LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

CORPUS - La Fayette, Prévost, Flaubert, Zola, Duras

Commentaire de texte : CORPUS - La Fayette, Prévost, Flaubert, Zola, Duras. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 863 Mots (8 Pages)  •  3 657 Vues

Page 1 sur 8

1/ Pour chaque texte, déterminez par quel(s) regard(s) est vue la scène.

Ce recueil de cinq textes extraits des romans « La princesse de Clèves », « Manon Lescaut », « Madame Bovary », « Thérèse Raquin » et « Moderato Cantabile » écrits respectivement par Madame de La Fayette en 1678, L’abbé Prévost en 1731, Gustave Flaubert en 1857, Emile Zola en 1867 et Marguerite Duras en 1958, nous permettent d’appréhender le thème de la rencontre amoureuse, traité de différentes manières et à des époques diverses.

Bien que le thème développé dans ces extraits soit identique, les cinq auteurs ont choisi de ne pas utiliser les mêmes points de vue narratifs.

Ainsi, le texte de Madame de La Fayette nous est conté par un narrateur extérieur, avec un point de vue interne, puisqu’il perçoit la scène à travers un personnage. Ce qu’il connaît de l’histoire se limite à ce que celui-ci voit ou entend. Par exemple, nous découvrons l’arrivée de Madame de Clèves au bal du point de vue de la Cour : « Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure » ou lorsqu’il nous est fait la description du Duc de Nemours : « Ce prince était fait d’une sorte qu’il était difficile de n’être pas surprise de le voir quand on ne l’avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu’il avait pris de se parer augmentait encore l’air brillant qui était dans sa personne,… ».

De même dans « Manon Lescaut », l’histoire nous est racontée par le narrateur, « l’homme de qualité » d’un point de vue interne, dans ce cas, il adopte le point de vue du chevalier Des Grieux et ne sait rien de plus que lui. Nous découvrons donc la rencontre entre le Chevalier et Manon Lescaut à travers son récit. Il parle, en effet, à la première personne durant tout le passage « J’avais marqué le temps de mon départ d’Amiens », « J’avais le défaut d’être excessivement timide et facile à déconcerter », « J’ajoutais mille choses pressantes. ».

En revanche, dans l’extrait de « Madame Bovary », l’auteur a décidé de nous raconter son histoire d’un point de vue omniscient. Le narrateur sait tout. Il connaît par exemple les pensées des personnages : « Mlle Rouault ne s'amusait guère à la campagne » ou leurs habitudes : « ses lèvres charnues, qu'elle avait coutume de mordillonner à ses moments de silence », ou encore des détails de la maisonnée : « Par terre, dans les angles, étaient rangés, debout, des sacs de blé. C'était le trop-plein du grenier proche ».

Au début du texte tiré de « Thérèse Raquin », le narrateur adopte le point de vue de Madame Raquin : « La vieille mercière regarda le grand gaillard, chercha dans ses souvenirs et ne trouva rien. », « Mme Raquin se souvint brusquement du petit Laurent, qu’elle trouva singulièrement grandi. » mais par la suite c’est celui de Thérèse qui domine. Le narrateur nous permet de savoir ce qu’elle ressent : « Thérèse, qui n’avait pas encore prononcé une parole, regardait le nouveau venu. Elle n’avait jamais vu un homme. Laurent, grand, fort, le visage frais, l’étonnait. ».

Enfin, dans « Moderato Cantabile », le point de vue adopté semble plutôt externe car le narrateur décrit les choses de l’extérieur, en restant un simple observateur. Il ne nous apporte que des informations sur le comportement extérieur des personnages : « Elle alla droit au comptoir. Seul un homme y était, qui lisait un journal », « Sa voix tremblait ». Il ne pénètre pas les pensées personnages, on n’a en effet aucune indication de ce qu’ils pensent ou de ce qu’ils ressentent. Par exemple, on ne sait pas pourquoi la voix de cette femme tremble ? Le narrateur reste vague sur l’identité des personnages, il les désigne le plus souvent par « cette femme », « la patronne », « l’enfant », « l’homme ».

Ce groupements de textes composé d’extraits de romans, nous a permis à partir d’une thématique commune, « la rencontre amoureuse », d’étudier les différentes manières de le traiter. En effet, chacun de ces textes apporte une nouvelle façon de découvrir la rencontre amoureuse, suivant le point de vue adopté par le narrateur.

2/ Par quels principaux procédés chaque texte fait-il comprendre l’importance de cette rencontre pour les personnages ?

L’étude de ces cinq extraits des romans « La princesse de Clèves », « Manon Lescaut », « Madame Bovary », « Thérèse Raquin » et « Moderato Cantabile » écrits respectivement par, Madame de La Fayette en 1678, L’abbé Prévost en 1731, Gustave Flaubert en 1857, Emile Zola en 1867 et Marguerite Duras en 1958, nous permettent de découvrir que les différents auteurs ont opté pour l’utilisation de divers procédés littéraires afin de souligner l’importance de cette rencontre pour les personnages de leurs œuvres.

Il existe, en effet, des procédés nombreux et variés qui permettent à un auteur de rédiger son texte et de produire l’effet escompté sur son lecteur. Ainsi pour les différents textes de ce recueil, nous découvrons quel parti pris a adopté l’auteur pour parvenir à ses fins.

Dans l’œuvre de Madame de La Fayette, la scène de rencontre par exemple est marquée par les jeux de regards qui trahissent les sentiments profonds qu’éprouvent les personnages. La Cour assiste, en effet, à un véritable coup de foudre entre Madame de Clèves et le Duc de Nemours. A ce propos, on peut relever un

...

Télécharger au format  txt (11.2 Kb)   pdf (182 Kb)   docx (12.3 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com