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Commentaire Abel et Bela, Robert Pinget

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Par   •  20 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 225 Mots (5 Pages)  •  387 Vues

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Gorlier Jules                           Commentaire Abel et Bela                          108

 Le théâtre de l’absurde est un courant littéraire apparu au XXe siècle qui marque une rupture avec les codes classiques du théâtre par de nouveau genre tel que la tragi-comédie; on pourrait le traduire comme un manque total de continuité des actions dans ces pièces et par la présence d’un tiraillement existentiel chez l’Homme qualifié d’absurde. Étant un ami proche de Samuel Beckett, l’un des pionniers de ce courant, Robert Pinget s’en inspire lui aussi, il est un romancier et dramaturge franco-suisse du XXe siècle qui écrivit des œuvres romanesques dans le cadre du Nouveau Roman traitant de thème tel que la psychologie de ses personnages mais usant aussi d’un style d’écriture propre à lui, basé sur la remise en question, la réflexion et commentant la progression de ses personnages.

 Le texte que nous allons étudier est issu de la pièce théâtrale Abel et Bela écrit par Robert Pinget en 1969, cet extrait se situe à la fin de la pièce, constitué d’un dialogue animé entre les deux seuls protagonistes, Abel et Bela, faisant le projet d’une pièce de théâtre. Ainsi, ce texte est représentatif des courants littéraires auxquels Robert Pinget s’inspire et est ce qu’on qualifierai de «théâtre dans le théâtre» mettant au profit une mise en abyme théâtrale de l’absurdité du dialogue.

 Nous nous demanderons en quoi cette pièce est une quête absurde vers la réussite théâtrale.

 Nous verrons d’abord l’aspiration à l’aboutissement d’un projet théâtrale puis nous verrons la dérision qui emporte les protagonistes dans leur quête.

 Abel et Bela, réalisent une quête dans leur projet théâtrale dont ils aspirent à la réussite et pour cela usent de différents moyens pour parvenir à leur fin.

 En effet, dès les premier répliques du dialogue prononcé par Bela on comprend une certaine aspiration à réussir: «On ne pourrait pas se reposer un peu? Faire autre chose?» (l.1)  ce à a quoi répond Abel «Quoi?» et dont Bela réplique «Lire du théâtre par exemple. Y trouver des idées» (l.3) de même que Bela, tel un auteur en proie à l’inspiration, s’identifie à la figure éminente et dramaturgique de Shakespeare «Regarde Shakespeare» (l.4) dont il développe et justifie son propos en affirmant sur Shakespeare: «il s’est inspiré d’un tas de textes» (l.6) ainsi ce dernier se compare à un grand dramaturge ayant réalisé de nombreux chefs d’œuvres théâtrales sûrement dans l’espoir de faire de même. De plus, Robert Pinget, marque leur travail de projet théâtrale en cours par la didascalie «un temps» prononcé à de nombreuses reprises aussi afin de mettre en évidence les moments où les protagonistes dicte leur texte de ceux où ils y réfléchissent et débattent.

 On remarque aussi que le style d’écriture de l’auteur en forme brève et vive traduisent la recherche d’idées et la réflexion d’Abel et Bela sur leur projet, ces derniers se noient dans un flux de parole perpétuelle avec une musicalité et un rythme alternant les brève réplique entre les deux personnages et traduisant ainsi une certaine mise en abyme théâtrale de leur personnage. La conversation fait ainsi l’objet d’une perpétuelle quête réfléchi vers l’aboutissement de leur projet, de même que l’on peux observer la recherche d’inspirations par l’évocation de thèmes tels que ceux de la «sainteté» (l.38), la mort «Oui j’aspire ardemment à la mort» (l.13), l’amour «Comment, vous aussi vous désespérez de l’amour?» (l.12) mais aussi la recherche d’humour «Allons allons, un peu d’humour» (l.43).

 Enfin on constate toujours dans leur quête d’aboutir leur pièce de théâtre, l’énonciation de réplique brève ayant pour qualité de commenter les idées et leur réflexion aussi mis en avant par la didascalie «un temps», des commentaires autant positifs que négatifs dont l’auteur a eu semblablement l’intention de placer pour montrer l’évolution de leur projet: «Superbe!» (l.18), «Que c’est beau!»(l.35), «Ça y est, le subjonctif!» (l.46), «Déjà dit.» (l.27), «Pompier» (l.29) etc.

 Cependant, cette conversation se révèle comme un projet noyé par la dérision d’Abel et Bela, d’autant qu’elle est une conversation voué à l’absurdité.

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