Barnabé ou l'optimisme

Barnabé ou l’optimisme

Chapitre 1 : Introduction

    Barnabé était un jeune garçon naïf de douze ans qui avait déménagé à Paris. Auparavant, il vivait en pleine campagne, loin des grandes villes. Dans son nouveau collège, il s’était bien intégré et avait comme ami George, un garçon de son âge, et également une petite amie nommée Rachel, qui avait, elle aussi, douze ans. Barnabé se promenait régulièrement à Paris pour découvrir ce nouveau monde qui s’ouvrait à lui, toujours seul. Il était fils unique et ses parents et lui-même s’entendaient à merveille. C’était un jeune homme optimiste très intelligent qui n’avait jamais vu la ville, ce fût donc une grande découverte pour lui.

Chapitre 2 : La rencontre avec un sans-abri

    Un jour où il se promenait, il vit un vieil homme allongé sur le trottoir, avec une longue barbe et des cheveux sales, et un gobelet contenant peu de pièces devant lui. Barnabé vint vers l’homme :

-« Bonjour monsieur, dit Barnabé.

-Bonjour mon petit, répondit le vieillard.

-Que faite-vous allongé au sol, vous allez bien ?

-Tu vois jeune homme, je n’ai nul part où dormir, manger, boire… Je suis un sans-abri quoi, donc je reste là toute la journée, mais ne t’en fait pas je vais bien.

-Mais comment ce fait-il que vous n’ayez pas de maison ?

-Vois-tu, avant j’avais un travail, une maison, une femme, bref seulement ce dont j’avais besoin. Mais malheureusement j’ai été viré de mon travail, et ma femme m’a quitté suite à cela. Je n’avais donc plus d’argent pour payer mon loyer et j’ai été expulsé de chez moi, sans rien. »

À ces mots, Barnabé resta bouche bée et réfléchit longuement avant de lâcher quelques larmes. Il ne comprenait pas, il était trop jeune pour comprendre, et ce pauvre homme lui faisait tellement de peine… Il prit la main du sans-abri et l’aida à se relever tant bien que mal, en lui offrant quelques sous, qu’il donna de tout cœur, sans regret, et avec soin, dans la paume d’une main tremblante et froide. Le vieil homme regarda fixement les pièces qu’il avait dans la main, et les rendit au jeune garçon :

-« Je ne peux pas accepter ça, surtout d’un enfant. Je suis très touché de ton acte, mais j’ai vécu bien pire ces temps-ci, alors quelques euros en plus ou en moins ne me gênent pas, gardes ton argent. De toute façon je ne les prendrais pas, tu en as plus besoin que moi. »

Barnabé se remit de ses émotions et regarda l’homme en acquiescant, même s’il voulait absolument donner ces pièces. Il poursuivit son chemin, en prenant bien le temps de dire au revoir à ce pauvre homme démunit.

Chapitre 3 : La propagande qui endoctrina Barnabé

    Barnabé finit par rentrer chez lui, en repensant au sans-abri. Il alluma son ordinateur et essaya de se vider l’esprit et de se détendre. Il alla de sites en sites, découvrant parfois des choses intéressantes, parfois totalement inutiles… Barnabé commençait un peu à s’ennuyer jusqu’au moment où il tomba sur un site incitant les gens à devenir des terroristes, mais de façon totalement inaperçue pour les jeunes surtout. Il continua de lire tout ce qu’il y avait écrit, et malheureusement, sa naïveté l’emporta : il finit par tomber dans les griffes du loup. Il fallait inscrire son nom, prénom, adresse, numéro de téléphone,… tout ce qui pouvait identifier la victime. Une fois toutes ces données rentrées sur le site, il se posa quand même quelques questions, mais se dit qu’il réfléchissait trop et alla se reposer. Une heure plus tard, il reçu un e-mail venant du site l’invitant à se rendre dans une rue non loin de chez lui. Comme il était en week-end, il avait tout son temps. Barnabé finit donc par arriver à destination lorsqu’il vit un groupe de personnes cagoulés venant vers lui. Ils étaient cinq en tout et lui demande :

-« T’es qui toi ?, répond le leader du groupe.

-Je m’appelle Barnabé, on m’a dit de venir ici.

-C’est donc bien toi. Suis-nous, on va te montrer quelque chose.

-Euh… d’accord, j’arrive, dit-il en hésitant. »

Ils arrivent donc vers un logement très abîmé, voire même cassé à certains endroits. L’ambiance est assez froide, aucun des cinq hommes ne parle. Au bout d’un moment, Barnabé aperçoit d’autres hommes, plus ou moins masqués, faisant sûrement partie du groupe. Ils échangent quelques mots, à voix basse, et se retournent vers Barnabé en lui tendant un pistolet. Il se demande pourquoi ils font cela et refuse l’arme. À ce moment là, le groupe commence à s’énerver et intimident Barnabé. Il a à ce moment précis un déclic dans la tête et comprend que c’était un piège. Il courut le plus vite qu’il put vers la sortie la plus proche jusqu’à atteindre l’extérieur. Les hommes le poursuivirent mais il arriva à les semer. Comme il avait couru dans une direction inconnue, il était perdu. Sur sa route, dans une petite ruelle, il croisa des hommes, sept en tout, totalement différents des précédents, vêtus d’une longue veste noire. Barnabé, dans la panique, leur demanda de l’aide.

Chapitre 4 : La secte des bras croisés

    Les hommes regardèrent Barnabé avec un regard perçant, mais ils n’avaient en aucun cas l’air malveillants, il le ressentait. Ces hommes lui demandèrent :

-« Qui es-tu ?

-Je m’appelle Barnabé et je suis perdu car j’ai fuis des terroristes. Je vous en supplie, aidez-moi !

-Bien, viens avec nous. Nous sommes la secte des bras croisés, tu ne dois sûrement pas la connaître.

-Pas du tout, je n’en ai jamais entendu parler.

-Ne t’inquiètes pas, nous ne sommes pas n’importe quelle secte. Nous te protègerons.

-Je vous remercie infiniment. »

Barnabé avait une très grande confiance envers cette secte.

Il raconta ses mésaventures aux hommes qui l’écoutèrent attentivement.

Ces derniers lui expliquèrent que dans ce monde, il faut être très vigilant si on veut rester en vie, et qu’il y a peu de personnes de confiance. Barnabé avait bien écouté ces conseils, et il se rappela que ses parents l’attendaient chez lui pour manger, alors il s’empressa de dire au revoir et courut jusqu’à sa maison.

Chapitre 5 : Ce qui arriva à Rachel

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