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CC Ronsard

Commentaire de texte : CC Ronsard. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  2 695 Mots (11 Pages)  •  158 Vues

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COMME ON VOIT SUR LA BRANCHE, DE RONSARD DANS AMOURS

COMMENTAIRES COMPOSES[pic 1]

Quels types de strophes, de vers et de rimes sont employés dans ce poème ?

Les strophes sont deux quatrains et deux tercets. Les vers sont des alexandrins. Les rimes sont embrassées dans les deux quatrains, puis plates dans les deux premiers vers du premier tercet, et enfin embrassées pour la fin du premier tercet et pour le second.

Quel est le sujet du poème ? 

Il parle de la vie d’une rose qui symbolise la femme aimée par le poète.

Quel est le ton du poème ? 

Le ton est lyrique car le poète parle d’amour et de sentiments.

Relevez deux champs lexicaux principaux présents dans ce poème. 

On trouve différents champs lexicaux dans ce poème : • l’amour : « jaloux, grâce, amour, beauté, larmes, pleurs, ardeur » • la nature : « rose, fleur, feuille, Aube, pluie, jardins, arbre, déclose, ardeur » • la jeunesse : « mai, jeunesse, première fleur, première et jeune nouveauté » • la douleur : « languissante, pleurs, pleurs, tuée, battue, Parque, obsèques ».

Comment trouvez-vous ce poème ? 

Ceci est une question personnelle, vous devez donc réfléchir à votre propre avis sur ce poème, lié autant à vos goûts qu’à ce qu’il a pu vous faire ressentir. Vous avez le droit de ne pas aimer, tant que vous justifiez pourquoi.

I er commentaire : 

(AVEC CAF)

Étude du texte – Comment Ronsard évoque-t-il la femme aimée ? 

I - Éloge de la femme aimée :

A. Éloge de sa beauté 

Ce sonnet est un poème d’amour qui évoque bien sûr le topos poétique de la beauté féminine.

B. Éloge de sa jeunesse 

La femme en question allie la jeunesse à la beauté, ce dont le poète fait éloge comme preuve de pureté et source d’admiration.

Lien avec la nature

La femme aimée est comparée avec des éléments de la nature qui soulignent sa beauté et sa jeunesse. Le parallélisme de construction au vers 2 insiste sur ce point en le rendant particulièrement visible.

II - Fragilité de la femme aimée :

A. Évocation de la mort

La femme aimée est fragile car vouée à une mort inévitable, ce qui renforce sa beauté en la rendant éphémère et d’autant plus précieuse.

B. Rapidité de la jeunesse La jeunesse est donc une qualité fugace qui confirme la fragilité de la femme aimée : elle ne restera telle qu’elle est que peu de temps.

C. Universalité de la fragilité (tout le monde est concerné)

La fragilité est une caractéristique universelle puisqu’aucune femme n’est spécifiquement nommée, ni aucun amoureux. Les pronoms employés restent vagues.

III - Mimétisme du texte :

A. Chronologie du récit

Le texte suit une chronologie claire puisqu’il évoque la vie de la femme aimée ou de la rose, de sa naissance à sa mort. Les deux quatrains évoquent sa vie tandis que les deux tercets évoquent sa mort.

B. Cycle de la vie dans les rimes

Les rimes du sonnet évoquant la rose (ou au moins le son -oz) marquent le passage de la naissance à la mort par le choix de chacun des mots.

C. Poème comme présent à la défunte

Le poème proposé par Ronsard est un présent qu’il fait à la défunte pour ses obsèques, au même titre que ceux qu’il lui donne dans le dernier tercet.

Le sonnet est un type de poème appelé « à forme fixe » car il se compose toujours de la même façon : deux quatrains suivis de deux tercets avec un schéma de rimes identiques : ABBA ABBA CC DEED/DEDE.

II ème commentaire :

(AVEC COMMENTAIRE COMPOSE)

Introduction : Le sonnet « Comme on voit sur la branche » fait suite à une commande du Roi Henri III, qui vient de perdre sa maîtresse, Marie de Clèves, et souhaite lui rendre hommage par l’intermédiaire de Ronsard.

C’est l’occasion pour le poète de la Pléiade d’exprimer sa propre douleur suite à la mort prématurée d’une jeune paysanne qu’il a aimée, également prénommée Marie.

Questions possibles à l’oral de français sur « Comme on voit sur la branche… » (La mort de Marie): 

  • De quelle manière la mort de Marie est-elle évoquée ?
  • Que peut-on dire de la composition du poème « Comme on voit sur la branche » ?
  • Commentez les images utilisées pour représenter Marie.
  • Quel est l’enjeu de la métaphore de la rose au centre du poème ?
  • Montrez d’après ce texte le pouvoir transcendant ou transfigurateur de la poésie. 

Annonce du plan : Nous verrons dans ce commentaire que l’éloge de la beauté de Marie (I) est en réalité un éloge funèbre (II). Pierre de Ronsard transfigure toutefois la mort de Marie par la poésie (III).

I – Célébration de Marie à travers la métaphore de la rose :

A – La rose au coeur du poème 

Champ lexical et personnifi-

cation de la nature

On remarque à la lecture de ce sonnet que la nature est omniprésente.

Un riche champ lexical de la nature et de la fleur se déploie en effet tout au long du poème : « branche », « la rose », « fleur », « ciel », « arrose » (v. 1 à 4), « feuille », « les jardins et les arbres » (v. 5-6), « feuille à feuille déclose » (v. 8), « la terre et le ciel » (v. 10), « ce panier plein de fleurs », « roses » (v. 13-14).

De plus, la nature est personnifiée, ce qui la met en valeur : « le ciel jaloux » (v. 3), « Quand l’Aube de ses pleurs » (v. 4), « Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose » (v. 8).

La rose : sujet central

Mais c’est avant tout la rose qui est au cœur de ce poème. Elle est évoquée dès le premier vers, et mise en valeur par sa place à la rime aux vers 1 et 14 (soit le premier et le dernier vers) :

♦  « Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose »;

♦  « Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses ».

L’homophonie entre « la rose » (v. 1) et « l’arrose » (v. 4) insiste, à travers la redondance sonore, sur l’importance de la rose. Cette rose est caractérisée par la jeunesse et la beauté dans un éloge hyperbolique marqué par un vocabulaire mélioratif : « En sa belle jeunesse, en sa première fleur », « le ciel jaloux de sa vive couleur » (v. 2-3), « La grâce dans sa feuille », « Embaumant les jardins et les arbres d’odeur » (v. 5-6), « d’excessive ardeur » (v. 7).

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