Comment la littérature donne-t-elle à voir l’exil ? L’exil est-il uniquement source de souffrances ou peut-il s’avérer être une source de richesses et de créativité ?

Pereira Thomas

Classe 5

A la lumière du poème de Victor Hugo, de vos lectures et de vos réflexions personnelles, vous interrogerez le thème, toujours d’actualité, de l’exil. Comment la littérature donne-t-elle à voir l’exil ? L’exil est-il uniquement source de souffrances ou peut-il s’avérer être une source de richesses et de créativité ? Vous présenterez votre propos de façon structurée et argumentée.

L’exil au sens littéraire admet une définition : c’est l’obligation de séjourner hors d’un lieu, de sa patrie, ou loin d’une personne que l’on regrette. Cependant il existe d’autre forme d’exil, celui qu’on nous impose sous forme de sanction. L’exil volontaire tels que l’émigration ou l’errance vécu plutôt comme une injustice. Il existe une dernière forme d’exil, celui de s’échapper, de donner un sens a sa propre détresse. Victor Hugo, écrivain du XIXème siècle, s'oppose à Napoléon III lors de son coup d'Etat de 1851 ce qui l'obligera à l’exil, d’abord à Bruxelles, puis à Jersey et Guernesey et les iles anglo-normandes. Victor Hugo meurt en 1885, et avait inspiré d’autres poètes tels que Baudelaire ou Verlaine il aura le droit à des funérailles nationales et sera enterré au Panthéon de Paris. En 1881 alors qu’il est exilé depuis 20 ans, Victor Hugo écrit un poème intitulé Exil. Il y exprime une forte solitude dû à son exil et un manque de sa ville et de ses proches. Dans un premier temps il s’agira de montrer à travers le poème, la souffrance de Victor Hugo face à l’exil et dans un second que les autres formes d’exil son source de richesse et de créativité en littérature.

    Dans son poème Victor HUGO exprime la souffrance de l’exil forcé sous une forme de nostalgie. Le poème est écrit avec de nombreuses exclamation. Elles ferment chaque strophe, comme des sursauts de vie dans une tristesse profonde. Elles sont signes de vie passée.

Le mot << Hélas >> qui fait son apparition a plusieurs moments en fin de strophe exprime une forme de plainte. Elle est encore présente dans le dernier vers qui ne continue pas ce refrain dans la dernière strophe : << est la >. Passer d’une interjection a l’autre marque un sursaut de fin. Victor Hugo rappelle une certaine forme morale du << vieux marcheur>> qu’il est. Victor Hugo se sent exilé par rapport à sa famille qu’il voudrait revoir à nouveau. Seulement ca lui est impossible puisqu’il dit vers 5 << ô mon père, ô ma mère, je ne peux pas prendre pour chevet votre pierre >>.. Il utilise << ô >> afin de nous montrer sa douleur <<ô patrie >>, << ô morts que je pleure >>. L’exil est ainsi marqué par l’éloignement de sa patrie et de sa famille.

Si l’on regarde la conjugaison utiliser par Hugo on peut s’apercevoir qu’il utilise un mode pour nous faire passer ses sentiments. A travers ce mode il évoque l’impossibilité pour lui de revivre le passé. Le conditionnel utilisé présent avec << lèverais >> << baiserais >> << voudrais >> strophes 5 et 6..Il transmet sa peine de puisque ce que souhaite l’auteur ici ne peut plus exister. A travers ce poème il se referre à son passé qui lui apporte source de bonheur. Ainsi dans la douleur infligée par l’exil on peut voir qu’il est source d’inspiration, de créativité.

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