Camus: L’affirmation de l’homme absurde

Camus choisit un autre type de discours, au style indirect libre cette fois-ci. Ce procédé permet de souligner cette affirmation du personnage. Son discours est long, très rythmé, notamment grâce à l’usage de répétitions. Tout cela contribue à en faire un discours éloquent.

2- L’affirmation de ses idées et sentiments

Il n’est plus l’homme effacé qui laissait parler les autres, qui acquiesçait s’il était d’accord ou contredisait légèrement.

II- L’affirmation de l’homme absurde

1- Le constat de la vanité de la vie

Cette vanité est d'abord due à l'équivalence des expériences : la vie et la mort sont vaines tout simplement parce que tous les hommes vivent la même expérience. Aucune expérience ne vaut mieux que les autres « j’avais vécu de telle façon et j’aurais pu vivre de telle autre. J’avais fait ceci et je n’avais pas fait cela. Je n’avais pas fait telle chose alors que j’avais fait telle autre. Et après ?

Meursault montre que la vie n’a pas de sens. Il n'y a pas de distinctions entre les êtres, il n’y a que des « privilégiés » comme lui, « des milliards de privilégiés », ce qui revient à annuler l’idée même de privilège.

Les expériences se valent autant parce qu’à l’arrivée, c’est la même chose qui attend tout le monde, la mort: « Les autres aussi on les condamnerait un jour. Lui aussi on le condamnerait ».

Les expériences sont ainsi confondues: « accusé de meurtre, il était exécuté pour n’avoir pas pleuré à l’enterrement de sa mère »

Tous valent autant. Ils n'ont pas de choix, le destin choisit pour eux. C'est pourquoi il se demande quelui importent « les vies qu’on choisit, les destins qu’on élit, puisqu’un seul destin devait m’élire moi-même »

le destin, avant objet, devient ici sujet, comme pour manifester l'absence de choix humain.

Les expériences se valent autant parce qu’à l’arrivée, c’est la même chose qui attend tout le monde, la mort: « Les autres aussi on les condamnerait un jour. Lui aussi on le condamnerait ».

La vie n’a donc pas de sens, il n'existe dès lors pas de morale et nous sommes tous égaux.

2- L’affirmation de la liberté

Ce constat de l’absurdité de la vie ne l’amène pas à un renoncement, mais, au contraire, il lui permet de s’affirmer. Meursault n'est parvenu qu'à une vérité, celle de l’absurdité du monde, mais au moins il a accédé à une vérité : « oui, je n’avais que cela. Mais du moins je tenais cette vérité autant qu’elle me tenait ».

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