Claude Gueux, Victor Hugo

Claude Gueux est un ouvrier parisien qui vit avec sa maîtresse. Ils ont un enfant. Un hiver, la faim et le froid l’incitent à commettre un vol. Il est condamné à cinq ans de prison. Il purge sa peine à la maison centrale de Clairvaux, il travaille le jour dans un atelier et passe la nuit en cellule. Rapidement Il devient le chef des détenus. Les gardiens sont jaloux de cette autorité et le détestent. Le directeur des ateliers est un homme très froid et très têtu. Lui aussi se met à haïr Claude Gueux. Sa ration de nourriture étant insuffisante, un autre détenu, Albin, partage la sienne avec lui. Entre les deux hommes, se noue une amitié.

Un matin, Albin est appelé chez le directeur et ne revient pas. Il a été transféré dans un autre atelier. Claude, malheureux, demande au directeur de remettre son ami avec lui. Celui-ci refuse et ne veut donner aucune explication. Chaque soir, au moment de la ronde, Claude réclame en vain le retour de son ami.

Un soir, enfin, il lance un ultimatum au directeur en lui donnant neuf jours pour transférer Albin. Il est mis au cachot. Les neuf jours passent et Albin n’est toujours pas revenu. Il prend alors une paire de ciseaux et une hache et annonce aux autres détenus qu’il va tuer le directeur des ateliers lors de sa visite quotidienne à huit heures.

Le soir même, dans l’atelier, Claude Gueux explique longuement à ses compagnons les raisons qui le poussent à assassiner le directeur, puis il leur donne le peu d’affaires qui lui reste. A l’arrivée du directeur, il lui barre le chemin et lui demande une dernière fois son camarade, Suite à un nouveau refus, il tue M. D. (le directeur) à coups de hache puis tente de se donner la mort avec les ciseaux.

Il survit et est convalescent pendant 4 mois, il est jugé par la cour d’assises de Troyes. Les détenus refusent de témoigner contre lui, puis le font à la demande de Claude Gueux. Le procureur exige la peine de mort. Après la plaidoirie de son avocat, Claude prend la parole pour expliquer qu’il a été torturé moralement et que c’est pour cela qu’il a tué Monsieur le directeur. Les jurés le condamnent à la peine de mort. Il refuse les offres d’évasion qui lui sont faites par les prisonniers de Troyes et est exécuté sept mois et quatre jours après les faits à huit heures du matin, un jour de marché.

...