Comment le meurtre de Laïos est-il représenté dans les deux œuvres?

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Œdipe roi est une tragédie grecque de Sophocle, représentée entre V siècles av. J. -C.

Elle met en scène la découverte par Œdipe de son terrible destin. Alors qu'il a accédé au trône de Thèbes après avoir rep à l'énigme de la Sphinge, il mène une enquête afin de découvrir la cause de la Peste envoyée par Apollon sur la ville pour découvrir qu’il est lui-même responsable de l'épidémie: il est coupable à la fois de parricide (l’acte d'assassiner son père) et d'inceste, car il a, sans le savoir, tué son père, Laïos, et épousé sa mère, Jocaste.

Œdipe roi est l'une des plus fameuses tragédies de Sophocle et elle a connu une postérité abondante, inspirant nombre de dramaturges et d'artistes et suscitant de nombreuses interprétations. Celle que nous étudions est le film inspiré de la tragédie éponyme de Sophocle, Edipo re, film italien réalisé par Pier Paolo Pasolini est sorti en 1967. Dans son rôle de cinéaste, Pasolini a pris beaucoup de libertés dans la réalisation de son oeuvre.

Comment le meurtre de Laïos est-il représenté dans les deux œuvres ?

Dans un premier temps, nous nous interrogerons sur la violence démontrée dans la scène avant de nous intéresser au déclenchement de la tragédie. et à l'omniprésence du meurtre

film: http://www.veoh.com/watch/v20168760x35mgrJf (33 min)

1. Une scène violente

1. Un combat réaliste
2. Un personnage de démesure

II. Le déclenchement de la tragédie/ la prophétie

1. Une lecture freudienne

1. La destinée en marche

III. L’omniprésence du meurtre

1. Une enquête menée au fil de la pièce

1. Une scène violente 

1. Un combat réaliste

Sophocle, dans sa pièce, en ne décrivant pas directement le meurtre de Laïos et en faisant apparaître des personnages qui, au fil de la pièce donnée plus d’indices à Œdipe, fait planer un mystère autour du sort de Laïos.

Le meurtre est évoqué dès le prologue de Sophocle par Créon qui donne des détails sur la mort à Œdipe “ Il (Laïos) nous avait quittés pour consulter l’oracle, disait-il. Il n’a plus reparu chez lui du jour qu’il en fut parti.”

“ Il prétendait que Laïos avait rencontré des brigands et qu’il était tombé sous l’assaut d'une troupe, non sous le bras d’un homme.”

Or Œdipe, dans le deuxième épisode raconte le déroulement de l'événement.

“ Au moment où, suivant ma route, je m’approchais du croisement des deux chemins, un héraut, puis, sur un chariot attelé de pouliches, un homme tout pareil à celui que tu me décris, venaient à ma rencontre.”

Dans son récit Œdipe décrit non seulement ses actions “ Pris de colère, je frappe, moi ”, mais aussi celles de Laïos “ (...) il m’assène en pleine tête un coup de son double fouet. ” Cette description dépeint non seulement une scène de combat violente - qui par définition est une lutte menée contre des adversaires qui fait preuve d'un vif emportement, d'une grande brutalité envers quelqu'un- mais aussi réaliste, avec un vainqueur et ici, des morts.

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Pasolini dans son adaptation de la pièce choisit de montrer en détail la mort de Laïos dans une longue scène. Filmé dans un paysage est hostile, le décor western s'impose à Œdipe qui aperçoit l'équipage d’un roi conduit par un serviteur et protégé par quatre gardes. Il refuse d'obéir au roi qui lui demande de s'écarter. Menacé par les soldats, il jette une pierre contre l'un d'entre eux et le blesse à la jambe. Il s'enfuit en hurlant, poursuivi par les trois autres soldats que la course sépare ensuite. Œdipe, dans un duel, tua tour à tour les soldats, deux à l’épée puis le dernier, en l’étranglant. Retournant à l’attelage du roi, il le défie avec un rire. Pasolini, contrairement à Sophocle a décidé de montrer le personnage de Laïos comme étant calme.

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Pendant toute la durée de l’affrontement, Pasolini film en jour, contre-jour et en champ et contrechamps, ceci renforce l’aspect onirique de la scène. Tous les meurtres sauf le dernier, sont accompagnés d’un contre-jour, qui souligne l’aveuglement d’Œdipe, mais aussi le rôle du soleil, et au-delà de cela, les dieux. Le moment de l’assassinat est montré par l’action d’Œdipe, qui soulève son arme, on a un gros plan sur lui, nous voyons ensuite Œdipe étant ébloui par le soleil, ce qui se passe à plusieurs reprises, le spectateur ne voit pas vraiment ce qui se passe, ceci traduit l'éblouissement d'Œdipe par le meurtre, son incapacité de voir qu’il tue son père. Après ceci, nous retournons sur un gros plan sur Œdipe mais qui cette fois-ci sourit, on peut en déduire sa satisfaction. Nous voyons ensuite, pour la première fois le corps d’un Laïos mort, la caméra retourne sur Œdipe qui a cette fois un regard perplexe.

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   b) Un personnage de démesure

Sophocle

Description des actions (citation: ”pris de colère, je frappe moi” + “mais le vieux me voit, il m’assène un coup de son double fouet en pleine tête”) qui montre la folie et la démesure du personnage

le présent de narration utilisé lorsque Œdipe raconte la scène à Jocaste nous montre qu’Œdipe revit la scène

Le parcours d’Œdipe est également un bon exemple de sa démesure.

Après sa victoire contre le sphinx Œdipe est acclamé comme le héros de Thèbes il en devient même le roi on pourrait penser qu'il tient plus du dieu que de l’homme, mais dès lors que la vérité éclate au grand jour il est haï par son peuple, il devient un mendiant, s’exile et à cet instant tient plus du monstre que de l’homme.

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