Charles IX ou l’école des rois, Marie-Joseph Chénier

Lecture analytique N°1 :

Stendhal, Le rouge et Noir, I,4

Introduction :

“Le roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin” écrit Stendhal dans son roman dont nous lisons un extrait. Cette phrase de Stendhal est souvent associée à l'idée que la société peut se faire d'un roman qui ne serait que le reflet de la réalité. Il s'agirait d'une évasion fictive basée sur le réel avec un miroir à inclinaison qui peut être orienté selon les normes de la société, mais aussi selon les mœurs et les pensées de chacun. Nous sommes en 1830, une époque grave où l'histoire de la France vit des soubresauts. On trouve donc dans ce roman, Le Rouge et le Noir, la présence du courant réaliste qui s’applique au réel de l’Histoire mais également l'influence du courant romantique du début du siècle qui laisse davantage la place aux mouvements du cœur. C'est un roman d'apprentissage qui met en scène Julien Sorel, un jeune homme épris d'idéal qui cherche à échapper à son milieu social.

S’il a déjà été question de Julien au chapitre 3, le lecteur ne l'a pas encore vu lorsque intervient la scène qui le met en situation et permet une présentation efficace du personnage. En effet, l'extrait proposé (I, 4) met Julien en scène dans son contexte familial et fait de lui immédiatement un être à part. Le jeune homme oppose sa fragilité, son goût pour la lecture et pour la solitude à la brutalité bornée de ses frères et de son père.

LECTURE DU TEXTE

PB + ADA + PLAN

Pb : Dans cette perspective, il convient de se demander en quoi le contexte familial et le portrait de Julien soulignent la marginalité du héros.

Annonce du plan : Dans un premier temps, il convient d’étudier un contexte familial dans lequel le héros ne se sent pas à sa place (1), puis le conflit brutal qui oppose le père et son fils (2).

I. Le portrait familial

Nous verrons comment cette scène de vie nous permet de rencontrer successivement le père autoritaire, (1) les deux fils aînés favoris du père (2) ainsi que Julien, fils différent, n’ayant pas sa place au sein de la famille (3).

Un père autoritaire

Les deux frères aînés clairement préférés

Julien fils différent

Tran : La présentation de chacun des membres de la famille a priori nous permet de comprendre le conflit perpétuel qui oppose le père et le fils auquel il convient maintenant de s’intéresser.

II. Le conflit père-fils

Ce conflit éternel est largement mené par le père, violent en acte (1) et en parole (2), qui ne supporte pas la manie de lecture de son fils qui s’oppose au travail à l'usine (3).

Un père violent en acte

Un père violent en parole

La lecture opposée à l'usine

Conclusion :

Eléments de conclusion : La présentation de Julien n'est pas anodine, elle prépare la suite et fait comprendre pourquoi Julien se rebelle contre sa famille et veut s'extirper par tous les moyens de ce milieu avec lequel il n'a aucune affinité. La référence du livre, elle non plus, n'est pas anodine, Stendhal y fait référence plusieurs fois dans le roman. Ici le Mémorial de Sainte-Hélène est un véritable guide pour Julien qui a pris comme modèle Napoléon Bonaparte qui est un parfait exemple de réussite sociale. Lui aussi était d'origine modeste sans fortune et à réussi à se hisser dans l'échelle sociale au rang le plus haut. Le lecteur s’attend donc, comme dans tout roman d'apprentissage, à l'évolution de Julien.

Références et ouverture : Le titre du roman incite déjà le lecteur à penser que le choix de Julien se portera soit sur l'armée : le rouge en référence à Napoléon, soit sur une carrière ecclésiastique : le noir puisque l'église offrait à cette époque des perspectives de carrière. Qui plus est, Julien a comme modèle l'abbé Chélan à Verrières qui s'est occupé de sa formation et l'a encouragé dans cette voie.

Grammaire :

L’imparfait de l’indicatif et ses valeurs

Le passé simple et ses valeurs

Le conditionnel et ses valeurs

L'irréel du passé

Discours indirect libre

Analyse :

I. Le portrait familial

Un père autoritaire

« usine » (l.1) & « le père Sorel » (l.1) → Le champs lexical du peuple → montre que le père est un homme du peuple

« voix de stentor » (l.1) → antonomase car Stentor est un héros grec de l’Iliade avec une puissante voix → L’autorité force dans sa voix

« il ne savait pas lire lui-même » (l.9) & « rien n’était plus antipathique » (l.7) & « cette manie de lecture » (l.8) → parataxe (juxtaposition) → met en valeur l’explication, c’est un illettré, la lecture lui apparaît comme une maladie qui est une passion excessive et malsaine

« Sa taille mince peu propre aux travaux de force et si différente de celle de ses aînés » (l.7 / l.8) → l’adjectif de quantité modalisateur “peu” → Le père valorise clairement le travail de force / manuel qu’il comprend et domine

Les deux frères aînés clairement préférés

Les frères sont présentés

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