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Bachelard, La flamme d'une chandelle

Commentaire de texte : Bachelard, La flamme d'une chandelle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  959 Mots (4 Pages)  •  1 185 Vues

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Bachelard, La flamme d'une chandelle

Introduction :

Dans La Flamme d'une chandelle, Bachelard explore l'imaginaire poétique, qu'il considère comme "[constitutif] de notre être" (cf. un autre texte : Le dormeur éveillé). Ce sont les quatre éléments qui servent de support à la rêverie poétique et Bachelard plaide pour les douceurs de la rêverie, se laissant aller aux évocations que lui inspire « a flamme d'une chandelle ». Le texte recèle une part d'autobiographie, une expérience personnelle de voyage imaginaire.

Le feu consume, faisant disparaître le "moi" dans la nature ; les poètes animés par le feu ont ainsi en commun cette volonté de dispersion du moi dans les choses. C'est donc sur la question de la place de la poésie et du poète dans le monde que porte l'avant-propos dont est extrait le passage à étudier.

Problématique :

Comment Bachelard réaffirme la poésie comme moteur essentiel de l'être ?

Plan :

1/ La flamme comme support de l'imagination

2/ L'importance de la rêverie poétique

Commentaire :

1/ La flamme comme support de l'imagination

Dès les premiers mots, Bachelard présente son intention : "simple rêverie, sans la surcharge d'aucun savoir" (l1). Il se situe hors de la pensée, privilégiant la sensation pure que procure la contemplation de la flamme d'une bougie. Pourquoi une bougie ?

la flamme d'une bougie est une "flamme solitaire" (l. 4) : n'étant pas exubérante (comme un brasier) elle permet de se recentrer sur soi, elle crée du mystère autour d'elle, propice à la rêverie : elle est "opératrice d'images"(l. 5). Le champ lexical du feu est associé à celui de la rêverie (l. 1-4 "rêverie", "rêveur", "flamme" ; l.4 "flamme" répond à "rêverie" ; l.27-30). Bachelard fait de la flamme un objet d' "admiration naturelle ... : une admiration innée" (l.31-32), qui nous vient du fond des temps et provoque le "plaisir de voir".

La flamme d'une bougie est porteuse de symboles, de "métaphores et d'images" (l. 7) : elle représente la Vie, (l.10) et, tout en étant unique, elle crée des mondes divers (l. 12 "la multiplicité et le détail des images") ; elle désigne le psychisme (l. 14, le verbe "enflammer" ; elle concourt à animer les "métaphores" (l. 17-18 : les plus froides métaphores deviennent vraiment des images"). Le vocabulaire utilisé par Bachelard élargit à d'autres domaines la thématique du feu : la psychanalyse (l. 14 "le verbe enflammer" et "vocabulaire du psychologue", l. 16 "langage enflammé" et "psychisme"), la littérature (l. 18-20 les "métaphores" qui sont des"déplacements de pensée" , "une volonté de mieux dire").

Ainsi, la flamme est pour Bachelard le vecteur qui portera la rêverie, permettant au poète de quitter le monde de la réalité pour s'abstraire dans celui de l'imaginaire.

Mais pourquoi cette insistance à considérer que la rêverie poétique est une dimension essentielle de l'homme ?

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