Anthologie poétique sur le parfum
Étude de cas : Anthologie poétique sur le parfum. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Sarah Yumusak • 17 Juin 2017 • Étude de cas • 1 890 Mots (8 Pages) • 1 258 Vues
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Examen de juin 2017: cours de Français:
Anthologie poétique à thème:
Le radar sauvage
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Table des matières
- Préface.................................................................................................................p.3
- Poèmes................................................................................................................p.4
- René-François SULLY PROHDOMME "Les parfums anciens"............p.4
- Victor HUGO "La prière pour tous (VII)"................................................p.6
- Charles BAUDELAIRE "La chevelure"...................................................p.8
- Anna de NOAILLES "Les parfums".......................................................p.9
- ASH Kid "Parfum".............................................................................p.10
III. Bibliographie..........................................................................................................p.12
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I.Préface
Le nez est un « radar sauvage » que nous n'écoutons pas toujours mais dont nous sommes obligés de subir les informations. C'est un radar capable de sentir une odeur, un parfum. L'odorat est le sens le plus mystérieux et le premier à nous rattacher au monde. En effet, lors du grand choc de la naissance , l'enfant se lie avec l'odeur de sa mère. L'odorat fait parti de nous, de notre vie et sera toujours en avance sur l'observation . Il nous renseigne sur les endroits, les gens que nous appréhendons, invite aux souvenirs, convoque l'absence. Notre vocabulaire est pleins d'expressions qui font référence à l'odorat. C'est un sens au pouvoir immense, indéfini. Plusieurs spécialistes estiment que chaque odeur a un effet particulier sur notre corps. C'est pourquoi nous avons choisi le thème de l'odorat. Pour celui qui ne peut sentir et qui se demande ce qu'une odeur peut invoquer , il mesurera l'importance de ce sens, la correspondance entre l'odorat et l'inconscient.
Notre anthologie sera établie de façon chronologique pour voir comment un auteur s'inspire des odeurs au fil de temps.
Le premier poème de René-François Sully Prudhomme «Parfums anciens» évoque le parfum tel la source d'un souvenir.
Ensuite un poème romantique de Hugo Victor-Marie « La prière pour tous ( VII) » qui vous fera découvrir des odeurs précatives.
Un poème symboliste de Charles Baudelaire «La chevelure » dont le parfum d'une chevelure d'une femme fascine le poète, s'en suivra.
Une chanson de Ash Kidd «Parfum » qui évoque le désir du parfum d'une femme sera également présentée.
Enfin, le dernier poème est celui de Anna de Noailles "Les parfums" qui compare son coeur à « un palais de parfums flottants ».
Les quatre poèmes et une chanson que nous allons vous présenter , nous les avons choisis parce-que ils sont représentatifs d'une odeur, de mélange de parfums. Chaque auteur exprime l'odorat d'une manière différente.
Pour certains auteurs, le parfum est « le fantôme exalé ».. Ils se surpassent lorsqu'il s'agit de mettre en mots l'inexprimable.
C'est ainsi que nous vous laissons aux parfums magiques de ce monde, en espérant que vous soyez transportés dans un voyage olfactif.
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II. Poèmes
1." Parfums anciens" , Les vaines tendresse par René-François Sully Prodhomme (1875)
À François Coppée.
*
Ô senteur suave et modeste
Qu'épanchait le front maternel,
Et dont le souvenir nous reste
Comme un lointain parfum d'autel,
Pure émanation divine
Qui mêlait en moi ta douceur
À la petite senteur fine
Des longues tresses d'une sœur,
Chère odeur, tu t'en es allée
Où sont les parfums de jadis,
Où remonte l'âme exhalée
Des violettes et des lis.
* *
Ô fraîche senteur de la vie
Qu'au temps des premières amours
Un baiser candide a ravie
Au plus délicat des velours,
Loin des lèvres décolorées
Tu t'es enfuie aussi là-bas,
Jusqu'où planent, évaporées,
Les jeunesses des vieux lilas,
Et le cœur, cloué dans l'abîme,
Ne peut suivre, à ta trace uni,
Le voyage épars et sublime
Que tu poursuis dans l'infini.
* * *
Mais ô toi, l'homicide arome
Dont en pleurant nous nous grisons,
Où notre cœur cherchait un baume
Et n'aspira que des poisons,
Ah ! Toi seule, odeur trop aimée
Des cheveux trop noirs et trop lourds,
Tu nous laisses, courte fumée,
Des vestiges brûlant toujours.
Dans les replis où tu te glisses
Tu déposes un marc fatal,
Comme l'âcre odeur des épices
S'incruste aux coins d'un vieux cristal.
* * * *
En tel, dans une eau fraîche et claire,
Le flacon, vainement plongé,
Garde l'âcreté séculaire
De l'essence qui l'a rongé,
Tel, dans la tendresse embaumante
Que verse au cœur, pour l'assainir,
Une fidèle et chaste amante,
Sévit encor ton souvenir.
Ô parfum modeste et suave,
Épanché du front maternel,
Qui lave ce que rien ne lave,
Où donc es-tu, parfum d'autel ?
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