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Charles IX ou l’école des rois, Marie-Joseph Chénier

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Par   •  14 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  2 604 Mots (11 Pages)  •  171 Vues

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Charles IX ou l’école des rois, Marie-Joseph Chénier

Thématique du fanatisme et du despotisme

On avait vu avec Zaïre le discours chrétien, avec Mahomet on avait vu la mise en scène des discours religieux et le discours de l’imposteur. Palmire la jeune fille dans la pièce Mahomet a été manipulée, et il s’avère que c’est la fille de celui qu’on a assassiné. Voltaire utilise les imprécations (qu’on retrouve chez Corneille). Voltaire à travers cette pièce critique indirectement le catholicisme. Voltaire utilise des termes qui renvoient au sacrilège. Dans le discours de Palmire on va avoir des métonymies (le coeur pour l’amour,…). On est dans la scène de fureur, d’imprécation dans cette scène II de l’acte V.

Voltaire montre le triomphe de l’usurpateur.

Dans le prolongement de ceci on va revenir sur le prolongement de l’histoire nationale en ciblant sur Charles IX de Marie Joseph Chénier qui ouvre la Révolution Française. Chénier se veut l’héritier de Voltaire.

I. L’idée de « théâtre nationale » au XVIIIe siècle

A. Les Lumières et le théâtre historique ; Projets de réformes pédagogiques promouvant l’histoire nationale

Zaïre est la première pièce de Voltaire inspirée de l’histoire des Croisades. Le théâtre inspiré de l’histoire de France va se développer dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cela tient au désir de réforme de l’enseignement : sous l’Ancien Régime l’enseignement était pros en charge par des collèges religieux (comme les Jésuites et notamment le Lycée Louis le Grand à Paris).

Mais en 1762 les Jésuites sont expulsés par décision royale. C’est aussi le moment où Jean Jacques Rousseau fait paraitre l’Emile ou l’éducation. Il dit que l’histoire est un tissu de fables et de mensonges. Pour lui le seul livre qu’il préconise pour son petit Emile est Robinson Crusoe.

L’année suivant un parlementaire Breton qui est janséniste souhaite promouvoir l’histoire de France dans l’enseignement, à l’inverse de Rousseau. Ce parlementaire fait donc paraitre en 1763 L’Essai d’éducation nationale. Dans cet essai il fait allusion à un « Plutarque français ». Plutarque est un auteur antique et il a écrit des vies parallèles. Le but est donc de reprendre des grands modèles de vertu. On replace l’histoire du pays au centre des préoccupations, et ceci est nouveau car jusqu’alors l’enseignement était en latin, on s’intéressait surtout à l’Antiquité,…

C’est donc le moment où le Panthéon va être inauguré (Voltaire sera le second homme à l’intégrer).

On est dans une époque où on cherche à éduquer le citoyen.
Marie Joseph Chénier dans la préface de la pièce, dans son « Epître dédicatoire à la Nation française » dit que le théâtre doit devenir « une école de vertu et de liberté ». Chénier va chercher à faire une tragédie qui va rompre avec les tragédies efféminées qui montrent des histoires sentimentales. Il veut faire une pièce historique qui va faire réfléchir le citoyen. Chénier montre que l’histoire doit avoir une dimension civique. Le théâtre se substitue à ce qui a été défaillant dans l’enseignement des collèges.

B. La critique de la tragédie française par le modèle grec : idéal patriotique, civique, politique

Commente expliquer cette régénération du modèle grec ?

Rousseau, critique du théâtre, a tout de même écrit des pièces. Dans La Nouvelle Héloïse ont une lettre, dans laquelle sont décrits les spectacles de Paris qui sont pour lui insignifiants. Il propose à l’inverse un théâtre qui serait vertueux. Pour nous intéresser il faut que nous nous sentions concernés par les sujets.

Mercier, dans son essai Du théâtre, ou Nouvel essai sur l’art dramatique (1773) part du même principe que Rousseau c’est à dire régénérer le théâtre français par le modèle antique : « Le poète sera un nouveau Démosthène ». On a cette idée de revalorisation du rôle du poète dans la cité.

Shakespeare a écrit des pièces d’histoire qui s’inscrivent globalement dans le Moyen Age de la Grande Bretagne.

Le premier auteur à vraiment s’inspirer d’un sujet purement historique et français (contrairement à Zaïre qui est une invention) et De Belloy (1727-1774) dans Le Siège de Calais (1765). Il s’appuie sur un siège qui a eu lieu durant la Guerre de 100 ans, moment où les anglais ont assiégé Calais. Ce sujet va être le premier sujet historique à proprement parler, fidèle à l’histoire. De Belloy va être reconnu comme poète citoyen en 1772. De Belloy ne va pas s’arrêter là et va écrire d’autres pièces purement historiques comme Gaston et Baïard.

De Belloy va être la version du patriotisme flattant la monarchie, un patriotisme monarchique. Il y a dans Le Siège de Calais la notion de mourir pour la patrie : « C’est mon pays, mon roi, la France qui m’appelle, / Et non le sang d’un fils qui dut mourir pour elle ».

La réception de la pièce insiste sur cette ferveur patriotique inouïe. Dans un recueil intéressant, les Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la République des lettres en France, on a des chroniques de ce qu’il se passe à Paris. On a notamment dedans le ressenti de la réception de la pièce Le siège de Calais. On a l’idée d’un théâtre qui doit être patriotique, qui dot illustre la gloire des héros passés.
Ce n’est pas anodin que cette pièce paraisse à ce moment là car on est à la suite de
la défaite de la guerre de 7 ans, moment où la France perd son empire colonial (le Canada notamment). Il y a un traumatisme de la puissance française affaiblie, et donc cette volonté au théâtre de flatter la grandeur passée. Cela passe aussi par les autres arts, et notamment dans la peinture.

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