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Anthologie poétique

Commentaire d'oeuvre : Anthologie poétique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 261 Mots (6 Pages)  •  340 Vues

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Anthologie poétique : « le temps qu’on ne maîtrise pas »

  1. CORNEILLE Pierre, « Stances à Marquise », Poésies choisies, 1658

Pierre Corneille est un dramaturge et poète français du XVIIsiècle. Le poète, âgé de 52 ans, est amoureux d’une jeune comédienne de la troupe de Molière, Marquise-Thérèse de Gorla. C’est après que Corneille se soit vu refusé ses avances insistantes à la jeune femme, qu’il lui adressa ce poème.[pic 1]

[pic 2]

Cette

oeuvre est un portrait de Marquise-Thérèse de Gorla, danseuse dans la troupe de Molière, de Fréderic-Désiré Hillemacher.

  1. Voltaire, « A mme du Châtelet », dans Michel delon, ANThologie de la poésie française du XVIIIsiècle, Paris, poésie/gallimard, 1778

François-Marie Arouet, dit Voltaire, est un écrivain, philosophe, encyclopédiste et homme d'affaires français qui a marqué le XVIIIsiècle. La vie et l’œuvre de Voltaire dévoilent une place intéressante accordée aux femmes. Plusieurs de ses pièces sont entièrement dédiées aux vies exceptionnelles de femmes de pouvoir de civilisations orientales. Cette vision des femmes au pouvoir peut éclairer l’attachement de Voltaire à une femme savante comme Émilie du Châtelet, avec qui il aura eu une longue liaison amoureuse.

A Mme du Châtelet[pic 3]

Voltaire

« Si vous voulez que j’aime encore, Rendez-moi l’âge des amours ;

Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s’il se peut, l’aurore. Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l’Amour tient son empire,

Le Temps, qui me prend par la main, M’avertit que je me retire.

De son inflexible rigueur

Tirons au moins quelque avantage. Qui n’a pas l’esprit de son âge,

De son âge a tout le malheur. Laissons à la belle jeunesse Ses folâtres emportements.

Nous ne vivons que deux moments :

Qu’il en soit un pour la sagesse. Quoi ! pour toujours vous me fuyez, Tendresse, illusion, folie,

Dons du ciel, qui me consoliez Des amertumes de la vie !

On meurt deux fois, je le vois bien :

Cesser d’aimer et d’être aimable, C’est une mort insupportable ; Cesser de vivre, ce n’est rien. » Ainsi je déplorais la perte

Des erreurs de mes premiers ans ; Et mon âme, aux désirs ouverte, Regrettait ses égarements.

Du ciel alors daignant descendre,        Portrait d’Emilie du Châtelet, l’amour impossible

L’Amitié vint à mon secours ;        de Voltaire à qui le poème est adressé, par

Elle était peut-être aussi tendre,        Marianne Loir (1748).

Mais moins vive que les Amours. Touché de sa beauté nouvelle, Et de sa lumière éclairé,

Je la suivis; mais je pleurai

De ne pouvoir plus suivre qu’elle.

  1. Alphonse de lamartine, « l’automne », méditations poétiques, 1820

Alphonse de Lamartine, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, est un poète, romancier, dramaturge français, historien, ainsi qu'une personnalité politique qui participa à la révolution de 1848 et proclama la Deuxième République. Ce poème fait partie du recueil « méditations poétiques », qui est marqué par les soupirs de l'âme de Lamartine, qui évoque les souvenirs et les regrets, les espérances et les désespoirs, l'angoisse face à la mort.

L’Automne[pic 4]

Salut, bois couronnés d’un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature Convient à la douleur, et plaît à mes regards.

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire ; J’aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière

Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois.

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire, À ses regards voilés je trouve plus d’attraits ; C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire

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