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Lecture Analytique : On Ne Badine Pas Avec L'amour Acte 2 Scène 5

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Par   •  15 Juin 2015  •  1 111 Mots (5 Pages)  •  2 134 Vues

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Commentaire de la scène

Cet extrait intervient après une première partie ou Camille, par une série de questions a attiré Perdican dans un piège : elle l’a amené à admettre que l’amour des hommes était volatile, pour montrer que l’amour qu’elle avait choisi, c’est-à-dire l’amour divin, était le seul à être éternel. Perdican décontenancé par cet interrogatoire va quand même parvenir à reprendre le dessus. Musset a donné toutes les armes à Camille pour clouer le bec de Perdican, sonné par la démonstration de Camille. On a un mouvement en decrescendo très perceptible avec Perdican qui prend de l’assurance et se fait de plus en plus véhément exactement comme Camille dans la première partie : encore une fois il y a un miroir.

Plan de l'étude :

I - le renversement de la situation

II - Le discours de Perdican

Problématique :

En quoi est-ce une scène de drame romantique?

Le renversement de la situation

Perdican prend la prédominance à l’aide de certains procédés :

• Le ton paternaliste « pauvre enfant », c’est l’enfant qui est en dessous par rapport au père, Camille est donc mise en situation d’infériorité.

• Le ton didactique « tu me parles de », « tu dis que » quand il reprend les paroles de Camille. Ce ton peut s’inscrire dans le souci dramatique pour récapituler ce qui a été débattu mais aussi dans la volonté de Perdican de réduire et assécher le discours de Camille.

• Les questions, le questionnement systématique et rhétorique est très appuyé (Camille faisait pareil dans la première partie). Le but est de semer le doute dans l’esprit de la jeune fille « e-tu sure que .. ? ». L’anaphore se transforme en « sais-tu ».

L’élargissement de la prise de parole de Perdican est très visible : ça laisse à Camille la « portion congrue » alors que juste avant c’était elle qui menait le débat. C’est le renversement de la situation qui favorise alors la prise de parole de Perdican. Son style s’enfle à mesure que sa colère s’anime « de t’en dire un mot » : finalement, il va dire beaucoup plus qu’un mot. Camille est en position défensive quand elle dit par exemple « qu’est-ce que vous dites, j’ai mal entendu », en fait elle a très bien entendu et compris mais elle ne peut admettre la supposition faite par Perdican car elle est trop horrible pour elle. Cela signifierait que son idéal de vie reposerait sur un malentendu. A la fin de la scène, elle a peur de lui et le dit explicitement. La scène se clôt brutalement par la sortie de Perdican qui la plante là « adieu Camille, retourne à ton couvent ». Ensuite, il lui fait encore un peu la leçon puis on a la didascalie très sèche « il sort ». Il met de l’ironie dans ses dernières répliques en disant le contraire de ce qu’il veut ou pense « elles t’ont mises dans le droit chemin », « retourne à ton couvent ».

Le discours de Perdican

Il instaure une relation triangulaire dans laquelle Camille est en position d’objet (« elles ont coloré ta pensée », « elles qui s’assoient près de toi » et les nonnes avec l’anaphore de « elle

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