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Commentaire Du poème Mélusine de Jean Lorrain

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Par   •  9 Mai 2013  •  739 Mots (3 Pages)  •  6 849 Vues

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La figure féminine a de tout temps inspiré les poètes : glorifiant la beauté ils les qualifient de muses. Jean LORRAIN, poète français du XIXè retranscrit dans son poème "Melusine" extrait du recueil "L'ombre ardente" toute l'essence de la beauté et du lien etroit qu'elle entretient avec la nature. En quoi ce poème est-il un reflet de la beauté chez les poètes ? Pour répondre à cela, nous analyserons tout d'abord la figure féminine puis le lien qu'entretient ce poème avec la nature et enfin l'oscillation de ce poème entre tradition et modernité.

Ce poème s'ouvre sur la description d'une femme, le poète fait l'éloge de sa beauté à l'aide du nom " splendeur " (v.5) hissant cette femme au rang d'oeuvre d'art. Comparant ses cheveux à des brocarts, " froissant le brocart " le poète insiste sur la richesse physique de Mélusine. LORRAIN la présente comme les anciennes muses grecques, vêtues simplement de leurs robes " robes argentées " (v.2) à la clarté et à l'éclat dominant " clarté divine " (v.6). Cette étrange beauté se profile dans les traits physiques de celle-ci : " email de ses dents " , " gorge eblouit ", ce constant rappel à la blancheur implique la pureté naïve de cette jeune fille en osmose avec la nature. La beauté de la nature déteint en fait sur Mélusine, cette-dernière est bercée par cette flore maternelle. La nature constitue un lit où le bien-être est de mise " apparaît entre les herbes fines " (v.3). Melusine est en fait morte, cette même mort libère toute la beauté enfermée de celle-ci : La mort est quelque peu salvatrice. Le poète n'est pas insensible à cette mort : pour l'atténuer il use de la rîme féminine afin d'apaiser ce contexte élegiaque. La nature récupère ici son bien le plus précieux, son plus beau chef-d'oeuvre. Cette beauté est moins réelle qu'imaginée, le poète fasciné par cette figure de splendeur doute de sa réelle appartenance au genre humain " charme étrange " (v.10) et va jusqu'à la glorifier, la qualifiant de " fée " (v.9).

Par ailleurs, de cette beauté humaine emmerge la nature, occupant autant de vers que la déscription de Melusine : Le poète glorifie non pas la beauté ravageuse de humaine mais bel et bien la nature et son oeuvre magistrale. Cette femme gît au sein de la nature entourée de la faune " renards et loups " (v.11) et de la flore " glaïeul " (v.14) : La nature recueille son enfant et la berce. Cet effet d'harmonie est justifié par les rîmes embrassées dénotant une parfaite symbiose avec cette nature maternelle. Cette mort sensibilise toute l'assemblée, " enchante les hiboux " (v.12), la beauté est docn universelle. L'infinie substitution entre Melusine et la nature crée le parfait couple et canon de la beauté aux yeux des poètes et de LORRAIN.

De plus, ce poème oscille entre tradition et modernité, d'une part à cause de la variabilité des thèmes choisis ( Mort, Vie, Nature, Beauté Féminine ) rappelle l'héritage des anciens poètes. Cette noblesse du thème se mêle habilement avec la modernité de ce poème qui consiste en son apport surnaturel : " charme etrange "

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