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Commentaire Littéraire sur la nouvelle Hautot père Et Fils d'Emile Zola

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Par   •  1 Mai 2014  •  1 932 Mots (8 Pages)  •  7 026 Vues

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Au 19ème siècle, le courant naturaliste se développe avec les romans de Zola. Le naturalisme avait pour but de décrire la réalité telle qu’elle est et non telle qu’elle devrait être. Cela décrit la réalité sociale, ce mouvement consiste à contribuer à la prise de conscience des inégalités sociales. La place de la science dans le mouvement naturaliste est essentielle. La vision du monde exprimée par leurs auteurs naturalistes est en général pessimiste. On le voit clairement dans la nouvelle intitulée «Hautot père et fils» tiré du recueil «La Main Gauche » de Guy de Maupassant écrit en 1889 ou l’auteur propose sa vision de la relation père-fils. Hautot père et fils font partis d’une nouvelle qui connait son apogée à la fin du 19ème siècle, car la plupart des écrivains romantiques, réalistes ou naturalistes dont Maupassant a pratiqué ce genre littéraire. C’est un récit, d’une longueur variable qui est centré sur un moment de la vie et qui va marquer le destin des personnages. Ici dans « Hautot Père et Fils » raconte comment Hautot fils vit après la mort de son père. La nouvelle commence lorsque son père meurt d’un accident de chasse. Mais avant qu’il décède, il se confie à son fils et lui avoue qu’il a une maîtresse. Celui-ci lui demande alors de prendre soin d’elle, de lui donner une somme d’argent chaque mois et de lui rendre visite le jeudi. Et c’est là, qu’il découvre qu’il a un demi-frère et décide d’en prendre soin également. Et se sera à partir de ça que nous parlerons de succession de génération en génération par rapport au fils qui va reproduire le même schéma que son père.

Mais alors, comment ce texte nous montre la proximité entre le père et le fils, mais également la beauté et le péril de cette autorité exclusive ?

La première partie du commentaire sera consacrée aux différents procédés narratifs. Puis nous analyserons les sentiments de César tout au long de l’extrait. Pour finir nous étudierons la question de la rupture et continuité.

Tout d’abord, nous pouvons voir que tout au long de l’extrait, le texte est riche en temps verbaux qui nous apportent beaucoup d’informations. Celui-ci est rédigé au passé. L’extrait commence au passé simple qui exprime les évènements qui sont achevés successivement de premier plan qui constituent la trame d’un récit. On voit que la première phrase est au passé-simple avec le verbe « parut »,elle nous montre que la semaine s’est achevée pour César et elle lui a paru longue sans son père et est introduit par une indication de temps qui est « la semaine » pour nous montrer qu’avec l’absence de son père il est perdu, il n’a aucun repère et ne sais pas comment s’occuper.

Ensuite, on peut remarquer le plus-que-parfait et l’imparfait dans les deux premiers paragraphes. Ces deux temps expriment une situation sortant de l’ordinaire et rompant avec ses habitudes, ici grâce à « s’était trouvé seul »l.2 En effet, Hautot fils ne s’est jamais trouvé dans cette situation. Pour César, c’est donc un immense choc de vivre sans son père. On peut noter un passage à l’imparfait jusqu’à la fin du deuxième paragraphe. Celui-ci sert à décrire une habitude, une routine que César avait prise avec son père en faisant exactement les mêmes choses comme « le suivait aux champs, surveillait l’exécution de ses ordres, et quand il l’avait quitté pendant quelques temps le retrouvait au dîner. Ils passaient les soirs à fumer leurs pipes en face l’un de l’autre, en causant chevaux, vaches ou moutons ; et la poignée de main qu’ils se donnaient au réveil semblait l’échange d’une affection familiale et profonde »l.3à9 Ce passage montre à quel point ils avaient une complicité, qu’ils partageaient beaucoup de points communs, malgré cette hiérarchie dominée par Hautot Père. César éprouve maintenant de la nostalgie lorsque qu’il y repense. Néanmoins, il essaye de s’adapter à sa nouvelle vie. Il est un peu perdu mais il est rassuré d’avoir un chemin à suivre, déjà tout tracé par son père et n’ayant plus qu’à le suivre. Pour terminer, les deux derniers paragraphes sont écrits au passé-simple. Ce changement de temps est accompagné par un changement de sentiment de courte durée et qui ne s’inscrit pas dans une habitude. En effet, César « sentit son cœur plus léger »l.30. Cela montre un sentiment inhabituel car son père vient pourtant de mourir. Il se sent plus léger car il pense à Mlle Donet et il va la voir le jeudi midi, lui faisant ainsi oublier petit à petit ses peines et ses douleurs. C’est grâce à elle, qu’il va oublier et prendre la place de son père par inconscience.

De plus, César développe plusieurs sentiments dans ce texte, appuyé par le point de vue du narrateur mais également la forme de discours. Il y a effectivement un narrateur interne. Le passage ou celui-ci s’exprime sans utiliser la première personne est «Souvent il songea à Mlle Donet. Elle lui avait plu. Il l'avait trouvée comme il faut, douce et brave fille, comme avait dit le père. Oui, pour une brave fille, c'était assurément une brave fille. Il était résolu à faire les choses grandement et à lui donner deux mille francs de rente en assurant le capital à l'enfant. Il éprouvait même un certain plaisir à penser qu'il allait la revoir le jeudi suivant, et arranger cela avec elle. Et puis l'idée de ce frère, de ce petit bonhomme de cinq ans, qui était le fils de son père, le tracassait, l'ennuyait un peu et l'échauffait en même temps.»l.17à25 L’auteur nous fait comprendre ses pensées, ce qu’il se passe dans sa tête grâce à cet extrait. Il relate alors le récit à

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