ensorcelée obligatoirement, Le Cœur cousu de manière facultative).

        Virginia Woolf donna au genre romanesque la définition selon laquelle « le roman est la seule forme d'art qui cherche a nous faire croire qu'elle donne un rapport complet et véridique d'une personne réelle. » Cette citation appuie les idées que l'auteur Georges Sand défend dans la première préface de son ouvrage Indiana en 1832. En effet la préface se positionne en réponse aux critiques faites au roman. La citation que nous allons étudier aujourd'hui est tirée de cette dernière. L'auteur explique qu'il s'engage a raconter ce qu'il a vu avec véracité, et a nous présenter toute la vérité de ce monde, telle qu'elle est et sans l'adoucir. Dix ans plus tard l'auteur rédige une nouvelle préface a son roman, pour répondre a la critique, qui l'accuse de s'attaquer a l'institution du mariage. Georges Sand, de son nom de naissance Amantine Aurore Lucile Dupin, est né a paris le 1er juillet 1804. Durant toute sa vie il sera principalement romancier mais également dramaturge, épistolier, critique littéraire et journaliste, par le biais de ses écrits il prendra la défense des femmes, de la passion, il fustigera le mariage et luttera contre les préjugés d'une société conservatrice. Il mourra au château de Nohan-Vic le 8 juin 1876. On lui attribut plus de 70 romans et 50 volumes d’œuvres diverses, telles que des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre ou encore des textes politiques.

En quoi, selon l'auteur Georges Sand, le romancier et son œuvre se placent-ils en miroir de la société afin de dénoncer au mieux les inégalités et les caprices de cette dernière ? Dans quelle mesure le roman permet une meilleure compréhension des problèmes et des tares de la société ?

Dans une première partie nous verrons que le roman, après des années a chercher reconnaissance et lettres de noblesse, a sut se positionner comme miroir et révélateur des tares et des préjugés de la société. Mais dans une seconde partie nous pourrons voir que cette volonté de véracité et de réalisme dans le roman a ses limites, de même que les leçons et apprentissages qu'il souhaite donner peuvent être bien souvent biaisée par l’opinion de l'auteur.

        Georges Sand défend dans la préface de 1831 de son roman Indiana la thèse selon laquelle si nous n'avons pas eu peur d’ériger les aspirations des personnages romanesques a un avenir meilleur, alors nous ne devrions pas avoir peur de pointer du doigt et de s'attaquer aux inégalités de la société. Pour ce faire il ne serai pas judicieux de l'attaquer ou l'incriminer frontalement mais plutôt par des biais détournés, tels que les articles, les plaidoyer ou encore les romans. Dans le roman il est un mouvement littéraire qui permet davantage une dénonciation des tares de la société : le réalisme. Certains auteurs, comme Émile Zola, ont été les personnalités phares de ce mouvement. Par exemple dans Germinal, Au bonheur des dames ou encore La Bête humaine, l'auteur décrit des personnages animés par des passions, tantôt amoureuses tantôt haineuses. Il fait le portrait de personnages du quotidien, comme des mineurs éreintés rentrant des mines, comme un conducteur de train lassé de son quotidien, ou encore des prostituées. Nous pouvons observer dans ces romans des descriptions minutieuses et très détaillées, a la manière d'un peintre. Le lecteur se projette dans l'univers du roman afin d'en comprendre toute la portée symbolique et critique, prenons par exemple Madame Bovary, qui est  un reflet de la réalité de l'auteur.

Mais non seulement le roman nous fait une peinture des tares de la société mais il nous permet de nous éduquer également. Dans La Princesse de Clèves, de Mme de La Fayette, nous faisons l’expérience de la vertu en faisant face aux passions amoureuses dévastatrices de la princesse. Diderot considère d'ailleurs le roman comme un moyen de délivrer un message exemplaire ou moral. De plus, le roman de Richardson nous permet de faire l’expérience du vice et de la vertu, sans les désagréments de la vie réelle, il nous permet également d’expérimenter le bien et le mal par le biais de la fiction, par empathie ou éloignements vis a vis des personnages plus précisément. Par exemple dans La Religieuse de Diderot nous avons de l'empathie envers Suzanne, puisqu'elle est maltraitée, fouettée, contrainte et abusé, elle devient alors la preuve du caractère néfaste de la prise du voile et un arguments de plus dans la thèse de l'auteur. Nous assistons d'ailleurs dans cette œuvre a un réquisitoire contre les couvents, Suzanne, qui se fait la voix de Diderot, dit alors au Marquis de Croismare « tuez plutôt votre fille que de l'emprisonner dans un cloître malgré elle, oui, tuez la. » Cette prière a pour but de rallier le lecteur a la cause de l'auteur, de mettre au jour des vérités que nous ne saurions voir. Cette œuvre a également un caractère satirique et critique bien présent, particulièrement dans les caractères des différentes mère supérieures auxquelles Suzanne a été confrontée. Premièrement la Mère Moni, qui est sans doute la plus digne de ses fonctions. Elle fais des préférences entre les pensionnaires et voit en Suzanne la sagesse et la divinité, sans toutefois accepter le fait que cette dernière refuse d’être considérée comme telle. Ensuite vient la mère Sainte-Christine, qui a un panel de sanctions implacables et très violentes, elle punit les sœurs avec sévérité et méchanceté, elle fait de Suzanne son bouc émissaire. Pour finir vient la mère supérieure du couvent d'Arpajon, qui n'est jamais directement nommée. Suzanne, de part son innocente devient vite la favorite de la mère supérieure. Nous rentrons donc dans le topos de la littérature libertine et dans un espace de débauche. Ces divers ouvrages ont donc permis de faire l'apprentissage des mœurs, du bien et du mal, de la vertu. Et comme le dit si bien Stendhal dans Le Rouge et le Noir « le roman est un miroir que l'on promène le long du chemin. » Mais si nous prenions un autre exemple, qui mettrais cette fois ci en scène un message d'ordre moral et religieux, comme par exemple l’Ensorcelée de Barbey D'Aurevilly, cet ouvrage met en scène l'amour passionnel et dangereux qu'a une jeune femme marié, Jeanne, pour un prêtre défiguré par la guerre et qui aura tenté de se donner la mort, nous pourrions voir que cette histoire moraliste nous éclaire sur des notions de bien et de mal dans un apprentissage religieux et moral.

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