Anthologie poétique

PRÉFACE

Memoria est la traduction de “souvenirs” en latin, j’ai choisi ce titre bref car il correspond parfaitement au thème que cette anthologie poétique va aborder : les souvenirs. Ces souvenirs qui nous procure souvent un sentiment de nostalgie. Comme indiqué dans la consigne, j’ai choisi huit poèmes étant tous reliés à ce thème, dont quatre appartenant au recueil « Alcools » de Guillaume Apollinaire et quatre autre venant du recueil « Pauca Meae » de Victor Hugo.

Pourquoi choisir le thème des souvenirs ?

Car il est intéressant de voir la manière dont les poètes nous transmette leur souvenirs. De plus, la nostalgie est un sentiment que je trouve si fort. La vie est une bataille avec le temps qui passe devant nous sans qu’on ne puisse rien faire, avec seul réconfort nos souvenirs, qui nous procure à la fois de la joie et de la tristesse.

Une petite description des poèmes choisis est-elle possible ?

Oui bien sur !

- « Elle avait pris ce pli dans son age enfantin » est en quelque sorte un hommage à l’enfance de la fille du poète, Victor Hugo. Il y recense les habitudes qu’ils avaient quand elle etait petite. C’est une poème très nostalgique.

- « quand nous habitions tous ensemble » aborde le quotidien de la famille du poète il y’a fort longtemps (quand la famille était au complet), il nous raconte ses souvenirs de cette période. A la fin, les deux derniers vers nous rappelle que tout ceci est révolu, ce qui apporte une touche de mélancolie et de nostalgie.

- « elle était pâle et pourtant rose » est un portrait de Léopoldine Hugo, la fille de Victor Hugo, les mêmes sentiments sont transmit au lecteur, la tristesse et la nostalgie.

- « Ô souvenirs, printemps, Aurore » recense, encore une fois, de nombreux souvenirs entre le poète et sa défunte fille.

- « le pont Mirabeau » aborde le thème de l'eau, le temps qui passe et son amour parti. L'image du pont est aussi utilisée pour symboliser le lien entre le passé et le présent et les amours (ici avec Marie Laurencin). Notons que ce pont existe réellement (il se situe à Paris).

- « Marie » est un hommage à sa relation amoureuse avec la peintre Marie Laurencin. Il s'agit d'une déclaration d'amour. Autrement dit, il se remémore cet amour.

- « L’adieu » aborde sa rupture avec Annie Playden, qui s ‘est enfuie aux États Unis ne voulant pas de lui, avec de la mélancolie. L’expression « souviens-toi » aborde le thème de la mémoire et du souvenir.

- Dans « Cors de chasse » le poète transforme sa rupture Marie Laurence en une tragédie. Sa douleur est tellement intense qu'il se compare à Thomas de Quincey, poète connu pour se droguer à l'opium. Le poème symbolise la chasse de l'amour perdu. On prend en compte les deux derniers vers qui aborde le thème du souvenirs, le poème y décrit leur fragilité.

Pourriez vous m’expliquer le rapprochement entre les deux tableaux et les poèmes rattachés à ceux ci ?

- « Le pont des arts » est une peinture de Paul Signac représentant le pont Mirabeau. Je l’ai relié avec le poème « le pont Mirabeau » car ces œuvres ont contribué à la gloire de l’autre et vice versa.

- « La Muse inspirant le poète » est un tableau représentant Marie Laurencin et Guillaume Apollinaire. Je l’ai concordé avec le poème « Marie » car ça allait de sens. Cette peinture illustre parfaitement le fait que Marie à été la muse d’Apollinaire.

Dans quel ordre les poèmes sont-ils présentés ?

Tout d’abord les poèmes sont séparés par recueil. Puis l’ordre des poèmes se base sur celui des recueils.

En bref, cette anthologie est un voyage dans l’esprit de ces poètes du XIXe et XXe siècles, qui vous fera compatir a leur nostalgie à travers les souvenirs transmit et vous fera songer à l’impact que les nôtres ont sur nous. Mais aussi – parfois - au concept de la mémoire.

Bonne lecture !

(37 lignes)

SOMMAIRE

Pauca Meae, Victor Hugo :

• VI, Elle avait pris ce pli dans son age enfantin…

• VII, quand nous habitions tous ensemble…

• VIII, Elle etait pâle et pourtant rose…

• X, Ô souvenirs ! Printemps ! Aurore…

Alcools, Guillaume Apollinaire :

• Le pont Mirabeau

• Marie

• L’Adieu

• Cors de chasse

VI : Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin

Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin

De venir dans ma chambre un peu chaque matin ;

Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère ;

Elle entrait, et disait : Bonjour, mon petit père ;

Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait

Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,

Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.

Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,

Mon œuvre interrompue, et, tout en écrivant,

Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent

Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,

Et mainte page blanche entre ses mains froissée

Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.

Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,

Et

...