Arsène Houssaye (1814-1896) a écrit le « philosophe Nicollet » en 1855.

Français : commentaire

INTRODUCTION : Arsène Houssaye (1814-1896) a écrit le « philosophe Nicollet » en 1855. Le texte est extrait du chapitre 1 de la nouvelle autobiographique intitulée « le philosophe Nicollet ». Dans le « philosophe Nicollet », le premier chapitre est une description détaillée de Nicollet qui permet d’introduire l’histoire et de nous présenter le personnage principal. Le texte soulève la question de savoir en quoi un rêveur incompris de tous sauf du narrateur est un personnage romantique ?

Dans un premier temps nous nous concentrerons sur le personnage de Nicollet, ce personnage solitaire qui se révèle finalement être différent des autres, avant d’examiner les liens qui l’unissent au narrateur, pour terminer par la dimension romantique du personnage et du texte.

DEVELOPPEMENT :

1ere partie : quelqu’un de diffèrent des autres

• Son caractère :

Premièrement, le texte est écrit à la première personne du singulier. Ensuite on apprend de lui que c’est quelqu’un de paresseux, rêveur, solitaire et imaginatif.

L.2 : « c’était un des plus paresseux de la bande. » dans cette phrase on comprend que Nicollet est quelqu’un de paresseux, caractéristique accentuée par une exagération du mot « plus » que l’on peut considérer comme une hyperbole. Le texte insiste également sur le fait que Nicollet ne travaillait pas beaucoup mais qu’il était beaucoup dans la lune : « il étudiait peu et revait beaucoup. ». Comme la phrase comporte deux termes opposés, il s’agit d’une antithese. Le texte continue de décrire Nicollet et ainsi on en apprend davantage sur lui. On découvre au fil du texte que Nicollet n’a pas beaucoup d’amis et qu’il est solitaire car « il aimait la solitude ». On repère dans le texte qu’il sait imaginer, s’évader du moment dans lequel il est réellement et se plonger dans ses pensées et dans ses rêves : «  il parvenait à exiler son esprit dans quelques vague oasis ou il bâtissait des palais et des chaumières. ». On relève une antithese entre palais et chaumières car ce sont des mots dénotant des milieux et des atmosphères opposés  mais qui sont dans la même phrase. Le narrateur considère comme un « grand philosophe panthéiste » : on comprend donc qu’il voit Nicollet comme quelqu’un qui voit Dieu en toute chose et est donc dans un autre monde. On a une autre preuve ligne.13 : « je l’avais souvent surpris agenouillé dans l’herbe, émerveillé des mystères de la création, adorant dieu dans le rayon de soleil et dans la goutte de rosée. » . On constate une énumération et l’utilisation du champs lexical de l’émerveillement de Nicollet devant la création. Ainsi le texte nous décrit le caractère de Nicollet, ses émotions et sa personnalité. Le texte présente plusieurs avis sur les émotions éprouvées par Nicollet ou provoquées par lui : les émotions du lecteur, celles du narrateur, celles de Nicollet, et celles des autres élèves qui le rejettent. Les émotions que peut ressentir le lecteur en lisant la description de Nicollet sont assez neutres ou emphatiques compte tenu de la brièveté du texte. Pour le narrateur alias Arsene Houssaye, éprouve de l’amitié et une certaine tendresse voire une pitié à l’égard de Nicollet : « mon pauvre Nicollet », son ami d’enfance discret. Les émotions que peuvent ressentir les autres élèves qui sont dans l’entourage de Nicollet sont une certaine pitié résultant d’une incompréhension : ils le voient comme quelqu’un de renfermé sur lui, qui ne s’ouvre pas : ils «regardaient en pitié mon pauvre Nicollet » . Et enfin le texte nous laisse deviner ce que peut ressentir Nicollet , il aime être seul et le fait que les autres le trouve renfermé, solitaire et bizarre le laisse indifférent. Donc chacun ressent des émotions différentes.

• Sa différence

La lecture du texte laisse transparaître que Nicollet est différent des autres : il n’est pas un pédant. Il n’est pas un élève studieux. Il est différent mais c’est ce qui fait de lui quelqu’un de ordinaire et spécial. «  ses livres étaient toujours ouverts à la même page, aussi tous les pédants du collège désespéraient hautement de lui ; tous les élèves studieux, destinés à devenir de médiocres médecins ou de méchants avocats, regardaient en pitié mon  pauvre Nicollet qui d’ailleurs n’y prenait pas garde. » Cet extrait du texte nous permet de faire une analyse du caractère des autres élèves comparé à  celui de Nicollet. Tout d’abord « ses livres étaient toujours ouverts à la même page » puis le texte précise qu’à l’école ou il n’avançait pas parce que justement il n’étudiait pas et préférait rêver. Ensuite « aussi tous les pédants du collège désespéraient hautement de lui » c’est de l’ironie car ce sont des élèves de même niveau que Nicollet qui le jugent comme s’ils étaient des professeurs mais en même temps cela pourraît être vu dans le sens où ils font attention à son avenir même si je pense que c’est l’inverse. Le fait que le narrateur juge durement les élèves critiquant Nicollet est une belle preuve d’amitié : « tous les élèves studieux, destinés à devenir de médiocres médecins ou de méchants avocats, regardaient en pitié mon pauvre Nicollet » même si cela semble laisser Nicollet indifférent puisque « d’ailleurs ni prenait pas garde ». Donc en soit, le fait que Nicollet soit diffèrent ne le gêne pas puisqu’il continue à admirer Dieu dans la création et que cela ne l’empêche pas d’avoir un ami sur qui il peut compter.

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