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Commentaire 'On ne badine pas avec l'amour' acte 2 scène 5 (sans intro ni conclu)

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Par   •  28 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 171 Mots (5 Pages)  •  1 905 Vues

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Commentaire de l’Acte II Scène 5

        Pour commencer, nous pouvons dire que le discours de Perdican est un réquisitoire contre les nonnes. En effet, il les attaque virulemment et les dénigre en les accusant d’avoir changé Camille et sa façon de penser. Il les traite de menteuses lorsqu’il dit : « Elles qui te représentent l’amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu’il y a pis encore, le mensonge de l’amour divin ? ». De plus, il critique ici la religion chrétienne et donc l’éducation qu’a reçue Camille au couvent. Ensuite, Perdican traite les nonnes de manipulatrices : « c’est un crime qu’elles font de venir chuchoter à une vierge des paroles de femmes ». Le jeune homme hyperbolise son discours avec l’utilisation de « crime » afin d’atteindre Camille avec ses paroles et lui expose sa pensée : les nonnes ont abusé de leur supériorité face à l’être crédule et influençable qu’est Camille. Perdican a également l’impression que l’esprit de sa cousine a été contaminé par les nonnes lors de son éducation. « Le masque de plâtre que les nonnes t’ont plaqué sur les joues » et « empoisonnée » prouvent que la jeune femme subit l’action et qu’elle ne réfléchit plus par elle-même. Perdican insiste grandement sur l’influence néfaste de la religion sur Camille. Lorsqu’il dit « Le ciel n’est pas pour elles », cela est paradoxal car les nonnes sont religieuses. Il fait donc ici ce qu’on appelle un blasphème.

        Ensuite, nous pouvons voir que Perdican utilise leurs souvenirs communs afin de culpabiliser Camille. « Tu reniais les jours de ton enfance » permet au fils du Baron d’insister sur les erreurs de celle-ci, de mettre en avant son changement par rapport à leur enfance. Perdican souhaite faire culpabiliser sa cousine notamment lorsqu’il lui dit « tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre fontaine qui nous regarde tout en larmes ». Il lui rappelle ici les paysages de leur enfance qu’elle renie suite à son passage au couvent. « La pauvre fontaine qui nous regarde tout en larmes » est une personnification de la fontaine. En effet, la fontaine représente Perdican pleurant la disparition de sa véritable cousine qui laisse place à une jeune femme transformée et apeurée de l’amour humain. Lorsque Perdican se qualifie comme son « frère », cela montre qu’il souhaite modifier les sentiments de Camille en lui remémorant le bonheur et leur complicité passés. De plus, il veut revoir l’ancienne Camille, celle dont il était amoureux : « ton cœur a battu », « le bonheur de ma vie ».

        Afin de défendre ses idées et l’amour humain, Perdican construit son discours. En effet, de nombreux éléments nous montrent que la construction de ce réquisitoire, puis plaidoyer, est un élément majeur dans la persuasion de son argumentaire. Pour commencer, Perdican fait une exorde : « Adieu, Camille, retourne à ton couvent ». Ainsi, il captive l’attention du lecteur et de Camille en faisant mine d’abandonner cette-dernière. « Adieu » signifie qu’il ne compte jamais la revoir de son vivant et « retourne » est un impératif présent. Perdican lui ordonne de partir, affirme qu’il est maître des ses choix alors qu’elle ne suit que les directives des nonnes. Ensuite, il utilise des mots de liaison tels que « mais » qui est une conjonction de coordination et qui permet de créer un contraste, une rupture entre ses propos. Nous remarquons également que le registre qui est employé majoritairement est le registre péjoratif. En effet, Perdican dénigre les nonnes, les hommes et la nouvelle façon de penser de Camille, afin de lui montrer l’imperfection du monde. De plus, l’utilisation de nombreuses figures de style telles que des métaphores : « les phoques » qui sont comparés aux Hommes, des énumérations : « Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et  sensuels » , « toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées » et des antithèses : « un égout sans fond » « une chose sainte et sublime » montrent que Perdican est cultivé et maîtrise la langue même lorsqu’il est énervé. En réalité, ce discours est en fait une sorte de morale : Perdican se base sur son expérience et utilise le présentatif « C’est moi » qui crée un effet d’insistance. À la fin du texte, Perdican est le porte-parole de Musset tandis que Camille est son opposition parfaite. De plus, il défend toujours l’amour humain :« J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais j’ai aimé ». Dans cette citation, « souvent » et « quelques fois » sont des adverbes de temps postposés qui mettent en lumière l’absence d’adverbe de fréquence suite à « j’ai aimé », ce qui prouve l’intemporalité du sentiment amoureux. Ces adverbes créent une gradation temporelle. Or, on retrouve dans cette deuxième tirade une construction miroir : « On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux mais on aime. ». En effet, cette phrase est construite sur le même modèle que la précédente.

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